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Comment Dépoussiérer La Sacro-Sainte Réunion

manager réunion
10 ans, c’est le nombre d’années qu’un manager passera en réunion au cours de sa carrière. Et pourtant, cette instance souvent obligatoire est majoritairement perçue comme chronophage, stérile, mais surtout… peu propice à la productivité ! A l’heure où les modes de travail font leur révolution, il devient urgent de libérer le potentiel de nos réunions. Par Florian Delifer.
 
 
«Réunionite aiguë» versus entreprise libérée 
 
Redondantes, récurrentes, rébarbatives… les réunions n’ont plus la cote. C’est ce que confirmait il y a un an encore une enquête Ifop révélant que sept cadres sur dix les considèrent « improductives et inefficaces ». Dans le même temps, l’ère de l’entreprise libérée bat son plein avec la démocratisation des nouveaux modes de travail et du management collaboratif basés sur des valeurs fortes comme l’autonomie, la transversalité de la hiérarchie et le bien-être des collaborateurs. En somme, une tendance qui ne va plus de pair avec les traditionnelles réunions à la chaîne, trop longues et trop fréquentes, qui ennuient des salariés en quête de sens et d’efficience. Car oui, le temps perdu en réunions « inutiles » est bel et bien du temps de travail effectif en moins, et cela a un coût. Début 2019, l’analyse des données de plus de 19 millions de réunions par l’application Doodle prédisait qu’en Europe, la « réunionite aiguë » devrait faire perdre aux entreprises de 541 milliards d’euros cette année.
 
 
Un levier majeur de l’expérience collaborateur 
 
Démission, rétention des talents, manque de motivation, perte de sens… le trop-plein de réunion nuit à l’expérience collaborateur qui – loin d’être anecdotique – répond à des enjeux business et compétitifs des entreprises. Certes, ces dernières sont de plus en plus nombreuses à activer des alternatives pour rendre ces instances moins pénibles. On prône des réunions plus courtes, des agendas précis et efficaces, des réunions debout ou en marchant, l’interdiction des smartphones, l’aménagement des horaires… C’est bien, c’est viable, mais ce n’est pas suffisant pour transformer ces moments visiblement redoutés en expériences propices à la créativité, à l’innovation et au collectif. Pour des réunions plus inspirantes, il faut ponctuellement sortir du cadre en proposant une expérience singulière et agréable, loin de l’environnement de travail habituel. 
 
 
Changer de décor serait-il l’antidote?
 
Non, il ne s’agit pas de sublimer la réunion en transformant les espaces de travail à coup de décorations et plantes vertes. Il s’agit de casser la routine occasionnellement, pour une réunion autrement, mais surtout… ailleurs. Les entreprises, y compris les grands groupes, ont amorcé l’adoption de ce nouveau modèle, prennent conscience que la monotonie est l’ennemi de la créativité et de la productivité. Ils expriment une appétence croissante pour la recherche d’espaces de rencontre plus exclusifs, originaux, efficients et qui devient une préoccupation centrale pour l’engagement des collaborateurs. Un environnement stimulant et une ambiance détendue sont la combinaison idéale pour favoriser l’inspiration et la motivation. Poussant cette tendance à son paroxysme, ils tendront de plus en plus à réunir leurs collaborateurs le temps d’une ou de plusieurs journées dans des lieux de vie décalés et insoupçonnés qui ne sont pas originellement destinés au travail, à la réunion, ni au mode de fonctionnement classique des collaborateurs. On ne parle pas uniquement de changer de lieu, on parle aujourd’hui de changer notre rapport au travail, qui n’est autre qu’un moment de vie. Il nous semble tout naturel de lui offrir un environnement humanisé, propice à un nouveau mode de travail. La réunion traditionnelle est morte, vive la réunion atypique.
 
 
 
Par Florian Delifer, fondateur d’OfficeRiders. 

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