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Recruter à l’international : Où et comment trouver les meilleurs candidats en 2022

Accélérée par la pandémie, la constitution d’équipes hybrides et entièrement virtuelles a facilité l’accès des candidats aux postes à l’international et ouvert le monde aux professionnels des RH. Si la localisation des candidats n’a plus d’importance, qu’est-ce qui empêche une startup de San Francisco de recruter des talents de Hangzhou ? La réponse est, bien sûr, rien. La recherche de talents à l’échelle de la planète permet aux organisations de développer leurs équipes en embauchant les meilleurs éléments du monde.

Cependant, savoir par où commencer peut s’avérer difficile. Voici quelques-unes des façons dont les entreprises peuvent élargir stratégiquement leur vivier de recrutement et tirer le meilleur parti de la transformation générée par le télétravail :

Les bassins de recrutement en ligne de mire

Lorsque le monde vous appartient, il peut être difficile pour les équipes RH de restreindre leur recherche. Une tactique pour dénicher des talents internationaux sans être obligé de créer des postes partout dans le monde, consiste à embaucher sur des bassins de recrutement centraux situés dans différentes régions géographiques.

Les responsables RH doivent tenir compte de certains points lors du choix d’un nouveau bassin de recrutement.

Le premier est le fuseau horaire. Si le temps ne doit pas constituer un problème, c’est beaucoup plus facile (et plus durable) lorsque les fuseaux horaires ne sont pas trop différents et lorsque les candidats ne sont pas obligés de se lever à 4 heures du matin pour répondre à un appel de l’entreprise. Ensuite, il y a le vivier de talents : les bassins dans lesquels figurent des candidats bilingues ayant travaillé pour des entreprises internationales sont peut-être mieux adaptés à votre société. Le coût est également une préoccupation majeure, car les juridictions à faible coût permettent de préserver les ressources de l’entreprise tout en offrant un salaire très compétitif et des avantages intéressants.

D’autres points sont également à prendre en compte lors du choix d’un bassin de recrutement, comme les infrastructures (notamment la fiabilité d’internet), la stabilité économique et géopolitique de la région, ainsi que les normes culturelles au travail.

Les équipes RH doivent également savoir précisément le type de talents qu’elles recherchent. De nombreuses entreprises cherchent un soutien administratif qualifié dans des pays où les coûts sont moindres, alors que d’autres recherchent des candidats experts de leur domaine. Dans ce dernier cas, étendre la recherche à toute la planète permet de trouver des experts internationaux, mais il est peu probable que cela induise un avantage en termes de coûts : un ancien vice-président de Google réclamera un salaire similaire dans le monde entier.

Toutefois, pour les emplois moins spécialisés – et en particulier lorsque de nombreux postes sont à pourvoir -, le fait de se tourner vers l’international permet de diminuer les coûts. Une région où le coût de la vie est moins élevé permet d’économiser des ressources tout en créant de bons emplois dans de nouvelles zones.

Quels sont les pôles de talents dans le monde ?

 

Amériques

Les talents technologiques des Amériques ne se limitent pas à ceux de la Silicon Valley.

Ainsi, le nombre relativement élevé d’ingénieurs et la population bien formée de l’Uruguay ont séduit de nombreuses entreprises qui s’y sont implantées. Autre pôle technologique : Monterrey au Mexique, où NetSuite, Oracle et d’autres multinationales de renommée mondiale se sont installées. Il y a ensuite Medellin en Colombie, qui peut se targuer de disposer d’un écosystème de startups émergent dans un pays qui est l’un des centres technologiques à la croissance la plus rapide d’Amérique latine.

Autre région où trouver des ingénieurs : Toronto au Canada. Grâce à son système de visas, le Canada est parvenu à attirer des immigrants hautement qualifiés. Toutefois, le recrutement dans cette région ne permet pas de réaliser de substantielles économies – environ 15 % de moins par rapport au coût de la vie à Boston ou San Francisco – principalement en raison des taux de change.

Au-delà du recrutement dans le secteur des technologies, les Amériques offrent aux employeurs plusieurs bassins de recrutement intéressants. Comptant 2,6 millions de personnes parlant couramment anglais, Mexico constitue un lieu de prédilection pour les talents bilingues, diplômés de l’enseignement supérieur et très expérimentés pour occuper des postes comme agent de service clientèle, commercial, comptable, chef de projet ou rédacteur de contenu (pour n’en citer que quelques-uns !). Le Costa Rica compte également une population bilingue et très qualifiée susceptible d’intéresser les équipes RH.

 

Asie-Pacifique

De nombreux professionnels de la région Asie-Pacifique sont compétents pour occuper des fonctions administratives multilingues et pour travailler avec des entreprises internationales, ce qui rend cette région très intéressante pour le recrutement de talents.

