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Croissance Moindre, Mais Croissance Quand Même En 2018 D’Après L’Insee

Simon Cunningham, via Flickr

Mercredi 30 janvier, l’Insee a publié ses chiffres de croissance du PIB pour l’année 2018. Des données très attendues par le gouvernement fragilisé par le mouvement des « Gilets jaunes ». Si la croissance est moindre que prévu et que l’année dernière, elle est tout de même de 1,5%.

Entre les mouvements étudiants et lycéens du printemps dernier, et surtout les manifestations des « Gilets jaunes », supposées avoir porté préjudice à l’économie française, le gouvernement d’Edouard Philippe attendait de pied ferme les données de l’Insee sur la croissance en 2018. Bilan : sur l’année, l’activité ralentit en 2018 : le PIB a augmenté de 1,5 % contre 2,3 % en 2017. En particulier, au quatrième trimestre 2018, le Produit intérieur brut en volume a progressé au même rythme qu’au troisième trimestre : +0,3 %. 

Le solde extérieur du commerce français explique en partie ce bon dernier trimestre. Il a contribué de nouveau positivement à la croissance du PIB : +0,2 point, après +0,3 point au troisième trimestre. À l’inverse, les variations de stocks y contribuent négativement (−0,1 point après −0,5 point). Les importations ont rebondi ce trimestre (+1,6 % après −0,7 %) et les exportations accélèrent nettement (+2,4 % après +0,2 %). 

Effet « Gilets jaunes » ?

La production totale de biens et services progresse de nouveau au quatrième trimestre 2018 (+0,4 % après +0,5 %). Elle ralentit dans les biens (+0,2 % après +0,5 %), tandis qu’elle reste dynamique dans les services (+0,5 % après +0,5 %). En moyenne sur l’année, la production totale est moins dynamique qu’en 2017 (+2,0 % après +2,6 %), notamment dans la construction (+1,1 % après +3,5 %). La production manufacturière ralentit (+0,8 % après +2,4 %). Dans les services la production ralentit aussi, bien que moins fortement (+2,3 % après +2,8 % en 2017), en particulier dans les transports.

Y a-t-il eu un effet « Gilets jaunes » qui aurait porté préjudice à l’économie ? Difficile à dire. Si les investissements ont moins augmenté lors du dernier trimestre 2018, que lors des trois trimestres précédents, la croissance de la consommation des ménages était elle plus élevée qu’au second trimestre. Surtout, d’un point de vue plus général, le fléchissement de la croissance s’est ressenti au premier trimestre 2018. La croissance du PIB a ensuite été constante tout le reste de l’année.

Quelques autres éléments permettent de mieux appréhender les chiffres globaux de la croissance. En moyenne sur l’année, la consommation des ménages décélère légèrement en 2018 (+0,8 % après +1,1 %), notamment dans les biens. De son côté, l’investissement des entreprises décélère (+0,3 % après +1,7 %), notamment en raison de la baisse des achats de voitures par les entreprises. Par ailleurs, l’investissement des ménages se replie de nouveau (−0,4 % après −0,1 %), principalement en logement. Sur l’ensemble de l’année 2018, la FBCF (formation brute de capital fixe) totale ralentit nettement (+2,9 % après +4,7 %) en particulier celle des ménages.

A voir désormais si la croissance permettra, comme l’a promis M. Emmanuel Macron, un ruissellement des richesses…

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