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Deloitte Dévoile l’Avenir Des Technologies Du Secteur Industriel

DeloitteGetty Images

Une étude récente menée par Deloitte, en collaboration avec le conseil de compétitivité et la Singularity University, fournit de nombreuses informations sur l’avenir des technologies dans le secteur manufacturier. Elle a été publiée ce mois-ci sous le titre Exponential Technologies in Manufacturing. Cette étude a pour objectif l’identification des dernières opportunités et barrières auxquelles doivent faire face les industriels lorsqu’ils souhaitent évaluer ou adopter de nouvelles technologies. Selon l’étude, certaines technologies permettent d’effectuer des changement à une vitesse exponentielle. Ces changements sont facilités par des progrès considérables et la réduction des coûts dans le domaine de la puissance informatique, du débit et du stockage de données.

Voici les principales informations de cette étude.

  • Le marché de la blockchain devrait connaître un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 61,5 % entre 2016 et 2021, passant ainsi de 200 millions de dollars (161,76 milliards d’euros) à 2,3 milliards de dollars (1,86 milliards d’euros). Les segments les plus importants sont les services commerciaux et financiers, les technologies, les médias et les télécommunications. Les protocoles les plus étendus sont notamment le Bitcoin, l’Ethereum et le Ripple. Deloitte révèle que les banques ont économisé entre 8 et 12 milliards de dollars (6,47 et 9,7 milliards d’euros) par an grâce à la technologie de la blockchain qui leur a permis d’améliorer l’efficacité de leurs opérations.
  • Le marché de l’intelligence artificielle devrait passer de 8 milliards de dollars (6,47 milliards d’euros) en 2016, à 72 milliards de dollars (58,2 milliards d’euros) en 2021, soit un taux de croissance annuelle composé (CAGR) de 55,1 %. L’intelligence artificielle est employée en vue d’améliorer le recrutement d’experts en production et d’optimiser l’efficacité des équipements et des usines grâce à la robotique collaborative et à l’automatisation de l’élaboration des workflows avec des analyses prédictives. Il existe actuellement des centaines de cas d’application pour l’intelligence artificielle dans l’industrie. Ce secteur est donc la cible des investissements de sociétés de capital risque. Les technologies cognitives, qui sont générées par l’intelligence artificielle, comprennent notamment le machine learning, la vision par ordinateur, le traitement du langage naturel, la reconnaissance de la parole, la robotique, l’optimisation des systèmes fondés sur des règles, et la planification. Plus précisément, le machine learning fait référence à la capacité des systèmes informatiques à améliorer leurs performances à l’aide de données, et sans instructions supplémentaires.
  • Le marché de l’impression 3D devrait passer de 13 milliards de dollars (10,5 milliards d’euros) en 2016 à 36 milliards de dollars (29 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 22,3 %. D’ici 2020, 75 % des opérations de production industrielle dans le monde pourraient mettre à profit des outils d’impression 3D pour la fabrication de produits finis. Deloitte prédit que le design automobile, l’impression rapide de prototypes et l’impression de pièces destinées à l’aérospatial ou à la défense représenteront les plus gros segment. Les segments évoluant le plus rapidement sont notamment l’impression dentaire, l’impression d’implants ou d’appareils médicaux, ainsi que l’impression de prototypes et la création de produits.
  • Les dépenses dans le secteur de la robotique avancée devraient passer de 92 milliards de dollars (74,26 milliards d’euros) en 2016 à 225 milliards de dollars (181,6 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 19,7 % pour la production, les secteurs de ressources et la santé. Les segments connaissant la plus forte croissance sont notamment la santé et la production au détail. La robotique est davantage adoptée dans le secteur de la production aérospatiale afin d’optimiser la qualité des produits, la productivité et la réduction des coûts.
  • Les solutions d’investissement dans l’Internet des Objets devrait passer de 737 milliards de dollars (595 milliards d’euros) en 2016 à 1 521 milliards de dollars (1 228 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 15,6 %. L’Internet des Objets bouleverse de nombreux aspects des opérations de fabrication, notamment le suivi en temps réel de la production, l’amélioration de la précision des mesures clés, y compris le taux de rendement global, les taux de rendement individuels et l’efficacité de la production. Les segments de l’Internet des Objets bénéficiant de la plus forte croissance sont notamment l’assurance, le service consommateur, la santé et la vente au détail.
