Rechercher

De Sète à la Silicon Valley : qui est Fidji Simo, la nouvelle numéro 2 d’OpenAI ?

gettyimages 1197774865 1 e1747116859840
Beverly Hills, Californie - 05 janvier: Fidji Simo assiste à la 21e fête annuelle de Warner Bros. et Instyle Golden Globe après la Beverly Hilton Hotel le 05 janvier 2020 à Beverly Hills, en Californie. (Photo de Gregg Deguire / WireImage)

Actuellement CEO de la startup Instacart, la française prendra ses fonctions dans quelques semaines au sein du géant de l’intelligence artificielle. Elle y était déjà membre du conseil d’administration depuis 2024. 

Dans le jargon, on appelle cela monter les étages quatre à quatre. Fidji Simo, une Française de 39 ans, a été nommée jeudi 8 mai « CEO of Applications » – soit « directrice générale des applications » – d’OpenAI. Une sorte de numéro deux de Sam Altman, à qui elle « reportera directement ». La trentenaire ne prendra toutefois ses fonctions que dans quelques semaines, le temps de ne pas laisser son entreprise actuelle, la start-up d’e-commerce américaine Instacart, sur la paille. La Sétoise y occupait le poste de PDG avant cette annonce inattendue.

« Rejoindre OpenAI à ce moment crucial est un privilège et une responsabilité incroyables. Cette organisation a le potentiel d’accélérer le développement du potentiel humain à un rythme jamais vu auparavant, et je m’engage à faire en sorte que ses applications servent le bien commun », a déclaré la Française dans un communiqué.

Fidji Simone ne débarque pas en territoire inconnu. En parallèle de ses fonctions chez Instacart, elle avait déjà rejoint le conseil d’administration d’OpenAI en 2024. La Sétoise y a exprimé à plusieurs reprises son intérêt pour l’intelligence artificielle. Elle était d’ailleurs présente au Sommet international de l’IA à Paris en février. Désormais, Fidji Simone sera en charge de l’assistant ChatGPT – fort de 500 millions d’utilisateurs hebdomadaires – de sa diffusion sur les applications, ainsi que de la vente des modèles d’IA aux entreprises.


« Fidji est exceptionnelle : nous avons travaillé ensemble chez OpenAI au cours de la dernière année et j’ai pu observer son profond engagement envers notre mission. Je ne peux pas imaginer meilleur nouveau membre de l’équipe pour nous aider à passer à la vitesse supérieure – en mode x10 (ou x100, voyons voir) », a réagi Sam Altman sur le réseau social X.

De nombreux défis chez Open AI

Née à Sète (Hérault), Fidji Simo a connu un parcours à l’américaine. Fille d’un père pêcheur et d’une mère commerçante, d’origine espagnole et italienne, elle fait tout plus vite que les autres. Elle décroche son bac à 16 ans, puis intègre la très réputée école de commerce HEC. Elle découvre la Silicon Valley lors d’un stage chez eBay, dans le cadre de son cursus. La jeune femme ne lâchera plus la Californie. En 2011, elle rejoint Facebook (aujourd’hui Meta) grâce à une candidature spontanée. Là aussi, Fidji Simo  y gravit rapidement les échelons, devenant vice-présidente en charge de la vidéo, puis directrice de l’application Facebook en 2019.

Deux ans plus tard, elle quitte ce poste pour devenir CEO d’Instacart. Son passage à la tête de la plateforme de livraison est couronné de succès, malgré un contexte difficile pour le secteur de la tech depuis fin 2022. La start-up a fait son entrée en bourse. Elle est également devenue rentable et a diversifié ses revenus, notamment grâce à la publicité.

Désormais, Fidji Simo aura la lourde tâche de contribuer au développement du géant de l’intelligence artificielle, dont la valorisation a explosé, passant de 22 milliards à 300 milliards de dollars en deux ans. Les défis seront nombreux. OpenAI doit faire face à une concurrence accrue, avec l’arrivée du nouveau venu DeepSeek, mais aussi d’acteurs européens comme le Français Mistral AI. L’entreprise, qui n’était toujours pas rentable en 2024 – avec une perte estimée à 5 milliards de dollars – ambitionne de tripler son chiffre d’affaires en 2025, à 12,7 milliards de dollars (11,3 milliards d’euros).


Lire aussi : Open AI et Meta annoncent le lancement d’intelligences artificielles capables de “raisonner”

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC