logo_blanc
Rechercher

Rentrée Du Gouvernement : Les Chantiers De L’An II De La Présidence Macron

Getty Images

De retour de Brégançon, Emmanuel Macron réunit ce mercredi 22 août un Conseil des ministres de rentrée inaugural de l’an II de sa présidence. Au programme : chômage, réforme constitutionnelle, santé… Suivra une réunion en petit comité avec le Premier ministre et les ministres de l’Economie, des Comptes publics, du Travail et de la Santé pour trancher les derniers arbitrages budgétaires dans un contexte de croissance moins bonne que prévue.

C’est la rentrée. De retour hier soir du fort de Brégançon, résidence estivale des présidents de la République,  Emmanuel Macron réunit ce mercredi matin un Conseil des ministres de rentrée pour lancer l’an II de sa présidence. Après un été marqué par une victoire en Coupe du monde de football  vite oubliée et une épineuse affaire Benalla, notamment en terme d’image, le Président de la République a réaffirmé, lors d’une sortie publique à Bormes-les-Mimosas, sa volonté de « ne rien lâcher ». Un peu pour se positionner dans la continuité de l’an I, et un peu pour faire oublier l’affaire Benalla. Car la popularité du chef de l’Etat a légèrement baissée, selon Jérôme Fourquet de l’institut de sondage Ifop interrogé par Europe 1. Une baisse de un point et « une fragilisation de l’image d’Emmanuel Macron en terme d’honnêteté et d’exemplarité ».  

Au programme de cette deuxième année de présidence, les dossiers économiques et sociaux d’une part, et les projets dits de « cohésion nationale » d’autre part. Sur le premier bloc, la loi Pacte sur les entreprises, reportée à plusieurs reprises, apparaît comme le phare des réformes économiques. Elle prévoit, entre autre, la privatisation des Aéroports de Paris (ADP) et de la Française des jeux.

En septembre devrait également être annoncée le plan pauvreté initialement prévu en juillet, ainsi que la renégociation de l’assurance chômage. Sur le deuxième bloc de réformes sont prévus la création d’un service national universel, la réforme du système de santé et notamment de l’hôpital dont les grèves de ces derniers mois sont un bon indicateur d’un système à bout de souffle, et la loi sur la bioéthique. Ainsi que la réforme des retraites qui est attendue pour 2019 avec déjà un indice : l’âge de 62 ans ne sera pas touché. 

Enfin, point épineux bloqué par l’opposition en juillet dernier en raison de l’affaire Benalla, la réforme constitutionnelle. Pour y parvenir, une majorité des trois cinquième du Parlement réuni en Congrès à Versailles est indispensable. Cette réforme prévoit la suppression de la Cour de justice de la République, la réforme du conseil supérieur de la magistrature ou encore la suppression du mot « race » de la loi. 

Equation budgétaire

Le Conseil des ministres sera suivi cet après-midi d’une réunion en petit comité avec le Premier ministre Edouard Philippe, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, des Comptes Publics Gérald Darmanin, du Travail Muriel Pénicaud et de la Santé Agnès Buzyn, afin de débattre de derniers arbitrages budgétaires. En effet, les prévisions de croissance sont moins bonnes qu’espérées – 1,7% pour cette année et l’an prochain selon Consensus Economics, contre des prévisions de Bercy de 2% en 2018 et de 1,9% en 2019 – ce qui complique l’équation budgétaire. Or, l’Etat s’est donné des objectifs ambitieux avec le financement de mesures coûteuses telles que la suppression de la taxe d’habitation et du CICE (crédit impôt compétitivité emploi). Moins de croissance entraîne moins de recettes fiscales et donc plus d’efforts à fournir. 

Pour compenser, certains ministères vont être touchés par des baisses. Par exemple, le ministère du Travail verra une nouvelle baisse des emplois aidés (déjà de 310 000 en 2017 à 200 000 en 2018) et celui de la Cohésion des territoires une réduction des aides au logement. Mais pas question de « coups de rabot » pour le budget 2019, indique l’entourage du chef de l’Etat. Pour preuve, certains ministères seront gagnants dans cette équation : éducation, développement durable, sécurité, justice, défense.

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC