logo_blanc
Rechercher

Qui Est Derrière L’Application Qui A Provoqué Le Chaos Lors Du Caucus De L’Iowa

caucus iowaElection Day in the United States of America – IOWA

Le fiasco électoral du caucus Démocrate de l’Iowa a été causé par l’application Shadow créée par Shadow.Inc. Elle est conçue pour prendre en compte et rapporter directement les résultats d’événements politiques tels que des élections ou, dans le cas présent, le Caucus d’Iowa (événement électoral pendant lequel les habitants de l’État américain de l’Iowa élisent, au sein du parti politique qu’ils soutiennent, leurs délégués de circonscription pour la convention de comté).

Shadow Inc. est une entreprise technologique cofondée par Krista Davis, anciennement ingénieur chez Google, et Gerard Niemira un ingénieur de chez Kiva.org, en février 2019. Ils avaient tous deux collaboré lors de la campagne présidentielle de Hillary Clinton en 2016. Acronym, une association non lucrative de Washington fondée en mars 2017 par Tara McGowan, a fait l’acquisition de Shadow l’an dernier. Tara McGowan, en tant qu’ancienne journaliste, cherchait alors à promouvoir « les causes progressistes par le biais de la publicité, de programmes organisés et de campagne de communication innovante. » Elle a aussi un comité d’action politique appelé Pacronym. 

Ce comité compte parmi ses membres le milliardaire Michael Moritz, partenaire de Sequoia Capital, dont le revenu net s’élève à plus de 4 milliards de dollars grâce à ses placements chez Google, LinkedIn, et PayPal. Selon le comité de données de Federal Élection, il a fait don de 1 million de dollars à Pacronym, ce qui représente 12,8 % des 7,8 millions de dollars de la collecte de fonds depuis 2019. 

Mais les dons sont divers, et ce à différents budgets. Un autre commanditaire de la Silicon Valley, Kenneth Duda, directeur technique de la société Arista Networks à aussi fait don de 1 million de dollars au comité. Jim Swartz, confondateur de la société de capital-risque Accel, à fait, quant à lui, don de 400 000 dollars tandis que John Fisher un capital-risqueur de chez Draper Fisher Jurveston, à contribué à hauteur de 100 000 dollars. Josh Tetrick fondateur de la start-up Hampton Creek à contribuer à hauteur de 254 dollars. 

Les résultats officiels du caucus de l’Iowa devaient être disponibles en début de soirée ce lundi. Mais à 21 h 30, seulement 35 % étaient disponibles. Peu de temps après, un représentant a annoncé que l’application avait rencontré des « incohérences » dans le rapport du caucus. 

C’est mardi, alors que les résultats du caucus de l’Iowa n’étaient toujours pas disponibles, que Shadow a fait l’annonce suivante : 

Nous regrettons sincèrement le retard dans la communication des résultats des caucus de l’Iowa d’hier soir et l’incertitude qu’il a causée aux candidats, à leurs campagnes et aux membres des caucus démocrates… Nous appliquerons les leçons apprises à l’avenir et avons déjà corrigé le problème technologique sous-jacent. Nous prenons ces questions très au sérieux, et nous nous engageons à nous améliorer et à évoluer pour soutenir l’objectif du Parti démocrate de moderniser ses processus électoraux ».

Selon la FEC (Federal Election Commission), trois campagnes présidentielles de 2020 ont acheté les services technologiques de Shadow. Pete for America, un comité pour la campagne présidentielle de Pete Buttigieg, a payé plus que tous les candidats à Shadow – environ 42 500 dollars pour « les droits et les abonnements aux logiciels ». A 17 heures, heure du Pacifique, Buttigieg était en tête du peloton avec 26,9 % (Bernie Sanders est à la traîne avec 25,1 % des voix). Un comité pour Kirsten Gillibrand, une sénatrice démocrate de New York qui a abandonné la course à la présidence en novembre, a versé à Shadow 35 000 dollars pour des services de conseil et de logiciels de collecte de fonds. Le comité de campagne présidentielle de Joe Biden a versé à Shadow un peu plus de 1 000 dollars pour ses services de messagerie textuelle.

Des consultants politiques qui avaient œuvré dans les couloirs du pouvoir de Washington et de la Silicon Valley sont montés à bord pour guider l’Acronym, qui prévoyait de dépenser 75 millions de dollars en publicité numérique pour empêcher un second mandat du président Donald Trump, selon un entretien que McGowan a réalisé avec le New York Times à la fin de l’année dernière.

Parmi eux figure David Plouffe, un consultant politique qui avait participé à la campagne présidentielle de Barack Obama en 2008. En 2017, David Plouffe a rejoint la Chan Zuckerberg Initiative (CZI), fondé par le milliardaire philanthrope à la tête de Facebook, pour mener sa défense politique. Mais en septembre, David Plouffe a déclaré à Politico qu’il rejoignait les rangs d’Acronym. Un mois plus tard, CZI annonçait que David Plouffe travaillerait pour eux à temps partiel pour « laisser du temps à accorder à des collaborateurs hors CZI. »

Parmi eux : David Plouffe, un stratège politique qui a joué un rôle déterminant dans la campagne présidentielle de Barack Obama en 2008 et qui a dirigé les initiatives politiques d’Uber pendant sa rapide expansion. En 2017, Plouffe a rejoint l’Initiative Chan Zuckerberg, le bras philanthropique du fondateur milliardaire de Facebook, pour diriger son travail de plaidoyer politique. Mais en septembre, M. Plouffe  a annoncé qu’il rejoignait le conseil d’administration d’Acronym. Un mois plus tard, CZI a annoncé que M. Plouffe allait prendre un rôle à temps partiel « pour se consacrer à des activités autres que celles de CZI ».

 

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC