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Dell EMC World 2016 : Un Seul Mot D’Ordre, La Confiance !

Getty Images

 A la fois journaliste spécialiste de l’informatique et ingénieur des ventes, Dave Altavilla est contributeurs de Forbes.com. A l’issue du congrès Dell EMC World 2016 il nous livre ses impressions. Cet événement a renforcé son admiration pour Michael Dell et plus globalement de la stratégie appliquée par sa société.


La semaine dernière a eu lieu à Austin (Texas) la conférence Dell EMC World et à cette occasion, Michael Dell s’est exprimé. 

Le charismatique CEO de la société éponyme, qui est aussi connu pour avoir fait sortir Dell des quotations en bourse et racheté EMC (pour 67 milliards de dollars), a profité de l’occasion pour se féliciter haut et fort.

 

Lorsqu’il a évoqué, avec son habituelle énergie, les forces combinées des deux entreprises (qui concentrent désormais certaines des plus grandes marques dans l’informatique BtoB et BtoC, sur le stockage, la virtualisation et la sécurité)  il était impossible de ne pas être impressionné !

Dell, EMC, Pivotal, VMware, RSA, Virtustream, Mozy, le portfolio du groupe est réellement un ensemble vertigineux de puissantes solutions d’infrastructure.

Michael Dell en a donc profité pour s’auto-congratuler en public «nous sommes premiers dans tous les secteurs des marchés sur lesquels nous sommes présents».  Et c’est vrai ! Dell Technologies arrive en tête sur les marchés des serveurs, du stockage, de la virtualisation et des PC.

Un point nécessite toutefois d’être soulevé à propos du marché des PC. Dell est le premier fournisseur mondial en termes de revenus générés mais pas en termes d’unités distribuées ce à quoi Michael Dell répond immédiatement qu’il préfère les revenus et les profits plutôt qu’une quantité importante d’unités vendues sans valeur. Il a aussi profité de son intervention pour souligner que sa compagnie a connu 15 trimestres de croissance dans la vente des PC alors que ce marché est globalement en déclin. Depuis la fusion Dell – EMC, le large éventail de produits combinés qui est maintenant proposé aux clients est un avantage certain pour Dell Technologies et c’est pareil pour ses canaux de distribution.

Cependant, Jimmy Pike, ancien architecte solutions chez Dell et maintenant analyste au cabinet Moor Insights and Strategy, estime que le groupe Dell Technologies va devoir relever plusieurs challenges dans les mois qui viennent. L’engagement qu’a pris Dell de ne pas concurrencer ses clients ainsi que la manière dont Dell se positionnera sur le marché pour garantir cette position seront la clé de la réussite future de la compagnie. C’est pourquoi il reste encore beaucoup de travail à faire dans le triage des solutions proposées par le groupe depuis la fusion. Malgré le colossal challenge que représente cette remise en question, la direction communique une énergie palpable et les employés semblent vraiment motivés.

La voie de l’entreprise est clairement jalonnée…

Cela a été encore plus évident durant la session de questions/réponses quand un journaliste, probablement mal informé, lui a demandé si Dell reconsidérait sa position en matière de marché mobile, notamment en ce qui concerne les smartphones. La réponse du CEO a été nette et directe : « Non ! Je ne pense pas que le monde ait besoin d’une énième compagnie vendant des smartphones. ». 

Il en a aussitôt profité pour souligner que le seul rôle de Dell Technologies sur le marché du mobile était de valoriser sa division AirWatch, c’est à dire « mettre en avant les solutions permettant de sécuriser les données des terminaux mobiles » de plus en plus nombreux sur les lieux de travail. La téléphonie mobile est un secteur dont le marché est saturé, cependant, la sécurité liée au développement du BYOD (Bring Your Own Device) et à l’explosion du nombre de terminaux en entreprise, va longtemps rester une source sure de revenus.

Michael Dell a continué son speech en rappelant que le nombre croissant de terminaux, en entreprise et dans le monde, est une importante source de la demande en serveurs et autres technologies de stockage pour les data centers. Ce qui, encore une fois, s’aligne parfaitement avec le cœur de métier de Dell Technologies.

Pourquoi un nouveau design des PC Dell

J’ai eu la chance d’être assis aux cotés de Jeff Clarke, vice-président du conseil d’administration, président et directeur des opérations de la division Solutions Client de Dell Technologies. En plus de ses responsabilités concernant la manufacture et la chaîne d’approvisionnement, Jeff supervise l’ingénierie, le design et le développement des ordinateurs, notebook et autres stations de travail.

Jeff Clarke a cette confiance et cette rigueur communes à tous les dirigeants de Dell Technologies. Il est aussi le garant de l’image et la pérennité de la marque que de nombreuses années passées au sein de la société lui ont permis de renforcer. Arrivé en 1987 en tant qu’ingénieur qualité, il en a gravi tous les échelons pour arriver là où il est aujourd’hui. Jeff et son équipe sont responsables des décisions audacieuses prises par la compagnie à propos de du design de sa gamme de notebooks XPS et des stations de travail (Latitude et Précision).

Je lui ai rappelé ce à quoi ressemblait les ordinateurs de Dell par le passé, avec leurs lignes arrondies et leur design pétillant et l’ai interrogé sur ce qui a motivé le look actuel: des lignes plus strictes et des coins pointus. Il m’a répondu que tous ces changements prennent leur source dans le « magnifique écran Infinity Edge ». Le but est d’épurer le design des ordinateurs afin de laisser le plus de place possible à cet écran. Une tâche « que nous ne pouvions tout simplement pas mener à bien avec tous ces angles arrondis, ils ont donc disparu. » L’équipe a ainsi décidé de remanier toute la ligne de produits et l’ensemble des matériaux utilisés pour leur fabrication.

Finalement, ce que Jeff Clarke communiquait était aussi une confiance totale face à la prise de risques liée au changement de design des nouveaux produits. Une espèce de « liberté » que l’on peut certainement plus facilement acquérir lorsque l’entreprise n’a plus à répondre de chacun de ses actes aux analystes de Wall Street.

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