Par exemple, Colombo au Sri Lanka est réputée dans le monde entier pour ses activités de comptabilité et d’externalisation des processus d’entreprise. Dans cette ville, dix mille comptables certifiés travaillent pour HSBC et Aviva pour environ un dixième du salaire moyen d’un comptable aux États-Unis et un tiers de moins que les salariés du secteur financier de l’Inde voisine. Autrement dit, les talents de cette région sont très accessibles aux entreprises internationales.

Cependant, se tourner vers cette région n’est pas seulement une question d’économies. Les professionnels de la région Asie-Pacifique sont particulièrement reconnus à l’international pour leurs compétences et leurs idées novatrices.

Autre exemple, la Malaisie se classe au troisième rang mondial en matière d’adoption de l’innovation en entreprise, selon Michael Page, ce qui fait de villes comme Penang des viviers de talents idéaux. Il y a ensuite Séoul en Corée du Sud. Cette ville abrite certains des plus grands parcs technologiques de la région Asie-Pacifique, compte parmi les marchés matures et accueille des universités et des instituts de recherche de premier plan. Tous ces éléments font de Séoul un lieu idéal dans le domaine de la recherche et du développement, dans un pays où sont implantées de grandes multinationales comme Samsung, LG, Hyundai et Kia.

En matière de technologie, si l’Inde et la Chine dominent la région depuis des décennies, de nombreux autres pôles technologiques ont commencé à émerger. Par exemple, les Philippines forment plus de 130 000 informaticiens et ingénieurs chaque année, et des villes comme Manille offrent des coûts de main-d’œuvre peu élevés ainsi qu’une importante population active anglophone.

Par ailleurs, en Chine, les villes autres que Pékin et Shanghai gagnent en importance dans le domaine des technologies. Hangzhou abrite 15 licornes technologiques, dont Alibaba et NetEase, tout en affichant les coûts de main-d’œuvre les plus bas de Chine et des loyers de bureaux et de parcs technologiques inférieurs à ceux de Pékin et de Shanghai. Le succès de Hangzhou est en partie dû aux mesures prises par le gouvernement local pour attirer les talents technologiques hautement qualifiés. La politique gouvernementale est également à l’origine du boom technologique de Bengaluru en Inde. Abritant plus de 1 000 startups technologiques, cette ville constitue un point d’accès facile au capital-risque en Inde.

 

Europe, Moyen-Orient et Afrique

Ces régions offrent une richesse de talents et d’opportunités pour les équipes RH.

S’ils recherchent des talents parlant anglais, les managers doivent se souvenir qu’il y a 24 pays en Afrique où l’anglais est la langue officielle, et également considérer l’Europe. L’enseignement de l’anglais est obligatoire. 62 % des Polonais, 67 % des Finlandais et 61 % des Belges parlent couramment anglais.

Lors de leurs recherches de candidats dans le secteur des technologies, il faut tenir compte de centres comme Cracovie en Pologne. La Pologne abrite le secteur informatique le plus compétitif des 23 pays d’Europe centrale et de l’Est. Elle est considérée comme le centre d’affaires de l’est de l’Europe et Cracovie compte de nombreuses écoles d’ingénieurs de haut niveau. En d’autres termes, il existe une forte concentration de diplômés hautement qualifiés à la recherche d’un emploi.

La technologie est également cruciale à Abou Dhabi aux Émirats arabes unis. L’importante population d’expatriés du pays (seuls 20 % des résidents des Émirats arabes unis sont Émiratis) signifie que les transferts de fonds et les services financiers sont très demandés, ce qui stimule la croissance des fintechs de la région.

Si le gouvernement d’Abou Dhabi prend également des mesures pour favoriser cette croissance technologique, les dirigeants doivent garder à l’esprit que la main-d’œuvre des Émirats arabes unis n’est pas bon marché ; au contraire, il s’agit de l’un des pays les plus riches du monde si l’on retient un PIB moyen par habitant de 69 957 dollars.

 

Un partenariat pour la croissance

La révolution du télétravail est là pour durer et offrira d’innombrables possibilités aux employeurs comme aux salariés. Toutefois, comme pour de nombreuses tâches dans la vie, le plus difficile est de savoir par où commencer, puis de s’y mettre réellement. La bonne nouvelle, c’est que l’on n’est pas obligé de faire cavalier seul. Il existe des entreprises spécialisées qui connaissent parfaitement les principaux bassins de recrutement dans le monde et peuvent vous aider à vous y retrouver dans la complexité du recrutement international. Celles-ci peuvent servir de société de portage international au service des entreprises désireuses de dénicher et d’embaucher les meilleurs talents nécessaires à leur développement, où qu’ils soient dans le monde. Aujourd’hui, les talents ne connaissent pas de frontières, et c’est une évolution positive pour tous.

 

Tribune rédigée par Nick Adams, Vice-président de la région EMEA, G-P (Globalization Partners)

 

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