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Frais de représentation : Macron Monte Au Créneau, Sapin En Soutien

© Getty Images

Le candidat à l’élection présidentielle a vigoureusement démenti avoir utilisé l’argent de Bercy pour financer son mouvement En Marche! lorsqu’il présidait aux destinées du ministère de l’Economie. Mis en cause par l’opposition, Emmanuel Macron a reçu le soutien de Michel Sapin, ce dernier qualifiant la polémique de « mesquinerie budgétaire ».

« Nous voulons savoir à quoi ont servi ces 120.000 euros. C’est inacceptable surtout de la part de ce donneur de leçon. Nous allons voir avec la Haute autorité. Emmanuel Macron va devoir rendre des comptes ». La « sentence » est signé Philippe Vigier, chef de file de l’UDI à l’Assemblée nationale qui exhorte, de concert avec Christian Jacob son homologue des Républicains, Emmanuel Macron à s’expliquer.

En cause : des allégations issues du livre « L’enfer de Bercy » dans lequel les auteurs – les journalistes Frédéric Says et Marion L’Hour – écrivent que le fondateur d’En Marche!, au moment de son départ de Bercy à la fin du mois d’août dernier, avait dépensé 80% de l’enveloppe annuelle allouée à ses frais de représentation. Le budget annuel de ces frais tant décriés (voyages, frais de bouche, habillement) s’élève, au total, à 150 000 euros.

Frais de bouche

Ainsi, plus des trois quarts de cette somme auraient été, selon les auteurs de « l’Enfer de Bercy », dépensés en moins de huit mois, pour les « seuls déjeuners et diners en bonne compagnie » de l’ancien ministre. Les deux journalistes ajoutent également dans leur ouvrage que l’ancien conseiller de François Hollande, citant un membre du gouvernement, « multipliait les dîners, parfois deux par soir ». Afin de mettre sur orbite sa campagne à l’élection présidentielle ? Des « agapes En Marche », persifle le patron des députés UDI.

Ayant déjà répondu à la polémique lors de son passage au Liban, Emmanuel Macron a opposé un nouveau démenti ferme à ces allégations, ce jeudi, publiant un communiqué sur la page Facebook de son mouvement. « Aucun centime du budget du ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique n’a jamais été utilisé pour En Marche ! ».

Ecran de fumée

Et d’ajouter « Toute affirmation du contraire est purement et simplement diffamatoire ». Une mise au point renforcée par les déclarations de l’actuel locataire de Bercy, Michel Sapin, soulignant que « cette information n’avait pas de sens. Macron n’ayant pas dépensé plus que ce à quoi il avait droit très naturellement dans un ministère comme le nôtre»,

Une attaque en règle émanant de l’opposition pour tenter de dissiper les tourments de François Fillon, empêtré dans la polémique au sujet de la rémunération de son épouse Pénélope pour son travail à l’Assemblée nationale ? Pour Emmanuel Macron, la ficelle est un peu « grosse ». « Que ceux qui diffament s’occupent de leurs propres turpitudes », a déclaré l’ancien ministre dans une allusion à peine voilée à « l’affaire Pénélope Fillon ». Les assauts d’amabilité et autres ripostes des entourages des deux camps ne font que commencer.

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