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Voyage : La Vallée De Katmandou Au Népal

La vallée de Katmandou regorge de beaux villages et de promenades plus douces offrant une alternative aux trecks sportifs. Le Népal n’est pas que le domaine réservé des amateurs de treckkings. Désormais, la reconstruction du pays, permet d’envisager la découverte de ses richesses. 

Depuis le séisme de 2015, les visiteurs français se sont fait plus rares que les autres. Comme si la crainte d’une répétition de la tragédie les paralysait. Pourtant le Népal a retrouvé une certaine quiétude et plus rien ne freine les visiteurs dans leur parcours. Certes, les villes ne sont pas encore entièrement reconstruites mais elles ont retrouvé leur animation d’antan. Toutes ne sont pas non plus touchées et même lorsque les maisons anciennes sont décrétées inhabitables, elles conservent leurs charmes pour qui se contente de les caresser des yeux. 

Les autres sites rouvrent peu à peu, tel le temple sacré de  Changu Narayan, l’un des plus anciens  de la vallée datant du 6 e siècle, restauré en 1934. Dans les bâtiments attenants, de vieux palanquins semblent attendre leurs porteurs.  On y croise pour l’instant surtout des Népalais, venus parfois célébrer des cérémonies privées.  Discrètement installé dans une aile du temple un petit groupe se réunit ce jour là autour de deux adolescents pour une cérémonie initiatique. 

Drapées dans des saris d’un rouge éclatants, le petit groupe de femmes venues célébrer la cérémonie évoque un bouquet de coquelicots. Car au Népal, le rouge, couleur de l’amour, est de mise pour les femmes. Le pays perdrait tout son charme sans ces tenues traditionnelle qui apportent des notes flamboyantes aux routes les plus poussiéreuses. Malgré tout, on est saisi de pitié à la vue de ces femmes en rouge, ployant le plus souvent sous de lourdes charges, dans les champs comme dans les usines. La népalaise a encore fort à conquérir dans l’équilibre des tâches.

Bhaktapur, dite la cité des dévôts,  reste l’un des villes les plus marquées par les tremblements de terre de 2015 avec de nombreux temples et maisons écroulés,  une partie des habitants demeurant dans des logements de fortune… Cette cité newar, située à 13 km de Katmandou fut une capitale royale de premier plan, lorsque le pays avait encore trois royautés. Malgré tout elle garde de nombreux palais et temples et son titre de plus belle ville de la vallée. Dans les rues poudrées de couleur brique, on déambule entre les portes ouvragées, plus rares qu’autrefois, car les subventions de reconstruction n’ont rien d’incitatif, pour qui veut restaurer ces précieuses boiseries sculptées. 

Mais la ville conserve tout son charme entre ses palais aux trumeaux chassieux soutenant à grand peine des maisons vacillantes, et les encorbellement alambiqués de fils électriques, qui soulignent de façon surréaliste les encadrements de fenêtres, d’où émergent parfois des visages curieux… On marque un temps d’arrêt au Royal Palace dont la porte d’or, représentant une déesse à quatre têtes, s’inscrit parmi les chefs d’oeuvre de l’orfèvrerie locale. En face, la statue agenouillée du roi Bhupatindra veille sur la ville, sans s’inquiéter de ses secousses. A coté, c’est le palais aux 55 fenêtres, avec sa galerie dentellée,  qui fait de la résistance. Les rues témoignent d’ une belle vitalité, entre les artisans à l’ouvrage en pleine rue et les prêtres qui n’hésitent pas à improviser des danses sacrées pour le bonheur des passants.

A une courte distance de là, le Namo Boudha attend les visiteurs, au bout d’une promenade champêtre. Les courageux grimperont à pied entre villages rupestres et chemins de montagne, avec une pensée pour l’aventurière Alexandra David-Neel, qui parti au début du siècle à l’assaut de cette montagne à dos de poney, entourée d’une large escorte.  Les autres se laisseront conduire jusqu’à ce temple rutilant, dominant le paysage en majesté. A la clef, un petit autel sur les lieux où, selon une légende népalaise, le Bouddha se serait donné en pâture à une tigresse affamée, par pitié pour l’animal. L’autel en question n’a rien de rare  mais la vue et l’enchevêtrement de drapeaux de prières sur le site valent la grimpette. 

Pour se remettre de ce périple, on posera ses valises au Dhulikhel Lodge Resort, ou, plus chic, au Dwarika’s Resort. Cet oasis dédié au bien être propose quelques 40 suites luxueuses, dispersées dans un vaste parc de 22 hectares de forêt. Au sommet de la colline,  une piscine et un salon panoramique  permettent d’embrasser une vue de l’Himalaya sur 1500 km. Mais sa plus grande originalité réside dans certaines cabanes discrètes, notamment la maison de sel, entièrement pavée de rochers en sels rose d’Himalaya, ce précieux sel paré de toutes les vertus curatives. Il se murmure qu’Eva Green et le roi d’Arabie saoudite ont figuré parmi la clientèle de cet établissement.

