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Tiffany et LVMH : Un Deal Gagnant-Gagnant

Tiffany a accepté une offre d’acquisition de LVMH. La transaction, exceptionnelle pour le secteur du luxe, devrait atteindre 14,7 milliards d’euros. Me Catherine Detalle, du cabinet Eversheds & Sutherland, analyse avec Forbes cette opération sans précédent.
 
En quoi une acquisition de ce genre est-elle exceptionnelle dans le secteur du luxe ?  
Il y a d’abord la valeur, qui devrait s’élever à 14,7 milliards d’euros. Ensuite, les rapprochements entre deux groupes de cette taille sont rares. D’habitude, les grands groupes de luxe se rapprochent de petites maisons en pariant sur leur croissance. Là, Tiffany est une entreprise arrivée à maturité. Ce n’est pas une pépite à développer. 
 
Quels sont les intérêts respectifs des deux parties ? 
LVMH va ainsi renforcer sa présence dans la joaillerie de luxe et sur le marché américain en profitant de l’important réseau de distribution, et du côté de Tiffany, la reprise par LVMH va permettre à Tiffany de bénéficier de l’expertise de développement stratégique et de marketing d’un groupe de la taille de LVMH. C’est toujours très bénéfique pur une entreprise de s’adosser à un grand groupe comme Kering ou LVMH. 
 
Comment se réalisera concrètement cette acquisition ? LVMH souhaite probablement acquérir 100% des actions du groupe Tiffany sur les marchés financiers. Ils ont proposé une valeur de l’action de 135 dollars. L’enjeu va être de savoir si LVMH va parvenir à mettre la main sur la totalité des actions. LVMH recherchera les solutions juridiques disponibles afin de pouvoir acquérir un maximum d’actions du public. Par comparaison, en droit français, il y a un mécanisme de “squeeze out” qui force les actionnaires minoritaires à vendre leurs actions à l’actionnaire majoritaire dans le cadre d’une OPA en cas d’atteinte du seuil de 90% du capital social et des droits de vote de la société cible.
 
Quelles conséquences juridiques pour les deux entreprises ? 
Tiffany va être détenue par le groupe LVMH et va donc devenir une filiale de ce groupe. Quant aux employés, en principe, les contrats de travail ne devraient pas être impactés dans un premier temps puisqu’il s’agit d’une cession d’action.
 
 

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