Un rêve éveillé au Shangri-La Hôtel Paris

Sur les pas du Prince Roland Bonaparte. Oui, mais à pas feutrés. Le Shangri-La Hôtel Paris nous délecte d’une des plus belles villégiatures de la capitale en nous invitant à vivre le grand train. Revue de détails.

 

C’est un poncif qui revient tout le temps dans les brochures et sites internet, « La plus belle vue sur la Tour Eiffel », une expression dont on use et abuse. Mais lorsque l’on séjourne au Shangri-La, on comprend que – cette fois – ce n’est pas usurpé ! Le palace de la rue Iéna enlace la Dame de fer de sa royale proximité. Touristes, Parisiens ou provinciaux ont le souffle coupé face à un tel vis-à-vis. Le ton est rapidement donné, ici tout est calme, luxe et volupté. Premier groupe hôtelier sur le segment premium d’Asie Pacifique, Shangri-La Hotels & Resorts noue des noces princières à Paris en s’ancrant dans cette demeure patrimoniale classée aux Monuments Historiques.

 

Le bâtiment édifié en 1896, ancien hôtel particulier du Prince Roland Bonaparte, qui était le petit-neveu de Napoléon Bonaparte, a retrouvé son lustre d’antan grâce à la restauration remarquable de l’enseigne asiatique si attachée à marier héritage avec modernité, à rapprocher culture locale et influences asiatiques. Plus d’un siècle après sa création, le palais restauré par l’architecte Richard Martinet nous ouvre les portes d’un monde confidentiel où le beau, la rareté, l’exclusivité s’expriment à tous les étages. Vous êtes ici dans la maison qui a vu passer tous les grands de ce monde, les murs renferment des secrets dont on imagine aisément la contribution au cours de l’Histoire…

Sur la colline de Chaillot et face au musée Guimet, l’édifice concentre tout le savoir-faire du génie français : la façade est inspirée par le style Louis XIV, toute en pierres de taille d’une carrière française toujours en activité dans l’Oise. Son ornementation fut confiée en 1892 au ciseau des sculpteurs Steiner et Houguenade – Houguenade avait lui aussi œuvré au Louvre et aux Tuileries pour Napoléon III – Ainsi, blasons multiples, têtes de lion, atlantes furent exécutés à la manière du fameux sculpteur baroque du 17ème siècle, Pierre Puget. Grâce à cette toute dernière rénovation par Shangri-La Hotel, nous pouvons admirer mieux encore cet art et retrouver sur des médaillons, les passions du Prince : la musique, l’agriculture, la géographie et le dessin.

 

Les gardiens du temple de la majestueuse demeure insuffle un air d’Extrême-Orient aux lieux drapés dans leurs magnifiques tenues folkloriques couture. Des portiers à l’élégance ravageuse incitant aux selfies ! Sur place, on retrouve cette même philosophie empreinte des valeurs du groupe : humilité, respect, courtoisie, générosité du cœur et sincérité. Chaque interaction avec les membres du personnel est fluide, plaisante, vos désirs sont anticipés. On ressent leur fierté d’appartenir à ce leader de l’hospitality et de servir dans cette adresse iconique.

Mais s’il y a une promesse à laquelle chacun est attachée, c’est de vous transporter à mi-chemin entre Paris et les charmes de l’Asie dans leur cocon chicissime ; ‘Shangri La’ veut dire ‘Havre de paix’ en chinois. L’esprit des chambres au nombre de 101, dont 36 suites, emprunte à l’esthétisme des résidence parisiennes de la haute bourgeoisie. A la manœuvre, l’architecte Richard Martinet et l’architecte d’intérieur Pierre-Yves Rochon qui, pièce après pièce, restituent toute la noblesse à ce bijou d’hôtellerie.

 

Parce que chaque guest est unique, toutes les chambres le sont aussi. Baignées de lumière, orientées pour la plupart vers la Tour Eiffel, elles rutilent dans leurs tons bleu, blanc, doré et écru. Des teintes rappelant les couleurs de l’Empire autant que l’étiquette asiatique. Un important travail de recherche dans les archives du Palais Iéna et dans les archives des spécialistes comme les éditeurs en tissus d’ameublement, papiers peints, moquettes, luminaires, robinetteries, mobilier… a été réalisé par les maîtres d’œuvre. La nuitée à quatre chiffres – quand elle n’est pas à cinq chiffres pour certaines clefs – se justifie amplement.

