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« Nomophobie » : Nouvelle Peur Et Mot De L’Année 2018

Getty Images

Nomophobie. Chaque année, le Cambridge Dictionary désigne un mot ayant marqué l’année écoulée. Après « paranoid » (paranoïaque) en 2016 et « populism » en 2017, c’est le terme « nomophobia » à avoir été élu. Pas encore inscrit dans nos dictionnaires en version française, ce terme désigne la peur de se retrouver sans téléphone portable. Un nouveau mot pour une nouvelle peur. En France, l’artiste et consultante Jeanne Bordeau parcourt chaque année la presse pour y trouver plusieurs termes ou expressions marquantes. Parmi eux, « gilets jaunes », « fracture » et « illectronisme ».

« Nomophobie », nouvelle peur et mot de l’année 2018. Après les termes de paranoïaque en 2016 et de populisme en 2017, le Cambridge Dictionary vient de désigner nomophobia mot de l’année 2018. Nomophobie vient de « no mo » pour « no mobile » et du grec « phobia » pour la crainte.

Si cette « peur ou inquiétude ressentie à l’idée de se trouver sans téléphone mobile ou d’être dans l’incapacité de s’en servir » a, pour certains, fait son entrée dans nos vies, le terme nomophobie n’est pas encore présent dans les dictionnaires de langue française.

Quatre mots avaient été présélectionnés, comme l’indique le blog du dictionnaire, avant de les soumettre au vote des lecteurs : nomophobie ; « écocide », terme inspiré du génocide et qui désigne la destruction planifiée de la nature ; « no-platforming », pratique qui consiste à refuser à une personne la possibilité de faire connaître publiquement ses idées ou croyances car celles-ci sont considérées comme dangereuses ou inacceptables ; et « gender gap » ou le fait de traiter différemment les femmes et les hommes dans la société. A ce propos, l’an passé, un autre dictionnaire, le Merriam-Webster, avait élu feminism comme étant le mot de l’année.  

Ce choix, « nous dit que les gens du monde entier souffrent probablement de ce type d’anxiété au point de reconnaître que vous aviez besoin d’un nom », explique le blog qui ajoute que ce terme « n’est pas un mot scientifique » et qu’il a été utilisé pour la première fois par des chercheurs de YouGov dans un rapport commandé par la poste britannique.

« Fracture » et « gilets jaunes »

En France, l’artiste et consultante Jeanne Bordeau réalise chaque année des tableaux issus de la presse avec pour objectif de faire ressortir les termes les plus marquants utilisés dans les journaux. Pour la onzième édition consécutive, ses collages donnent le ton de l’année écoulée. Ainsi, en 2018, les termes de « fracture », de « gilets jaunes » et de « pouvoir d’achat » ont fait les titres de la presse française.

Douze mots de l’année 2018 (fracture, gilets jaunes, ras-le-bol fiscal, pouvoir d’achat, illectronisme, infox, voice commerce, héros, slasheurs, rurbanisation et happycratie) ont été choisis par Jeanne Bordeau selon laquelle « fracture est sans doute le grand mot de l’année. Elle est partout, dans tous les domaines : il y a une fracture politique, une fracture économique, une fracture territoriale, une fracture sociale, une fracture numérique ». L’artiste s’interroge, « est-ce le signe d’une époque brisée ? »

Côté « héros », Jeanne Bordeau pense notamment à Arnaud Beltrame, à Mamadou Gassama, et pourquoi pas aux bleus ? L’illectronisme vient poser un terme sur la fracture numérique. Quant aux slasheurs, ces personnes qui cumulent plusieurs emplois et plusieurs casquettes, sont-ils les preuves d’une société fracturée socialement ? Enfin, « happycratie », terme rendu célèbre par un ouvrage éponyme, il désigne cette nouvelle obligation au bonheur, même au travail. Ses œuvres seront exposées du 17 au 20 janvier au campus Molitor à Paris.

Quant au dictionnaire Français Le Robert, après avoir couronné « vivre-ensemble » en 2016 et « perlimpinpin » en 2017, c’est le terme « bienveillance » qui monte sur la première marche du podium, suivi de près par « climat » et « infox ». 

 

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