La ville de Panauti, bien que située prés de l’épicentre, à 19 km de Bhaktapur, a miraculeusement échappé au séisme, accréditant sa réputation de reposer sur un caillou. Il s’agit de la troisième ville royale du pays, ce qui lui a permis de s’enorgueillir de nombreux bâtiments anciens ainsi que de jolis temples. Le nez en l’air, on flâne dans les ruelle en briques,  admirant les portes et fenêtres en bois sculpté. Mieux vaut pourtant surveiller ses pieds, car au sol, les briques égarées et les crachats écarlates des chiqueurs de betels côtoient les déjections des vaches sacrées. On peut aussi buter sur des groupes de tricoteuses, assises au milieu d’une rue, devisant paisiblement, tricot en main. Le tricot semble être une activité aussi à la mode qu’ailleurs… Au détour d’un quai, on surprend un prêtre badigeonnant  de bouses de vaches le sol d’un temple moussu pour tracer de mystérieux signes pour une cérémonie commémorative. 

Il est temps de rallier le Bathali Village Resort que l’on peut rejoindre à travers champs, en passant la rivière par un pont suspendu. Perché au sommet d’une colline pointu, ce charmant resort offre une vue panoramique sur le paysage. C’est le point de départ de nombreuses balades dans une campagne préservée.  Les villageois au traits rudes travaillent sans relâche entre les champs et l’entretien de leurs hautes maisons, dont les balcons sont décorés de maïs, pendus en rang serré. A rez de chaussée, les enfants et les animaux jouent sans façon. Ici comme ailleurs, les maisons ont tendance à pousser en hauteur, lorsque les familles s’agrandissent : la terre est si rare, qu’il est hors de question de la consacrer à de nouvelles constructions.

Il faut quatre bonnes heures de routes pour rejoindre Bandipur, une étape rupestre située à une heure de Pokarah. Pour atteindre le village, on prend de l’altitude par une route en lacés, bordée de daturas et de bougainvilliers. Solidement campée au sommet,  une coquette bourgade se dore au soleil. Bénie des dieux, elle a eu le chance d’échapper à la destruction malgré sa grande proximité avec l’épicentre du tremblement de terre. 

Ce fut longtemps un axe essentiel  entre l’Inde et le Tibet, faisant du village une étape majeure pour les commerçants de tous bord. La prospérité qui en résultat, permit aux habitants de construire de belles maisons newares autour de la rue principale et de la grand place. Les marchands se sont détournés vers un autre axe, laissant le calme revenir sur le bourg, pour le plus grand bonheur des touristes.  Les ruelles pimpantes bordées d’échoppes convergent vers une place à l’animation joyeuse où l’on remarque une guest house de brique ocre, The Old Inn. Restaurées avec goût, cette belle bâtisse propose des chambres et des suites au proportions modestes mais aux détails soignés : tissus ethniques, panneaux de bois sculptés, objets anciens, sol en damiers de terres cuites noire et briques etc.  Adossée à la rue, cette maison centenaire donne à l’arrière sur la campagne ensoleillé, les fenêtres à l’ancienne en bois sombre ouvrant sur des petits balcons. En dessous,  une terrasse permet de déjeuner au soleil face à la campagne.  

Si vous n’avez pas choisi de poursuivre vers Pokarah, la ville étape des trecks, il ne vous reste plus qu’à revenir vers Katmandou (145 km), au milieu d’’un cortège pétaradant de camions de la marque indienne Tata. Voila déjà 10 jours que nous sommes au Népal et l’Himalaya persiste à se dissimuler derrière une brume opaque, faite de poudre de briqueteries, en surchauffe depuis le tremblement de terre, et d’autre substances moins légitimes, portées par les vents indiens. Voir l’Himalaya est une question de karma, parait il.  Le karma a bon dos, pensez vous en regardant défiler le cortège enfumé des camions Tata. Ces monstres indiens, mettent leurs plus beaux atours (guirlandes de Noël, dessins multicolores, clochettes, phares en oeil de biche etc) pour tenter de faire oublier les nuages de fumée noires pétaradants qu’ils envoient dans le ciel népalais.  Le gouvernement vient d’interdire les véhicules datant de plus de 20 ans, mais rien n’indique un progrès pour l’instant. Reste à espérer que les grands projets de train chinois, permettront de favoriser une restriction de ces transports, en dégageant le Népal de sa toxique dépendance à l’Inde. Rien de gagné cependant car les Chinois ont aussi des  projets de route…

