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Pourquoi Le Dernier Livre De J.K. Rowling Est Transphobe

RowlingCrédit photo : Getty Images

L’auteure de la saga la plus populaire de tous les temps vient de dévoiler son dernier ouvrage, dont la trame fait polémique : l’histoire d’un serial killer qui s’habille en femme pour tuer ses victimes. Sur les réseaux sociaux, les internautes n’ont pas manqué de faire part de leur indignation, alors que J.K. Rowling faisait déjà polémique il y a quelques mois pour ses propos sur les personnes transgenres.

Le nouveau livre de J.K. Rowling, rédigé sous son pseudonyme Robert Galbraith, s’intitule Troubled Blood. Il s’agit du cinquième tome de la saga policière retraçant les enquêtes du détective Cormoran Strike.

Dans Troubled Blood, le personnage principal est présenté comme un « tueur en série psychopathe » qui s’avère être un homme déguisé en femme. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #RIPJKRowling a été très largement partagé depuis l’annonce de lundi après-midi. Internautes et anciens fans de l’auteure affirment que le personnage principal est une preuve de la transphobie de J.K. Rowling.

Elle Dawson, critique littéraire, rappelle que dans le deuxième tome de la saga, Le Ver à soie, un personnage transgenre était déjà décrit comme agressif : « J.K. Rowling est résolument obnubilée par les personnes transgenres et les décrit régulièrement comme des prédateurs dans ses romans ».

Saeed Jones, poète américain reconnu et acclamé par la critique, a lui aussi fustigé l’auteure sur Twitter : « J’apprécie presque les efforts que fait J.K. Rowling pour supprimer tout reste de nuance quant à notre point de vue sur elle et comment elle prévoit de consacrer son temps, son énergie et son argent ».

 

 

L’auteure à succès n’a pas souhaité faire de commentaire, bien qu’elle ait déjà défendu son opinion sur la transidentité en juin dernier : « Je refuse de m’incliner devant un mouvement qui, à mon avis, fait un tort démontrable en cherchant à éroder la “femme” en tant que classe politique et biologique et en offrant une couverture à des prédateurs comme peu d’autres avant lui ».

De son côté, Paris Lees, militant et journaliste, a rappelé sur Twitter les violences subies régulièrement par la communauté trans : « Dans la vraie vie, le nombre de personnes transgenres tuées au Brésil a augmenté de 70 % l’an dernier, des jeunes femmes transgenres sont immolées dans des voitures et les hommes qui nous tuent (parce que nous sommes transgenres) sont graciés et rentrent chez eux ».

 

 

Il faut noter que très peu de serial killers habillés en femme ont existé dans l’histoire du crime. Le plus célèbre est sans doute Hadden Clark, qui, après avoir assassiné et enterré sa compagne Laura Houghteling (alors âgée de 23 ans) dans le Maryland en 1992, avait quitté le domicile de la victime déguisé en femme pour éviter d’attirer l’attention des voisins. Au cinéma, le personnage de Buffalo Bill, apparaissant dans Le Silence des agneaux, est controversé puisqu’illustrant les personnes transgenres comme des prédateurs.

Pour rappel, ces derniers mois, J.K. Rowling a fait l’objet d’une polémique d’envergure concernant ses convictions sur le sexe et le genre. En décembre 2019 sur Twitter, l’auteure avait pris la défense d’une femme britannique ayant perdu son emploi après avoir tenu des propos transphobes. En juin dernier, elle avait rédigé un long billet de blog dans lequel elle exprimait ses opinions, dévoilant son passé de victime de violence domestique et d’agression sexuelle. Elle y avouait être « préoccupée par l’effet que le mouvement des droits des trans» peut avoir sur l’éducation des enfants.Le texte avait été par la suite très largement diffusé et les acteurs principaux de la saga Harry Potter avaient pris la défense de la population transgenre.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Lisette Voytko

 

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