SteelHedge est la première plateforme décentralisée de gestion de risque de marché. Elle permet d’assurer les budgets, les coûts et les revenus à terme sans passer par l’intermédiation financière.

Le problème est bien connu des acteurs du marché de l’acier que sont les fournisseurs et les usagers dans de nombreux secteurs tels que la construction et le transport. Les prix de l’acier et ses matières premières fluctuent énormément, ce qui rend la chaîne d’approvisionnement très difficile à gérer. Or, les acteurs fonctionnent avec des marges faibles et les fortes variations de prix peuvent donc rapidement conduire à la perte voire à la faillite. Cependant, les outils permettant de se protéger contre cette volatilité sont limités et peu avantageux, ce qui pousse de nombreux acteurs à s’en passer, et donc à être exposés. SteelHedge offre une solution concrète à ce problème.

Un marché de plus en plus instable

Depuis longtemps, les prix de l’acier ont été stabilisés grâce à des contrats d’approvisionnement annuels conclus entre les sidérurgistes et les compagnies minières. Mais ce système d’approvisionnement a été abandonné en 2010. En même temps, la Chine augmentait considérablement sa production d’acier. Sachant que le pays aujourd’hui concentre la moitié de la production et de la demande mondiale, le marché est très dépendant de la vitalité économique chinoise. Dans ce contexte sont apparus des spéculateurs qui parient sur le prix futur de l’acier et du minerai de fer en Chine et ailleurs. Selon une recherche indépendante, cette financiarisation du marché favorise d’autant plus son instabilité.

Un cercle vicieux

Pour de nombreuses matières premières, le risque de marché a été historiquement géré par le biais des instruments financiers. Ils permettent de faire varier la valeur du contrat en fonction de la valeur d’un bien et de régler son montant plus tard. Mais, pour l’acier, les contrats dérivés traditionnels ne sont pas satisfaisants, notamment en raison de la complexité de sa chaîne d’approvisionnement et la hausse spectaculaire de la participation spéculative dans ce marché. Or, il y a un conflit d’intérêts majeur : la volatilité de marché est très préjudiciable pour les acteurs de l’économie réelle alors que les spéculateurs se nourrissent de celle-ci. D’autant que l’acier n’est pas à proprement parler une matière première et subit les fluctuations du marché du fer, du coke métallurgique, de la ferraille, etc. et que les régulations financières de plus en plus strictes entravent la demande des PME et des acteurs maîtrisant moins les instruments financiers. Combinés, ces facteurs entretiennent un cercle vicieux dans le lequel une faible demande réduit la liquidité d’un marché dérivé et une faible liquidité limite la demande.

Pour sortir des contrats dérivés

SteelHedge est la première plateforme décentralisée qui permet de gérer le risque sans dépendre d’une intermédiation financière et sans compromettre la sécurité des transactions. Les fournisseurs et les usagers y sont mis en relation directe, alors que les institutions financières réputées sont engagées pour sécuriser les contrats bilatéraux. Très flexibles, ces contrats innovants peuvent être négociés de façon numérique sans se déplacer. La plateforme, déconnectée des marchés financiers, n’est pas accessible aux spéculateurs. Cela permet de protéger le marché de l’acier contre financiarisation et exclut les désaccords sur l’établissement des prix. Grâce à une autorisation récemment obtenue, tous les acteurs de l’économie réelle ont un accès direct au marché de la couverture de risques et les échanges y sont dérégulés.

Simplicité et efficacité

SteelHedge, fondée par les professionnels de l’acier et de technologies de l’information et de la communication, a ainsi pour ambition de faciliter la gestion du risque et rendre toute la chaîne d’approvisionnement plus efficace. La prise en main est très simple : la société suisse promet qu’en une heure n’importe qui peut maîtriser le système. De gros acteurs ont déjà approuvé l’idée et la plateforme sera lancée dans les prochains moins.

 

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