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Le Secteur Immobilier Confronté Au Digital

Le secteur de l’immobilier est bousculé par la transformation digitale. Le succès de sites spécialisés comme SeLoger.fr ou la fréquentation du Bon Coin montrent que la « désintermédiation » risque toujours de réduire le marché des agences à une peau de chagrin.

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L’immobilier ne paraît pas directement menacé par une rupture brutale dans son mode fonctionnement. En revanche, il est régulièrement sujet à de crises conjoncturelles, qui peuvent déstabiliser tout le secteur, y compris les majors. Dans de telles circonstances, les champions des ventes d’appartements ou de maisons sur Internet, de particulier à particulier ou non, peuvent profiter des revers du marché et fragiliser les acteurs historiques.

Pourtant, le virage digital de cette profession ne date pas d’aujourd’hui. Car depuis le tournant de l’an 2000, une forte concentration s’est opérée parmi les acteurs : une dizaine de  grands groupes ont croqué 80% du marché de la promotion immobilière. En parallèle, l’apparition de plateformes web, dont les plus actives ont souvent été lancées par des start-ups, a contribué à modifier profondément le paysage. Les géants  du secteur (Century,  FNAIM,  Foncia,  Nexity, Orpi…) ont été obligés de bouger. Certains d’entre eux ont été absorbés, d’autres se sont rapprochés.

Bon gré, mal gré, le secteur de l’immobilier a dû s’adapter. Les risques de désintermédiation sont toujours là. Rien ne dit qu’une application ou plateforme radicalement différente ne puisse pas déstabiliser les professionnels de l’immobilier, voire provoquer une nouvelle poussée d’ « ubérisation » du secteur.

Cette pression existe notamment depuis l’expansion des sites web supportant des transactions de particulier à particulier, comme Seloger.com – qui est venu concurrencer des publications papier. Ou encore Le Bon Coin, dont la majeur partie des transactions concerne l’immobilier).

Des initiatives disruptives

Citons, parmi quelques initiatives « disruptives », le cas d’une nouvelle application mobile aux Etats-Unis: elle permet aux clients acquéreurs d’un bien immobilier de lancer une demande de visite auprès de tous les agents immobiliers d’un secteur géographique, à un instant T. Celui qui emporte l’affaire est l’agent qui décroche le rendez-vous le premier (potentiellement pour le même produit, achat ou location). Il s’agit donc d’un service « à la demande » calqué sur le modèle des courses Uber. Il modifie la manière de travailler des professionnels immobiliers, puisqu’ils sont mis en concurrence au même moment, en quasi temps réel, comme sur une bourse.

Dans ce contexte, c’est clairement la course aux candidats, acheteurs ou locataires. Les acteurs de l’immobilier doivent non seulement gagner en efficacité grâce à de nouvelle pratiques et solutions digitales, mais ils doivent aussi repenser l’expérience client.

Procédures simplifiées

Les dossiers doivent être 100% dématérialisés – mais néanmoins toujours imprimables (et en couleurs dès lors qu’ils incluent des visuels, plans ou photos). Les démarches et procédures d’enregistrement sont simplifiées pour tous les utilisateurs, en tenant compte de leur maîtrise ou non des nouveaux outils (une approche particulière s’impose vis-à-vis des seniors). Toutes les solutions sont bienvenues dès lors qu’elles apportent des gains de temps.

La consultation en ligne, y compris à partir d’une tablette ou un smartphone, doit être rapide, pertinente et efficace. Diverses pistes concernent des initiatives d’économie collaborative ou de nouveau mode de partage des ressources. Certaines émergent dans le domaine des locations de loisirs,  du ‘car sharing‘ et du partage de parking – autant de réseaux touchant à l’habitat.

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