Les nuits sont aussi douillettes que reposantes dans son lit XXL à la literie d’exception. Direction la salle de bains attenante pour une mini-retraite beauté avec une baignoire ciselée dans du marbre prête à vous accueillir. Les produits signés BVLGARI proviennent de la ligne Thé Blanc, encore un clin d’œil à l’Asie. L’atmosphère est propice à la déconnexion, on pose son cocktail préféré au rebord, on choisit un programme dans la télévision intégrée au large miroir, ou on lance une playlist spéciale relaxation. Fermez les yeux, vous êtes à Bali.

 

10 000 m² de tissus habillent les chambres, 8 000 luminaires parcourent l’hôtel, 200 000 livres ou 6 km d’ouvrages sont recensés dans la bibliothèque… Le Grand Salon, orné de lustres d’époque, d’une cheminée en marbre et d’une décoration Louis XIV, nous donne le sentiment d’être l’hôte privilégié de Roland Bonaparte.

Les expériences ponctuant votre séjour comblent les épicuriens, apaisent les plus stressés, dépaysent ceux privés trop longtemps d’escapades lointaines. Il y a d’abord le grand rendez-vous étoilé du Shang Palace, la table gastro porte-étendard de l’enseigne hôtelière. Traduisez par le « Palais parfumé » en chinois, le restaurant est le seul établissement auréolé du macaron Michelin de Paris (depuis 2012). Le chef Lee Samuel y sert une cuisine de haute volée tandis que sa brigade assure le show en salle.

 

Des maîtres hongkongais dans chaque discipline : le wok, le barbecue, le chopper (la découpe) et les Dim Sum (petites bouchées de spécialités cantonnaises) exécutent les grands classiques d’une cuisine séculaire avec la star du menu : le fameux Canard pékinois.

A La Bauhinia, on évolue dans un décor cinématographique. Imaginez, une somptueuse verrière d’origine donnant une allure de jardin d’hiver au restaurant, une mezzanine se déployant tout en majesté comme pour mieux contempler les espaces, des rampes en fer forgé pour y accéder et des couleurs chatoyantes. Derrière ce nom poétique, la Bauhinia tient son nom de la fleur qui orne le drapeau de Hong Kong. Côté culinaire, le chef exécutif du palace Christophe Moret et le chef pâtissier Maxence Barbot font dialoguer terroir tricolore et saveurs asiatiques.

Tartare de thon à la Thaï, foie gras de canard confit au thé lapsang souchong, tigre qui pleure (à base de viande de bœuf marinée et pimentée). Les becs sucrés se régaleront d’un Paris-Brest à la pistache ou d’un délicieux mille-feuille…

 

Le bonheur est aussi dans le spa. Temple du wellness, bulle de zénitude classé au Forbes Travel Guide, Chi, le Spa est un havre de paix installé dans d’anciennes écuries. On troque son costard trois pièces et son tailleur de working girl pour une parenthèse enchantée qui vous ouvre les sens : horizon marin à vue avec la grande piscine de 17 mètres de long sur 6 mètres de large ; magnifique mosaïque italienne dessinant une frise, ciel peint en trompe-l’œil… dans ce décor cléopatresque, tous vos soucis s’évanouissent.

Déroulant une carte de soins ciblés prodigués par des thérapeutes formés à la médecine ancestrale chinoise, le Chi Spa nous chouchoute avec ses protocoles ultra efficaces de la marque Alaena. 100% bio, 100% clean, la griffe de cosméceutiques puise dans la biodiversité pour en extraire ses actifs naturels riches en bienfaits.

Au terme de son inoubliable séjour, on rêve déjà à sa prochaine escapade.

 

Shangri-La Hôtel Paris

10, avenue d’Iéna
75016 Paris
Tél. 01 53 67 19 53

 

Le saviez-vous ? Aristocrate érudit, grand voyageur et passionné de botanique, le Prince Roland Bonaparte a constitué au cours de sa vie le plus grand herbier privé au monde. 2,5 millions d’échantillons contenant près de 100 000 espèces et 200 000 fougères.

 

<<< À lire également : « Shangri-La Hotel Colombo, symbole d’un Sri Lanka captivant »  >>>