Une start-up romaine lancera bientôt sur le marché son scooter en libre partage dans les rues de Rome. Un véhicule totalement innovant proposant aux utilisateurs d’économiser du temps et de l’argent, le tout avec un faible impact sur l’environnement.

Un service innovant

 

Si le succès d’un produit se mesurait à la réaction suscitée à son premier impact, Scuter aurait définitivement une longue vie devant soi. En effet, quand Gianmarco Carnovale fait la démonstration de son véhicule à trois roues dans les rues de Rome, il attire tous les regards, éveille la curiosité et invite aux questions et particulièrement à une : « où peut-on le trouver ? » Ce scooter d’un nouveau genre est en fait destiné au libre partage. L’idée, cet entrepreneur né amoureux des technologies l’a eu en regardant la croissance d’un marché de plus en plus florissant, le partage de véhicule. Voyant s’ouvrir de belles opportunités, il décide avec trois autres de ses associés, Gabriele Carbucicchio, Carmine di Nuzzo et Luca Ruggeri de se lancer dans l’aventure. Se lancer mais en proposant un service totalement innovant. « À la différence des autres compagnies, nous voulions concevoir un véhicule spécifiquement pour le libre partage. Non une voiture, engendrant trafic et nécessité de trouver une place de parking, mais un cyclomoteur accessible à tous, même aux personnes normalement réticentes à ce genre de véhicule. » Les quatre acolytes imaginent alors un cyclomoteur électrique à trois roues composé d’un toit, d’un siège et d’une ceinture de sécurité. Le tout en aluminium offrant légèreté et solidité, sans risque de casse ou de dommage. Sans risque aussi de vol, le véhicule étant fabriqué seulement pour cet usage.

 

Un scooter unique au monde

 

Après divers prototypes, divers tests et une campagne de crowdfunding, la version finale se voit enfin homologuée et apte à circuler sur toutes les routes d’Europe. La particularité ? « Notre cyclomoteur est l’unique au monde à pouvoir se conduire sans casque. » Destiné à toutes les personnes en possession d’un permis, il suffit de télécharger l’application et de s’enregistrer. Une fois le véhicule trouvé, il est possible de le laisser où l’on veut. « Nous souhaitons instaurer un système dynamique afin de donner au conducteur la possibilité d’économiser sur les trajets effectués. Au lieu d’abandonner le scooter dans une rue peu fréquentée, l’intelligence artificielle lui suggérera des endroits plus trafiqués, toujours proches du lieu de destination. De sorte à ce qu’un autre utilisateur puisse le louer immédiatement après. » Autre possibilité d’obtenir des réductions, en substituant la batterie, qui possède 120 kilomètres d’autonomie auprès des différentes stations prévues à cet effet. Le plein tarif étant de 25 centimes à la minute, tous ces avantages peuvent se révéler très intéressants !

 

De nombreuses réductions

 

L’unicité de Scuter se retrouve aussi dans sa logistique. « Si un scooter se trouve dans un endroit depuis trop longtemps, nous le signalons sur la carte en proposant une offre spéciale, la possibilité de l’utiliser gratuitement voir d’être rétribué pour aller le chercher. » Une véritable révolution dans le service de libre partage des véhicules. « Nos cyclomoteurs auront aussi des capteurs capables de mesurer la qualité de l’air, la vitesse de déplacement ou encore d’indiquer la présence de trous sur les routes. Nous les faisons devenir une plateforme smartcity. » Aujourd’hui, les premiers véhicules sont en phase de production. Des véhicules qui seront destinés à deux types d’utilisateurs : les particuliers et les entreprises. Actuellement, la start-up a lancé un second round de levée de fonds notamment avec des investisseurs internationaux. « Nous aimerions commencer à proposer notre service en Italie pour s’étendre en Europe et pourquoi pas dans le monde entier » espère Gianmarco, sourire aux lèvres. En attendant, Rome sera la première à accueillir les 600 véhicules de la start-up. Pour le futur, Scuter voudrait instaurer un système de franchise de sorte à pouvoir utiliser le même service dans différentes villes nationales et internationales. Leur slogan « économise du temps, de l’argent tout en aidant l’environnement », pourrait donc bien conquérir d’autres nations.