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Le Wagon : Le Code, Un Outil D’Emancipation Pour Les Femmes

L’école de codage informatique Le Wagon se donne pour mission de former de plus en plus de personnes, partout dans le monde, et peu importe la formation initiale. Après l’annonce d’un partenariat avec Led By Her de Chiara Condi, la structure met sur les rails une alliance avec Social Builder. Pour que le code soit à la portée de tous.

Le code informatique, une affaire de pro ? Oui, mais à portée de chacun. C’est en résumé le message (et l’ambition) du Wagon, une structure qui propose des formations tous niveaux. Fondée en 2013 par Sébastien Saunier, un ancien de Google et Boris et Romain Paillard, avocat et ingénieur de formation, cette école de codage informatique est déjà implantée dans 28 villes, de Paris à Kyoto, de Melbourne à Montréal, de Tel Aviv à Barcelone, et compte bien profiter de l’engouement suscité par la matière pour poursuivre son déploiement en France et à l’international.

En près de cinq ans, plus de 3 000 personnes ont été formées, avec en moyenne 20 à 30% de femmes par promotion. Objectif inclusion pour une matière, le codage informatique, particulièrement prisée des hommes. « Nous voulons atteindre 50% de candidatures », avance Romain Paillard, cofondateur de l’entreprise.

Led By Her et Social Builder

Pour cela, Le Wagon annonce pour la rentrée un partenariat avec Social Builder, start-up sociale qui construit la mixité et l’égalité femmes-hommes dans la tech. « L’ambition est de créer un programme de quatre mois en présentiel, et gratuit », annonce Le Wagon qui cherche des financement pour monter ce projet. « Nous voulons former 200 femmes et nous travaillons sur une demande de labellisation de la formation. » Les élèves seront immergées au Wagon avec des personnes en train de monter leur start-up pour favoriser la création d’un réseau, permettre de trouver un emploi.  

Dans la même optique, il y a quelques semaines, Le Wagon et Chiara Condi nouaient un partenariat pour former les femmes des promotions de Led By Her qui aide des femmes en reconstruction grâce à l’entrepreneuriat. « C’est une belle association avec un fort impact social. Ajouter cette brique tech au programme existant est cohérent », souligne Romain Paillard. Une première promotion de 25 femmes ont ainsi été formées au codage informatique.

 

Une communauté

Dans les locaux de Menilmontant, sous la verrière qui donne l’aspect d’une serre tropicale en cette journée d’été, trois jeunes femmes discutent avec passion de leur projet. Patricia, Thanh et Louisa, veulent monter un collectif de femmes codeuses. Tout juste sorties de la promotion printanière, elles veulent se serrer les coudes pour accéder à l’emploi. « Peu de femmes font du code, et celles qui en font ne se sentent pas toujours à leur place », souligne Patricia. Elle travaillait dans la banque et voulait monter son entreprise. Problème, son idée, très tech, devait être réalisée par des développeurs. « J’ai donc décidé de coder pour pouvoir discuter avec les développeurs. » Autre projet, intégrer un fonds de Venture capitalist avec sa désormais double casquette banque et code informatique.

Même idée chez Thanh, ancienne VC à Singapour et qui était frustrée dans son métier : « je voyais si le business modèle avait ses chances, mais sur le plan tech, je ne savais pas si cela pouvait fonctionner. » En parallèle de leurs nouveaux projets personnels, les huit jeunes femmes qui composent ce collectif souhaite aussi donner envie aux petites filles de se lancer dans le code.

Profils variés

Moyenne d’âge, 28 ans sur l’ensemble des classes, avec des profils variés, comme le détaille Romain Paillard : « les étudiants tout juste diplômés d’école de commerce, d’ingénieur ou d’université et qui viennent se former chez nous avant de se lancer dans la vie active, les personnes en reconversion qui souhaitent soit changer de voie, soit lancer leur entreprise ou se mettre à leur compte, ou encore, des entreprises qui poussent leurs salariés pour des séances d’acculturation ou de montée en compétence. »

Et sociologiquement différent puisque l’école propose également un partenariat avec BNP Paribas pour permettre à chacun de contracter un prêt à taux bas pour financer la formation. Autre partenaire tout récent, Pôle Emploi. L’organisme de formation et l’élève trouvent une entreprise prête à l’accueillir. Une fois l’accord tripartite signé, Pôle Emploi est sollicité pour financer la formation. Après un premier test à Marseille, le système est désormais possible partout en France.

Pour se différencier des autres organismes de formation proposant des initiations ou des perfectionnements en codage informatique, Romain Paillard précise : « ici, ils n’apprennent pas seulement à coder, ils apprennent à développer des produits web. C’est très opérationnel. » Et après les cours, les élèves peuvent être guidés dans la recherche d’emplois.

 

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