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De πR² à PIER² Ou Le Passage Du Lycée Aux Grandes Ecoles

La question est souvent posée par les parents et les lycéens aux directeurs d’écoles : en quoi l’approche de l’Enseignement Supérieur est-elle différente de celle vécue en collège ou lycée ?

Très souvent, en concentrant l’analyse sur le cas des grandes écoles, la réponse que j’apporte est imagée, résumée dans l’expression « De πR² à PIER²».

 

πR² tout d’abord, pour évoquer le collège et le lycée, formule de l’aire d’un cercle, et symbole d’un enseignement destiné à l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences devant être maîtrisées à la fin de la scolarité obligatoire. Ce socle couvre des domaines variés et fondamentaux comme les langages pour penser et communiquer, les méthodes et outils pour apprendre, la formation de la personne et du citoyen, les systèmes naturels et techniques et les représentations du monde et de l’activité humaine. Le collège permet ainsi d’œuvrer à l’acquisition des savoirs fondamentaux. Le lycée complète ces apprentissages et permet l’obtention du baccalauréat, premier grade de l’enseignement supérieur.

Et quid de Pier² ?

L’enseignement supérieur, notamment au sein des grandes écoles, s’appuie les connaissances et compétences fondamentales acquises par les jeunes étudiants et les développe dans un objectif d’insertion professionnelle immédiate. L’objectif qui guide donc la démarche d’ensemble est, en d’autres termes, celui de l’employabilité.

Dans ce contexte, le « P » de Pier² concerne la pédagogie.

Dans les grandes écoles, elle repose sur une combinaison d’apports académiques et d’expérimentations. Des simulations (serious games, business games, etc.), des mises en situation (études de cas, missions export, analyse sectorielle) et plus généralement la pratique professionnelle prennent une part dominante dans la pédagogie. Un nombre croissant d’écoles opte ainsi pour la pédagogie inversée. Les technologies de l’information prennent un essor important tant pour multiplier les voies d’accès aux connaissances que pour animer les différentes étapes du processus pédagogique. Dernière évidence en date à ce sujet, les EdTechs, jeunes entreprises spécialisées dans les technologies de la formation prennent un essor considérable en proposant des solutions innovantes.

Le deuxième élément, le « » fait référence à l’internationalisation croissante des cursus d’enseignement supérieur, en réponse aux besoins du marché de l’emploi. Les stages à l’étranger et échanges académiques deviennent une norme dans un cursus. Au-delà, une part croissante d’enseignements est proposée dans au moins une langue étrangère (généralement l’anglais), le corps professoral s’internationalise également. Les établissements veillent à accueillir un nombre d’étudiants étrangers équivalent au nombre d’étudiants envoyés en échange.

Le « E » sonne comme une évidence lorsqu’on parle d’insertion professionnelle : l’Entreprise ! La construction des cursus les implique sous différentes formes. D’abord en demandant l’appui de cadres dirigeants, réunis au sein de comités scientifiques ou de comités d’orientation. Ensuite en conviant les entreprises à partager la pédagogie des établissements, à travers des initiatives comme la participation au cours ou la présence aux forums de recrutement. Enfin, en favorisant la pratique professionnelle à travers de larges périodes de stages ou d’alternance.

Le premier « R » quant à lui évoque les efforts de recherche importants réalisés par les Grandes Ecoles. Chacune d’entre-elle constitue son corps professoral d’une large part d’enseignants-chercheurs chargés d’assurer une production scientifique de haut niveau : articles dans des revues de recherches, ouvrages, chapitres d’ouvrages. Les enseignants utilisent leur recherche pour alimenter leurs enseignements et efforts pédagogiques. Ils peuvent ainsi proposer de nouvelles spécialisations de cours ou de nouveaux programmes, validés conjointement par des entreprises sur le plan de l’employabilité. 

Le second « R » s’adresse directement aux étudiants : le réseau. La force d’une école repose sur son aptitude à mettre les étudiants en relations avec des employeurs, des chercheurs de haut niveau et bien entendu avec des étudiants venus de tous horizons. Les relations humaines faciliteront leur capacité à coopérer et à entrer sur le marché de l’emploi.

Ainsi, le PIER² décrit ici non pas l’aire d’un cercle mais les contours d’une démarche destinée à rendre des étudiants de l’enseignement supérieur performants et aptes à entrer sur le marché de l’emploi.

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