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Guo Pei, L’Excellence Chinoise

Getty Images

Créatrice chinoise réputée de la marque éponyme, Guo Pei fait dans la démesure et l’extravagance. En 2017, elle s’inspirait de la période de Marie-Antoinette et des fastes de la cour. Elle renoue avec une femme plus naturelle en 2018.

Son parcours de styliste 

Ses robes démesurées ont été approuvées par Rihanna, qui avait voulu porter une des créations de Guo Pei pour sa montée des marches du Met Gala. Sa robe de 25 kilos a fait quelques frayeurs  à son styliste, qui craignait qu’elle ne puisse monter les marches avec.

En 2015, Rihanna avait choisi une robe jaune poussin à la traîne démesurée

Guo Pei a bénéficié d’un coup de projecteur grâce à la médiatisation de la chanteuse. A 19 ans, elle choisit d’étudier le design à la Beijing Second Light Industry School. Elle se rend compte que la culture chinoise, ses ornements et son esprit sont largement oubliés en Occident. Choisissant de la rendre plus visible, elle intègre la Tianma Pegasus Fashion Company en 1989.

Suite à l’ouverture de la Chine en 1986, la clientèle commence à venir à elle. L’enrichissement de la population et l’apparition d’une classe aisée lui permettent de mettre en avant ses créations, d’autant que le marché reste encore inexploité, ne lui offrant aucune concurrence. Parmi ses clientes, on y retrouve aussi bien des personnalités mondaines que des femmes gravitant dans les sphères politiques. De plus en plus de clientes étrangères se tournent vers elle, attirées par sa manière élégante et spectaculaire d’habiller les silhouettes.

Paris, vitrine de son travail

Pour la Fashion Week de janvier 2018, la collection Guo Pei s’ouvre avec une robe d’or, imposante, lumineuse, aux proportions démesurées. Le collier s’inspire des femmes girafes africaines, le buste se pare de branches entremêlées, déformant l’espace et les mesures.  Les polyrythmies africaines envahissent l’espace, avant de changer de registre au son de Walking In The Air de Chloe Agnew. Sa voix cristalline rythme le défilé. Ici, les mannequins prennent le temps d’aller et venir, lentement, comme pour mieux marquer la mesure. Leurs talons d’une quinzaine de centièmes leur impose de ralentir l’allure, loin de l’idée des défilés rapides où les créations ne sont visible qu’une poignée de secondes. 

Paris et le cirque d’Hiver lui servent de vitrine. Sous un arbre renversé, les créations se succèdent. Chacune semble célébrer une muse différente, une inspiration tantôt mythique, futuriste ou simplement onirique. Son inspiration première semble venir de Mère Nature. Fées, sirènes, nymphes, déesses indiennes, anges… Les symboliques se multiplient. La lumière accroche les dorures, l’oeil suit son miroitement, se perdant dans le foisonnement de verdures et de fleurs. Certaines s’inspirent des coraux, des camaïeux de bleu et de l’immensité marine. Perfectionniste, ses coiffures défient la gravité, les dorures parent les cheveux, les couronnes ornent les têtes, imposant un air autoritaire.

 


 

Ouverture du défilé

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