Pour voir l’Himalaya, si votre karma s’est enfuit face au Tata’s club, il ne vous reste qu’à vous élever au dessus des nuages. Une myriade de coucous propose obligeamment l’excursion depuis l’aéroport de Katmandou. Pour environ 200 euros,Yéti Airline nous emporte d’un coup d’aile pour une petit heure idéale, en suspension au dessus du toit du monde. Il faut dix bonnes minutes pour s’extraire des limbes et découvrir la lumière éclatante des sommets. Les pics acérés, les saillies et les glaciers  poudrés de blancs semblent défier l’imaginaire pour l’éternité.  L’horizon dentellé à l’infini par des crêtes irréelles, vierges de toute trace humaine, permet l’esprit de s’échapper un instant de sa modeste condition….

Mais il faut redescendre dans la brume de Katmandou et tenter de faire abstraction de ce que l’on respire.

 » La population de Katmandou est passée en 20 ans de 200 000 personnes environ à près de 2 millions d’habitants. J’ai connu une époque où nous allions à l’aéroport à pied, à travers les rizières. Pour limiter cette évolution nous tentons, à travers l’action de Karuna-Shechen, d’inciter les jeunes à revenir dans les villages afin de leur redonner une qualité de vie. S’ils ont accès au soins, s’ils peuvent scolariser leurs enfants, et trouver des activités, ils seront moins tentés par l’exode rural  » déclare Matthieu Ricard, le célèbre moine bouddhiste, chantre de l’altérité dont le dernier ouvrage Un demi-siècle dans l’Himalaya paru chez La Martinière, offre une autre vision de ce pays, d’une sublime beauté.

Les projets de l’association Karuna-Shechen viennent en aide à 300 000 personnes par an, au Népal, en Inde et au Tibet, dans le domaine de l’éducation, la santé et les services sociaux. Par ailleurs, la clinique de Katmandou soigne quelques 40 000 patients par an. L’association a aussi contribué à construire des écoles pour environ 18 000 élèves.

 » Le Népal présente un important potentiel, entre le tourisme, l’artisanat et son potentiel hydro-électrique. Il est aussi possible de développer l’énergie solaire, comme nous commençons à le faire dans les villages. Si toutes les énergies sont bien mises en place, le pays pourrait retrouver un nouveau souffle « , commente Matthieu Ricard.

Le meilleur lieu pour oublier l’adversité est encore l’hôtel Dwarika’s, installé dans des maisons newares traditionnelles plantées autour de plusieurs cours intérieures. Une restauration tout en finesse a mis l’accent sur les boiseries anciennes souvent récupérées dans des constructions anciennes et intégrées dans les 76 chambres. Situé à proximité du temple de Pashupatinath, au bord du fleuve Bagmati, cette adresse permet d’assister le soir au rituels immuables qui entourent les crémations.

L’autre option est de se rendre au Shambling hôtel pour pouvoir se rendre librement au sanctuaire deBodnath. Ce temple inouï est en effet un lieu de rassemblement vibrant de la foi des pèlerins. De jour comme de nuit, ils arrivent en flot silencieux par les rues attenantes et une fois sur la place, tournent avec ferveur au moins trois fois, toujours dans le même sens, comme aspirés par un manège enchanté. Au soleil levant, le temple vrombit déjà du pas feutré des prieurs et des moulins de prières. Une ribambelle de pigeons, digne de la place Saint Marc, s’envole par vagues, taquinant les yeux mystérieux de l’immense bouddha blanc qui domine la place. Autour, les marchands du temple veillent, prêts à happer les brebis égarées. Parmi les prieurs figurent de nombreux tibétains que l’on reconnait à leur traits plus marqués et leur costumes traditionnels. Pauvres tibétains, qui tentent de retrouver une vie décente, dans ce pays voisin si démuni, tout en pratiquant leur foi. Cette stupa, datant du  XIVè S, avait perdu sa partie supérieure, et donc ses yeux fascinants pendant le tremblement de terre. Ce sont les deniers du culte qui ont financé sa restauration dans un temps record.. Il est à nouveau possible de monter sur sa partie la plus large du monument pour apprécier une vue encore plus saisissante des lieux.

