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Nolwenn Le Ster, directrice des activités cybersécurité chez Capgemini : « La cybersécurité n’est plus un sujet de geeks. Le top management est concerné. C’est la raison d’être de l’initiative “Cyber4good” que je soutiens »

« La pandémie, avec le télétravail, nous a rappelé que la cybersécurité n’était pas une affaire de bâtiments, de périmètres physiques », observe Nolwenn Le Ster, directrice des activités cybersécurité chez Capgemini, et passionnée de son nouvel univers. Elle préside également le comité Cybersécurité de Numeum (Syntec Numérique & Tech in France).

Aujourd’hui, il faut se préoccuper de la sécurité des données partout, notamment sur les postes de travail qui ne sont pas corporate, ceux connectés de l’extérieur en télétravail ou en mobilité. »

Les solutions cloud facilitent-elles les choses ? « Oui, cela fait partie de ce vaste mouvement de transformation digitale. Mais pour que cela fonctionne bien, il faut sécuriser l’ensemble. »

La cybersécurité, c’est sérieux et stratégique : « Ce n’est plus un sujet de geeks. Le top management est concerné. C’est la raison d’être de l’initiative “Cyber4good” que je soutiens », affirme Nolwenn, ingénieure télécom issue de l’ENST Bretagne (devenue IMT Atlantique, avec les Mines de Nantes).

Une autre conviction louable l’anime : les dispositifs de sécurité ne doivent pas dégrader l’expérience utilisateur : « Cela suppose des investissements et le recours à des solutions qui soient industrialisées jusque dans leur déploiement », précise-t-elle.

Toutes les équipes en interne mais aussi tout l’écosystème des partenaires doivent être informés des risques encourus : « Des priorités stratégiques sont à définir pour assurer la meilleure protection possible. Il faut se poser la question : que risque t-on de perdre ? Qu’est-ce qui peut mettre en péril l’organisation ? »

En faire un avantage compétitif

Dans le mouvement actuel de transformation digitale, il est pertinent de promouvoir la stratégie de cybersécurité comme un avantage compétitif : « La cybersécurité est porteuse de valeur car elle apporte de la confiance. Les dispositifs de sécurité rehaussent la durabilité des organisations, dont la valeur est de plus en plus liée à leur résilience. »

À titre d’exemple, Nolwenn cite le cas d’un grand industriel très exposé à la guerre en Ukraine : « Victime d’un incident sérieux dans son système d’information, il a su prouver, pour préserver son image de marque, qu’il ne s’agissait pas d’une cyberattaque mais d’un dysfonctionnement technique. »

Recruter aussi des femmes…

Dans ce contexte plutôt animé, un défi majeur attend les organisations : recruter des profils rares, très spécialisés, et des compétences transversales : des juristes, des spécialistes qualité, etc.

Un autre défi connexe s’y ajoute, recruter des femmes : « Il faut donner envie à des étudiantes et à des femmes déjà actives de s’intéresser à la cybersécurité. Il faut beaucoup communiquer. Dans mes arguments, je mentionne souvent l’envie que l’on peut avoir d’être actrice de l’innovation et du service client grâce au digital. Ma propre vocation est née à Singapour, où j’avais été envoyée en mission par une start-up soutenue par le Conseil général de Bretagne ; je devais évaluer les débouchés et l’innovation possibles en matière de télécommunications en Asie du Sud-Est. » Une mission prémonitoire au tournant de l’an 2000…

 

<<< A lire également : Cybersécurité : Les six risques principaux auxquels les petites entreprises sont exposées >>>

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