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Retour Vers Le Futur #2 – 10 Métiers Que L’Intelligence Artificielle Ne Détruira Pas

IAPar Getty Images
Retour vers le futur est une série de 3 articles écrits par Eytan Messika, Fondateur et CEO de The Mansion, afin de démystifier le futur de l’emploi à l’ère de l’intelligence artificielle
  • Pour les présentations (pdf) en anglais, c’est ici
  • Pour relire la Partie 1: 10 métiers que l’IA créera ou renforcera, c’est ici.
Je crois en la destruction créatrice schumpetérienne et non à l’automatisation finie. Je crois aux transferts de métiers, non à l’obsolescence des compétences. Une compétence est un acquis regroupant un ensemble de savoir-faire, de maîtrises, d’expériences différentes. Je pense qu’une compétence n’est jamais « has been » parce qu’elle se module et s’adapte. Certaines compétences sont « rares » mais qui définit la rareté ? Le marché de l’emploi ? Je ne pense pas. Je pense que ce qui définit la rareté d’une compétence, c’est le besoin fondamental humain. Et l’humain n’a jamais autant eu besoin de connexion humaine qu’aujourd’hui. 
Le digital a ce don de rendre rares les expériences humaines fortes et donc valorisantes. Paradoxalement, les marchés adjacents aux marchés technologiques qui répondent à des besoins humains fondamentaux explosent. Le streaming de la musique n’a fait qu’accroître la demande de concerts. Les plateformes de rencontres n’ont fait qu’accroître le marché du blind date. Les réseaux sociaux crient aux connexions mais meurent d’envie de relations. 
Je crois qu’à chaque révolution, on sous-estime l’imagination de l’Homme à s’adapter ou à se protéger. On nous pense incapables de survivre à l’automatisation. Personnellement, je nous pense incapable de ne pas imaginer des substituts efficaces. Il faut former et réformer mais il faut avant tout comprendre que l’instinct de survie a toujours été le plus puissant moteur humain. L’innovation a cette tendance à diminuer notre confiance en l’avenir parce qu’elle implique un changement et le changement fait peur. Mais il n’y a pas de mauvaise innovation, il n’y a que des mauvaises utilisations. Il n’y pas de mauvaise technologie, juste de mauvaises intentions. 
Oui l’intelligence artificielle révolutionne et révolutionnera le monde. Cela ne fait aucun doute. Une technologie capable d’une certaine manière d’effectuer des tâches complexes qui nous caratérisent, des tâches « intelligentes », à une plus grande vitesse, avec une plus grande densité et une meilleure précision ne peut être que révolutionnaire. Mais est ce que conduire une voiture, reconnaître un mélanome dans une photo ou encore créer des modèles prédictifs en marketing est réellement l’intelligence qui nous caractérisent ? Je ne pense pas.
Le charisme, l’émotion, l’empathie, l’amabilité, la sagesse ou le conseil sont des compétences qui surpassent (et de loin) l’analyse, l’extrapolation ou le calcul. L’intelligence artificielle n’a pas d’âme, n’est pas consciente et n’a pas (encore) d’intelligence situationnelle. C’est un accélérateur de compétences techniques très précises et doit être considéré comme tel. L’AGI ( Artifical General Intelligence ), on en est loin, et je ne suis pas sûr que l’on en veuille.
 
Donc voici une liste de 10 métiers que l’intelligence artificielle n’automatisera pas avant d’atteindre la conscience ultime :
 
1) Psychologues
2) Coach / Mentors
3) Docteurs généralistes
4) Sales
5) Recruiters
6) Artistes
7) Philosophes
8) Chefs
9) Infirmières
10) Travailleurs sociaux
 
Tous ces métiers requièrent des composantes humaines très importantes. Je crois au potentiel humain, je crois en l’évolution mais je ne crois pas en l’Homo Deus d’Harari. Je ne crois pas dans une intelligence artificielle qui, une fois connectée à mon subconscient, serait capable de télécharger mes souvenirs et créer un double de moi-même portable. Je crois que le libre arbitre est bien plus qu’une somme d’aléas biochimiques et un ensemble de calculs probabilistiques. Je crois en notre capacité à nous réinventer.
 

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