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Numérique : un vivier de talents se trouve dans l’angle mort des entreprises !

Créateur : UCSD Jacobs School of Engineering - Katherine Connor Droits d'auteur : CC 3.0 - Jacobs School of Engineering, UC San DiegoCréateur : UCSD Jacobs School of Engineering – Katherine Connor Droits d’auteur : CC 3.0 – Jacobs School of Engineering, UC San Diego

Le mois dernier se tenait la semaine des métiers du numérique de Pôle emploi. Un événement qui illustre la place prépondérante occupée par le numérique sur le marché de l’emploi. Et pour cause : la digitalisation de l’économie est en train de modifier en profondeur les métiers et les modes de travail des organisations. Les prochaines années seront donc déterminantes pour les entreprises qui auront pour principal défi de s’adapter à ces grandes transformations. Pour ça, la solution semble toute trouvée : recruter en conséquence les talents adéquats. Plus facile à dire qu’à faire avec un marché du travail en tension…

Plus d’offres d’emploi que de talents  

Entre mars 2021 et mars 2022, près de 68 704 offres d’emploi dans le secteur du numérique ont été publiées. Soit une hausse de 84,9% en un an ! Autant d’offres qui illustrent les besoins croissants des entreprises dans différents domaines : intelligence artificielle, réalité augmentée, cybersécurité, cloud… Des besoins qui ne vont pas s’atténuer avec le temps, en témoigne le dernier rapport de la Dares et de France Stratégie selon qui le métier d’ingénieur informatique sera le premier métier en matière de création d’emploi d’ici 2030 avec 115 000 nouveaux postes (soit +26%).

Des perspectives enthousiasmantes mais qui ne pourront se réaliser sans un nombre de talents suffisant. Et si les entrées en formation numérique sont en augmentation avec +56,1% en an, elles restent en-deçà de l’augmentation fulgurante des offres d’emploi (estimée à +84,9%). À en croire les chiffres, le nombre de diplômés ne parviendra donc pas à répondre aux besoins des entreprises qui subissent déjà la pénurie de talents et qui jugent « difficile » plus de 60% des projets de recrutement.

Et si on cherchait les talents ailleurs ?  

Si le manque de compétences techniques est le frein le plus évident au développement du secteur numérique, le manque de diversité représente lui aussi un obstacle. En sous-effectif, les femmes ne représentent ainsi que 30% des salariés du secteur du numérique. Au niveau européen, l’écart se veut d’autant plus important. Alors que 57 % de l’ensemble des diplômés de l’enseignement supérieur sont des femmes, seulement 25 % d’entre elles obtiennent un diplôme dans les filières du numérique et 13 % finissent par y travailler.

Même constat en France puisque seulement 7% des jeunes françaises se destinent à une carrière dans le numérique. Plus que jamais, face au défi de recrutement, nos écoles manquent drastiquement de talents féminins. Véronique Lacour, directrice exécutif d’EDF en charge de la Transformation et de l’Efficacité opérationnelle le souligne parfaitement : « si les femmes ne sont pas là pour construire le monde dans lequel nous serons tous immergés demain, nous nous privons de beaucoup de talents » et appelle les talents féminins à rejoindre le secteur.  

« J’ai envie de dire aux jeunes femmes que le monde (…) du numérique est passionnant (…) Et j’ai tout simplement envie de leur dire que nous avons besoin d’elles ».

Pour cela, une seule condition : renforcer la qualité, l’accès et le nombre des formations. Certaines initiatives vont d’ailleurs en ce sens comme la formation Descodeuses qui permet à des femmes issues de quartiers prioritaires de se former au code informatique et de faire le lien entre ces talents et les entreprises.

Aller à la recherche de talents qui ne sont pas les cibles premières des recruteurs ou des écoles, voilà une solution concrète pour les entreprises !

<<< A lire également : Entreprises : l’heure est aussi à la sobriété numérique ! >>>

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