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Facebook Dépassé Par L’Influence Des Faux Profils Russes

Mark Zuckerberg a admis début septembre que des publicités politiques émises sur le réseaux social par de faux profils russes ont pu influencer la campagne / Getty Images

Mark Zuckerberg, CEO de Facebook a admis que certaines publications sponsorisées, et émises par de faux profils Facebook depuis la Russie, ont eu une influence sur les élections américaines. Des copies des 3 000 publicités sont remises ce lundi au Congrès américain. Moscou dément toute ingérence dans la campagne qui a permis l’élection de Donald Trump.  

3 000 publicités politiques auraient-elles eu une influence sur la campagne américaine ? Début septembre, Mark Zuckerberg, CEO de Facebook, a reconnu que 100 000 dollars d’espaces publicitaires ont été vendus à plus de 400 faux profils Facebook, probablement issus de fermes à trolls installées à Saint-Pétersbourg (Russie) pendant la campagne pour l’élection américaine de 2016. Ces 3 000 publications sponsorisées mettaient en avant des sujets tels que le port d’armes, l’immigration et les droits LGBT. Rien d’anodin dans une société américaine fracturée autour de ces questions.

Pourtant, au lendemain de l’élection, Mark Zuckerberg avait largement minimisé l’impact de campagnes publicitaires à caractère politique diffusées sur son réseau social parlant « d’idée assez dingue », les électeurs votant selon lui en fonction de « leurs propres expériences vécues ».

Dans un post Facebook, Mark Zuckerberg vient donc de revenir sur ses propos : « C’était dédaigneux, je le regrette. » Le contenu des 3 000 publicités va donc être transmis aux comités sur le renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants afin de faire le point sur l’implication russe. Mark Zuckerberg sera auditionné début novembre aux côtés des dirigeants de Twitter et Google.

Modèle économique 

Le patron de Facebook a indiqué qu’il souhaitait éviter la répétition du phénomène et promis la mise en place de mesures. Déjà, pendant les campagnes française pour l’élection présidentielle, anglaise à propos du Brexit et plus récemment allemande pour les législatives, Facebook affirme avoir fermé des milliers de faux profils.

Malgré les promesses, et sa coopération avec le Congrès, Mark Zuckerberg continue de minimiser l’influence des publicités. Rien d’étonnant puisque le modèle économique du réseau social repose entièrement sur elles. Les réclames sont achetées en libre-service, sans commerciaux pour filtrer, les algorithmes se chargeant ensuite de cibler les internautes en fonction des données personnelles détenues par le réseau social, dont les pages et groupes « likés », les centres d’intérêt… Pour simplifier, Facebook nourris chacun de ses utilisateurs avec les denrées qu’il a l’habitude de manger. Un pro Trump verra apparaître du contenu favorable au Président, et inversement. Et Facebook  s’engraisse au passage : avec 2 milliards d’utilisateur, le réseau a cumulé un bénéfice net de 10,2 milliards de dollars en 2016.

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