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Candidats, Rappelez-Vous De Votre Terroir D’Ancrage

Le bras de fer en cours dans le cadre du conflit syrien, entre Donald Trump et Vladimir Poutine, reflétant l’instinct basique du mâle dominant, pousse le curseur de l’incertitude à son plus haut niveau. Il n’en fallait pas plus pour accentuer le phénomène de masse actuel, le repli sur soi. Ajouté à la mondialisation galopante, le rythme incessant des sondages, n’est-ce pas la goutte d’eau qui fait déborder le vase notre impuissance ?

Se reporter au niveau européen n’y change rien, le Brexit, le succès des idées protectionnistes de certains candidats français, les affaires, le populisme, sont autant de mouvements tectoniques qui à terme, pourraient créer un séisme d’ampleur. Sans rentrer dans l’analyse de l’opinion, permettons-nous d’utiliser un raccourci. Et si ce désir de repli sur soi n’était qu’un moyen presque instinctif de nous protéger dans ce climat d’incertitude permanent ? Est-ce réellement la chose à faire ?

Contrairement à ce que la majorité de l’opinion pense, s’ouvrir est le meilleur moyen de se protéger. La valorisation du terroir en est un exemple concret. Véritable organisme vivant, il n’est jamais figé, à la croisée de plusieurs cultures, fruit d’une histoire, d’hommes et de femmes. Assurer sa pérennité, c’est renforcer ses mélanges. Vouloir le protéger en étouffant ses particularismes, en lissant ses aspérités, c’est forcer sa standardisation. En d’autres termes, le détruire de l’intérieur. Explications.

Le renfermement sur soi, une nouvelle norme ?

Chaque candidat possède un terroir d’ancrage dans lequel ils se sont construits. Pourtant, le terroir, la ruralité, l’attractivité des territoires sont des thèmes particulièrement absents de la campagne. Est-ce à dire que la politique s’est complètement refermée sur elle-même ? Les grands élus auraient-ils intérêt à prendre conseil auprès des élus locaux pour sortir de leur pré carré et apporter des éléments concrets à leur programme.

Si l’on scrute quelques titres d’articles de presse récents : « Présidentielle, principe d’incertitude », « L’électeur apprend à gérer l’incertitude de son vote » ou encore « CAC 40 : incertitude des investisseurs », on peut s’apercevoir que l’incertitude devient aussi un moyen pour les médias de créer du sens, d’éclairer les lecteurs à la lanterne de l’information… ou de la désinformation. Faire face au délitement du rapport entre le langage, les « gros titres » et la réalité des faits n’est pas chose aisée, il faut croiser ses sources, prendre du recul sur l’actualité mais aussi sur soi-même. Ne pas faire cet effort, c’est se laisser prendre dans les filets du repli sur soi. Ne pas faire cet effort, c’est se laisser submerger par les incertitudes et ne pas être capable d’en tirer des points positifs.

Citoyens, entrepreneurs, politiques, tous ont besoin d’affûter leur esprit critique, de se nourrir de plusieurs points de vues avant de faire des choix. Cette ouverture au monde, associée à un esprit de synthèse, donne de la valeur à nos choix. Et si nous transposions cet esprit critique au terroir ?

Ouvrir le monde au terroir est la meilleure façon de le valoriser

Il existe autant de terroirs que d’histoires de vie, chaque nouvelle rencontre permet d’avoir un regard neuf. Le terroir est alors une création collective que chacun s’approprie, dès qu’il en foule le sol, échange avec ses habitants ou découvre sa culture. Nos voyages sont alors autant coup de pinceaux sur la toile de nos souvenirs, que de nouvelles sources d’inspirations pour faire émerger de nouvelles idées. Les voyages sont peut-être un des meilleurs remèdes au repli sur soi.

Peu importe la destination, sortir de sa zone de confort implique un changement de posture immédiat, une nouvelle acuité. Chez Giraudet par exemple, chaque séminaire d’entreprise fait l’objet d’une nouvelle recette inspirée des richesses du terroir et de la culture locale du pays visité. Suite à notre voyage en Afrique-du-sud, nous avons par exemple élaboré une nouvelle recette de soupe inspirée du Bobotie, un plat traditionnel du Cap, avec sa patate douce et ses notes de curry et de cannelle. L’entrecroisement des terroirs est le meilleur moyen de les valoriser, de les sublimer. 

Alors que demander aux candidats à l’élection présidentielle quelques jours avant le premier tour ? Inspirez-vous des territoires, urbains, ruraux ; imprégniez-vous des terroirs, ils vous permettront de rester ouvert au monde tout en apportant un ancrage réel à vos idées.

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