Avec ses 18 galeries réparties dans le monde, Bel Air Fine Art soutient certains des artistes contemporains les plus cotés sur le marché de l’art. Rencontre avec la galerie vénitienne.

Collectionneur et marchand d’art depuis une trentaine d’années, François Chabanian, aujourd’hui épaulé par son fils Grégory, a ouvert Bel Air Fine Art à Genève en 2004. Devenu l’un des pionniers de l’art contemporain, le groupe compte aujourd’hui 18 galeries situées en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Suisse, en Italie, en Belgique et au Liban. Bel Air Fine Art organise des expositions et participe à des foires internationales dans toute l’Europe, mais également au Proche-Orient et aux États-Unis. Les courants artistiques privilégiés par la galerie sont le néo-pop art et le néo-surréalisme, l’hyperréalisme et le néoréalisme, le street art ainsi que l’art optique et cinétique. Photographie, sculpture, peinture, Bel Air Fine Art marche au coup de cœur, soutenant des artistes incontournables et d’autres plus pointus, mais dont la cote progresse.

La crème de l’art contemporain

Nombreux sont les “masters”, c’est-à-dire les artistes mondialement reconnus, qu’aime et expose la galerie, des plus anciens, comme Yves Klein ou Philippe Hiquily, aux plus contemporains à l’image de Jeff Koons et Damien Hirst. Les œuvres politiques du street artiste Banksy et les peintures pop de son ami Mr Brainwash – révélé par son documentaire Faites le mur ! – côtoient les accumulations d’objets manufacturés du franco-américain Arman. Des étoiles montantes comme le sculpteur français David David, dont la sculpture représentant un homme avec la tête enfoncée dans un pot de peinture est déjà célèbre, font face à des artistes cultes comme l’américain Robert Indiana, pionnier du pop art à qui l’on doit la sculpture “Love”, formant les quatre lettres du mot anglais avec le “o” incliné. C’est le fondateur et directeur artistique, François Chabanian, qui choisit de soutenir ces artistes sur le long terme, car il les apprécie et croit en leur potentiel sur le marché de l’art.

À l’assaut de Venise

C’est à la place d’une galerie historique, à deux pas de la fameuse place Saint Marc, que s’est installée en février 2016 la première entité vénitienne de Bel Air Fine Art. Très vite, la galerie dirigée par Linda Franco s’est fait remarquer pour le dynamisme de sa vitrine colorée et son implication dans la cité italienne. Comme à l’occasion de la dernière Biennale d’Art Contemporain de Venise, en 2017, lorsqu’elle a peuplé, en collaboration avec la Global Arts Affairs Foundation et le European Cultural Center, le Giardino Della Marinaressa des nageuses plus vraies que nature de la sculptrice Carole Feuerman. Une artiste considérée comme l’initiatrice du courant hyperréaliste à la fin des années 1970 avec Hanson et De Andrea. Au même moment, la galerie accrochait un ours et un gorille aux balcons de l’Hôtel Centurion, sur le grand canal, deux œuvres signées Richard Orlinski. La galerie collabore aussi depuis son ouverture avec l’Hotel Kempinski Palace dans l’Ile de San Clemente en enrichissant toutes les années leur jardin et leur intérieur avec des artistes différents.

 

Une deuxième galerie vénitienne

Ce succès critique a poussé Bel Air Fine Art à ouvrir une seconde galerie à Venise, dans un quartier plus calme, près du musée Guggenheim. Ensemble, les galeries vénitiennes ont récidivé cette saison en s’emparant du Giardino Della Marinaressa alors que se déroule la Biennale d’Architecture. Cette fois, c’est le vénézuélien Rafael Barrios qui y expose ses sculptures géométriques en trompe-l’œil. La galerie participera également à la prochaine Biennale d’art 2019 et en repeuplant le Giardino della Marinaressa avec des sculptures inédites de Carole Feuerman et des nouveaux artistes dont on ne peut pas encore révéler les noms. Preuve du dynamisme de cet acteur majeur du marché de l’art contemporain.