  • Le marché de la conception, de la simulation et de l’intégration numériques devrait passer de 25 milliards de dollars (20,2 milliards de dollars) en 2016 à 45 milliards de dollars (36,3 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 12,4 %. Deloitte précise que les segments de ce marché connaissant la plus forte croissance sont l’automatisation de la conception, la conception usine, la conception produit et les tests, ainsi que la conception 3D. Les constructeurs automobiles ont réduit les temps de conception de 20 % en passant de la CAO 2D à la CAO 3D.
  • Les investissements pour l’analyse avancée de données devraient passer de 136 milliards de dollars (110 milliards d’euros) en 2016 à 232 milliards de dollars (187,3 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 11,3 %. L’analyse avancée de données est le pilier de l’intelligence en production. Il fournit aux fabricants des informations contextuelles, qui reposent sur le traitement de données recueillies sur les machines et les processus de l’usine. Les fabricants peuvent ainsi accélérer l’adoption de cette technologie afin d’améliorer la qualité de leur production, de réduire les retards de production et d’accélérer l’arrivée de nouveaux produits sur le marché.
  • Le marché de la biotechnologie devrait passer de 364 milliards de dollars (293,9 milliards d’euros) en 2016 à 584 milliards de dollars (471,4 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 9,9 %. Les plus gros secteurs utilisant les biotechnologies sont les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’alimentation, ainsi que celui de la production industrielle. Au premier semestre 2017, 22 start-up spécialisées dans la biologie synthétique ont levé plus de 500 millions de dollars de capital risque, de fonds publics et de subventions.
  • Le marché de l’informatique haute performance (HPC) devrait passer de 25 milliards de dollars (20,2 milliards d’euros) en 2016 à 40 milliards de dollars (32,3 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 9,3 % L’informatique quantique ainsi que l’analyse de données de haute performance sont les segments qui devraient connaître la plus grosse croissance sur la période de prévision. L’informatique haute performance (HPC) fait référence à l’assemblage de puissances informatiques de manière à ce que soient fournis de meilleurs performances, ou des systèmes permettant de résoudre des problèmes hautement complexes en science, en ingénierie et en commerce.
  • Le marché de matériaux de pointe devrait passer de 195 milliards de dollars (157,4 milliards d’euros) en 2016 jusqu’à 283 milliards de dollars (228,5 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 7,7 %. Les matériaux de pointe représentent une large gamme de produits chimiques et de matériaux tels que des métaux légers, de grande résistance et des alliages de haute performance, des céramiques et des matériaux composites, des matières premières, des polymères et des nanomatériaux. Les applications les plus courantes sont notamment l’allègement de pièces aéronautiques ou automobiles et la production d’aimants permanents pour les moteurs de véhicules électriques. Les matériaux de pointe sont également essentiels à la production de convertisseurs catalytiques pour filtrer les polluants toxiques.
  • Le marché de la cybersécurité devrait passer de 81 milliards de dollars (65,4 milliards d’euros) en 2016 à 117 milliards de dollars (94,5 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 7,7 %. La cybersécurité est d’autant plus primordiale aujourd’hui, qu’il émerge des risques considérables pour les réseaux de distribution numériques et pour la fabrication connectée et intelligente. De plus, les risques sont exacerbés à l’endroit précis où se rencontrent les infrastructures physiques et informatiques. Deloitte prévoit qu’il pourrait y avoir 3,5 millions d’emplois à pourvoir dans le domaine de la cybersécurité, dans le monde entier, en 2021.

 

L’avantage concurrentiel reviendra aux pays disposant d’une industrie développée grâce à une innovation solide. L’étude de l’indice mondial de compétitivité du secteur manufacturier (GMCI) révèle que les nations qui investissent dans les systèmes d’innovation et les technologies visant à accroitre la production seront plus compétitives que celles qui jouent uniquement sur les prix. Une valeur supérieure, des produits sophistiqués et des processus qui impliquent des produits d’une excellente qualité et qui offrent de meilleurs marges génèrent de l’innovation de manière plus rapide et constante.

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