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Twitter Veut Préserver L’Anonymat D’Un Opposant À Donald Trump

© Getty Images

Le site de microblogging a saisi la justice, refusant mordicus de répondre aux doléances des services fédéraux qui réclament les données personnelles d’un compte farouchement hostile au nouveau président américain.

Donald Trump va-t-il se plaindre et voué aux gémonies Twitter…sur Twitter ? Utilisateur compulsif du réseau sur lequel il est coutumier des jérémiades et autres saillies contre les grands groupes – Boeing qui a piqué du nez en Bourse à la suite d’une remontrance présidentielle peut en témoigner-, le président américain voit l’état-major du site de microblogging se dresser sur son chemin.  En effet, Twitter refuse de transmettre les données personnelles du compte @ALT_uscis, qui serait, selon plusieurs sources, administré clandestinement par un ou plusieurs employés des services fédéraux de l’immigration. Dans une plainte déposée au tribunal de San Francisco, le groupe refuse de répondre à cette injonction émanant de responsables des services fédéraux, invoquant la liberté d’expression, et demandant également l’annulation pure et simple de ladite injonction.

« Les droits à la liberté d’expression accordés aux utilisateurs de Twitter et à Twitter lui-même en vertu du Premier Amendement de la Constitution incluent un droit à diffuser des propos politiques anonymes ou sous pseudonymes », argue la plateforme de microblogging. Depuis l’intronisation de Donald Trump à la Maison Blanche, les comptes – sous couvert d’anonymat- qui seraient tenus par des employés d’agences fédérales pullulent sur le réseau social.

« La résistance » s’organise

Le compte incriminé a d’ailleurs aussi vu le jour au mois de janvier et compte plus de 33 000 abonnés. Dans sa description, @Alt_uscis se présente comme une « plateforme » de résistance sur l’immigration tandis que sa photo de profil est un pastiche du logo officiel des Services fédéraux de l’immigration (USCIS) orné des drapeaux des pays du monde entier formant le symbole de la colombe de la paix.

Ces comptes relaient notamment les inquiétudes de ces employés, et à travers eux de nombreux citoyens, sur les questions d’immigration mais également sur celles relatives au changement climatique. Deux thématiques particulièrement clivantes et sur lesquelles Donald Trump – peu réputé pour son art de la synthèse et son appétence pour le compromis- multiplie les prises de position toujours plus outrancières.

Les données personnelles, « trésor » des réseaux sociaux

Mais cette problématique relative à la protection des données personnelles sur les réseaux sociaux n’est pas un fait inédit, notamment pour le groupe de Jack Dorsey qui a déjà eu maille à partir avec la justice sur ce terrain. Ainsi, dès 2012, sous la mandature de Barack Obama, les huiles de Twitter avaient déjà refusé de livrer aux autorités les données personnelles d’un compte chargé d’animer les mouvements et les actions du groupuscule anticapitaliste « Occupy Wall Street ». Preuve qu’avec Donald Trump ou Barack Obama, Twitter reste intransigeant sur ce sujet des données personnelles, ô combien sensible.

Mais Twitter, en l’occurrence marche sur un fil. La préservation des données personnelles des utilisateurs fait partie, à juste titre, de l’ADN des réseaux sociaux. Mais à partir de quel moment l’intransigeance doit laisser la place à la coopération, notamment en cas de menace sur la sécurité nationale ? Toujours est-il que la réaction de Donald Trump ne devrait pas tarder à se faire attendre. Sur Twitter comme évoqué en préambule ? Décalage horaire oblige le compte @realdonaldtrump est muet depuis 14h.  Où quand votre arme favorite de communication massive se retrourne contre vous…

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