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Anonymat Sur Internet : Mirage Ou Réalité?

À mesure que le temps passe, la sensation d’être nu sur internet est grandissante. Il suffit de constater les opinions (souvent tranchées et tranchantes) de nos proches pour s’en convaincre. Dans la tête des internautes, le web est lentement, mais sûrement, en train de devenir un étau où la confidentialité est une cruelle impossibilité.

Une surveillance légitime…

Pour des raisons de sécurité, certains estiment que chaque clic doit être tracké pour mieux le contrôler, et donc, mieux nous protéger. À ce argument, j’ai coutume de rétorquer que les « méchants » du web ont bien souvent plusieurs coups d’avance, voire des techniques aussi simples qu’efficaces (cf. échanges de mails « brouillon » lors des attentats de janvier 2015). 

Au-delà de ces scénarios extrêmes, la surveillance est une clé de voûte pour les États, et ce, que ce soit pour contrer des malfrats, des bandits, des pédophiles et bien d’autres profanateurs de nos libertés. Les États-unis sont (très) en avance sur ce point, et ce ne sont pas les récents scandales qui redonneront de l’innocence à la bannière étoilée (Scandale Yahoo, Programme Prism,…). Pourtant, les bonnes vieilles méthodes restent les plus qualitatives, non?

… mais des pratiques qui dépassent l’objectif protecteur de départ

Dans un autre cadre, les entreprises commerciales semblent avoir franchi le Rubicond. Par exemple, alors que j’échangeais des e-mails avec une amie concernant mon souhait de visiter le Japon, j’ai automatiquement vu les bannières publicitaires (de ma messagerie ET lors de mes navigations – hors thème « Japon » -) affluer. En ce sens, l’opérateur gérant ma messagerie a-t-il un robot qui scanne le contenu de mes e-mails pour me proposer des offres commerciales ajustées au millimètre près?

Également, et toujours des pratiques commerciales douteuses, certains évoquent même la possibilité d’activer à distance le microphone de l’internaute. L’objectif est de l’entendre pour placarder des publicités une nouvelle fois ultra-ciblées et liées à ce qui a été dit à proximité du micro (voir mon article sur la recherche vocale qui gagne du terrain). À titre personnel, je n’ai jamais eu d’exemple frappant à ce sujet donc je prends cette information avec des pincettes, même si… cela est très possible (à ce jour ou dans les mois à venir) !

Connaissez-vous le tracking et l’affiliation?

Dans un registre plus cadré et « légal », je souhaitais aborder la notion de tracking. Presque inconnu du grand public, mais adoré par les experts du web, le tracking consiste à mettre un internaute en filature afin de récupérer une commission liée à une vente. 

Par exemple, vous visitez un site A dédié au tennis et vous cliquez sur un lien menant vers un site B e-commerce : celui-ci a de très grandes chances d’être un lien de tracking (aussi appelé lien affilié). L’objectif est de prouver au site B e-commerce en question que le visiteur vient du site A afin d’obtenir une commission sur le possible achat (re ). Ce code de tracking peut être contenu dans un lien, un e-mail, une bannière et tout objet menant vers une page donnée.

Également, il m’est arrivé récemment quelque chose de bien plus problématique d’un point de vue éthique. Je visite un site dédié à une offre de voyage puis… je reçois un e-mail de ce même site alors que je n’ai jamais divulgué mon adresse e-mail! Il s’agit donc d’un e-mail non sollicité qui porte à questionnement sur les frontières à ne pas franchir en matière de clics commerciaux…

Tous sur Tor?

Vous l’avez peut-être déjà lu ici et là, mais Tor connait un succès grandissant. Même s’il ne s’agit que d’un outil permettant d’accéder au DeepWeb (dont le réputation est… très mauvaise + qui représente 96% du web…), celui-ci garantit un anonymat total de l’internaute grâce à un système de connexion basé sur des oignons. Certains internautes plus connaisseurs que d’autres veulent « juste » ne pas être trackés en permanence, compréhensible, non?

Quelques bonnes pratiques pour surfer anonymement (ou presque)

Au-delà de la sécurisation d’une connexion via un protocole HTTPS et un navigateur permettant de surfer via une fenêtre de navigation privée, optez pour un VPN (ou un proxy) pour modifier votre adresse IP (à savoir votre passeport numérique). Aussi, des plugins peuvent être ajoutés à vos navigateurs et à vos messageries pour chiffrer toutes vos communications et tous vos clics.

Dans tous les cas, il faut se prendre en main pour naviguer relativement anonymement… Dernière petite précision : si vous voyagez aux Etats-Unis, vous serez invité à indiquer vos comptes sociaux

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