Parmi les occidentaux présents au Népal, nombreux sont ceux qui ont préféré s’installer à Patan, une ancienne cité royale elle aussi. De fait la ville des mille toits dorés fait désormais partie de la périphérie de  Katmandou. La visite de son quartier ancien est une merveille, avec ses vieilles rues aux maisons patinées enlacées par des enchevêtrement monumentaux de fils électriques. Au fil de ces promenades, on aperçoit derrière  des portes dérobées ou des cours intérieures, les femmes tissant,ou battant le linge. Au détour d’une rue surgit le temple d’Or, encastré dans les maisons et ses feuilles de cuivre aux reflets luisants. Le clou de cette visite reste le Durbar Square, un ensemble de bâtiments historiques qui a bénéficié de travaux de reconstruction rapides et d’une exceptionnelle qualité.  Et dans cet ensemble, le  musée Patan, fraîchement rénové fait figure de joyau avec ses multiples pièces rares, souvent confisquées par les douanes à des étrangers indélicats. Sa restauration après le séisme fait figure de modèle du genre. L’autrichien  Thomas Schrom,  coordinateur de la restauration du projet international de reconstruction évoque son parcours :   » C’était à l’origine un projet conçu sans architecte donc il ne restait aucun plan. Nous avons du baser nos travaux sur les rares photos d’ époques pour restaurer ces bâtiments en tenant compte de leur évolution dans le temps « . Les habitants de Patan ont également contribué à cette rénovation en se mobilisant vite et bien pour rassembler et ranger tous les fragments du musée.  » En seulement deux mois ils ont récupéré et rangé 95% des éléments. Nous avons été émerveillés par leur efficacité «  commente le restaurateur.

Dans le centre de Katmandou, très touché par le séisme, la situation parait plus compliquée. La place royale conserve les stigmates du séisme et les touristes doivent se contenter de naviguer entre chantiers, tas de pierre et maisons dangereusement affaissées sur les poteaux. Le Palais royal reste un chantier ouvert à tous vents. Malgré tout, la place reste un lieu saisissant et haut en couleur. On croise encore des sadhus aux habits multicolores, venus mendier quelques piécettes en échange d’une pause photo, et  des hippies hirsutes, en quête de frissons mystiques. Sont ils les descendants de la première génération héroïque ? Les experts penchent plutôt pour la théorie de la reproduction spontanée, car on note tous les âges. Les népalais les tolèrent avec un fatalisme teinté de méfiance, et leur réservent des pacotilles néo babas que l’on retrouve jusque dans la bien nommée rue Freaks. Après tout, ces hippies font aussi partie du mythe de Katmandou et de cette quête éternelle d’un ailleurs idéal. « Dieu était partout, et les « voyageurs» venus le chercher de si loin ne le trouvaient nulle part, parce qu’ils oubliaient de le chercher en eux-mêmes » écrivit Barjavel. Au Népal, c’est sans doute plus vrai qu’ailleurs…

Carnet de voyage :

Petit pays de 800 km de longueur et environ 200 de largeur, le Népal couvre une surface de 147 181 km2. Privé d’accés à la mer, il est enclavé entre l’Inde et la Chine avec lesquelles il partage 2 810 km de frontières terrestres.

Avec une population d’environ 29 millions d’habitants, le Népal affiche une densité de population — rurale à 87 % —  d’environ 197 habitants au km2. La majorité des Népalais vit dans le Teraï et la vallée de Katmandou. Le pays est peuplé de plus de 60 ethnies et castes différentes. Les Chhetri (Kshatriya), avec 17 % de la population , représentent le principal groupe. La caste des Bahun (Brahmanes) constitue le second groupe avec 12 % de la population environ. Les Newars, considérés comme les premiers habitants de la vallée de Katmandou comptent pour 5 % de la population népalaise. Leur langue, le newari, est toujours parlée dans la vallée de Katmandou.

La langue officielle est le népalais et la monnaie est la roupie népalaise.

Les meilleures périodes pour le visiter sont octobre et novembre ou mars et avril.   

Asia, le spécialiste du voyage en Asie, propose un Itinéraire individuel de 12 jours/ 9 nuits :

Vols Paris/Katmandou/Paris (via Abu Dhabi) avec Etihad

1 nuit Katmandou ; Dwarika’s hotel

2 nuits Dhulikhel : Dhulikhel Lodge Resort

2 nuits Balthali : Balthali Village Resort

1 nuit Bandipur : The Old Inn

3 nuits Bodnath : Shambaling hotel

Prix par personne : 2.106 euros (Vol + hébergement en petit déjeuner + guide francophone + visites  + véhicule privé avec chauffeur)

Option supplémentaires :

Détour  in the jungle dans le Teraï « La piste des rhinos » (Parc National de Chitwan) 2 jours et 2 nuits : 684 euros/personne, avec hébergement à l’hôtel Machan Country Villa en pension complète + safaris  http://machanwildliferesort.com

Survol de l’Everest en avion ( 200 euros pour 1h de vol Yéti Airline avec une vingtaine de personnes à bord) 

www.asia.fr et 01 56 88 66 75 

https://www.asia.fr/formule-circuits-en-groupe/destination-nepal/nepal-intimiste-1251

 

Texte par Cécile Sepulchre pour Plume Voyage Magazine.  

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