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Trump : Son Mur Interpelle Une Startup De La Silicon Valley

Source : AP Photo / Pablo Martinez Monsivais

Avec des coûts de construction qui pourraient atteindre 21 milliards de dollars, « le très grand et magnifique mur » du président Trump le long de la frontière mexicaine a attiré des flopées de sociétés de construction et d’entrepreneurs désireux de prendre part à cette affaire du siècle. Quanergy, une startup de la Silicon Valley qui fait des capteurs laser LiDAR et se trouve être une étoile montante dans le monde de la voiture automatique est l’un des nombreux candidats.

Son intérêt pour le « projet de douane et de protection de la frontière » a été d’abord rapporté par l’entreprise Axios. L’entreprise basée en Californie a enregistré une autre offre pour le mur frontalier mais la longue liste de fournisseurs n’expose pas l’idée de Quanergy. Il existe donc une « autre » catégorie pour n’importe quel projet de mur qui ne comporte pas l’utilisation de béton et qui peut s’avérer être une option efficace, explique un porte-parole du projet à Forbes.

Pourquoi une entreprise tech qui a collecté 90 millions l’année dernière pour de la production de masse à bas prix, et qui compte Hyundai, Daimler, Renault-Nissan et le fabricant Delphi pour investisseurs et partenaires serait-elle intéressée par la sécurité de frontière ?

La porte-parole de Quanergy n’a pas immédiatement commenté cela, mais une interview Forbes avec le PDG et fondateur, Louay Eldada, en août 2016 a fourni une explication. Il souhaite que les recettes à venir de l’entreprise reposent aussi bien sur des actions sécuritaires que sur l’industrie automobile.

« C’est tout aussi considérable que l’automobile », explique Louay Eldada. « Nous voulons que 40 % de nos recettes proviennent de ce secteur, 40% de celui de la sécurité, et 20% de quoi que ce soit d’autre. »

L’attrait de LiDAR pour les systèmes de sécurité est simple. Contrairement aux radars, qui réagissent principalement au métal et à des objets très denses, les lasers réagissent à n’importe quel matériau, y compris aux corps humains. Et à la différence des systèmes de sécurité composés de caméras, qui requièrent la lumière ambiante, les capteurs LIDAR de Quanergy fonctionnent aussi bien dans la lumière que dans la pénombre.

Les échanges de Forbes avec Louay Eldada pendant la campagne présidentielle de 2016 étaient en plein développement, et Trump donnait alors du galbe a son plan controversé de construction d’un mur. Lorsque nous avons demandé à Quanergy si l’entreprise s’était entretenue avec Trump, alors candidat, au sujet de sa technologie, Louay Eldada a répondu : « Nous aimerions le convaincre de ne pas recourir au béton pour l’instant. »

Le site web de l’entreprise indique que sa vision technologique est idéale pour le domaine de la sécurité et peut « catégoriser et localiser un corps humain, en fonction de ses seules caractéristiques faciales, pour surveiller les mouvements d’une personne se trouvant près d’une clôture virtuelle ».

En nous associant aux sites industriels et aux bases militaires, « nous pouvons construire une clôture virtuelle entre les pays, » ajoute Louay.

Une clôture virtuelle Quanergy LiDAR le long de la frontière américaine reviendrait « bien moins cher » que des centaines de mètres de béton et d’acier, et fournirait une imagerie largement supérieure à la vidéo surveillance, nous informe-t-il.

« À 100 mètres un corps humain peut remplir une image de 2 pixels, ce qui fournit donc très peu de détail. Avec LiDAR je peux voir ce que vous faites avec vos doigts à 100 mètres. »

Le développement des unités automobiles de LiDAR débute cette année, et, selon Louay, les capteurs vont finir par ne pas coûter plus de 100 dollars par unité.

Pour l’instant, pas un seul des rivaux du LiDAR de Quanergy, y compris Velodyne, Ibeo, Continental et Bosh, ne l’a rejoint dans la lice pour l’obtention du contrat avec Trump.

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