logo_blanc
Rechercher

Loisirs Enchères, La Grande Braderie Des Vacances Et Des Sorties

Getty Images

Aller au ski ou à l’étranger, se faire un petit restau, offrir un moment bien-être avec un massage ou un cours de yoga… Le tout à des prix imbattables. La start-up bordelaise Loisirs Enchères est, comme son nom l’indique, une plate-forme de ventes de produits touristiques aux enchères. Fondée il y a bientôt quatre ans, la start-up bordelaise propose aujourd’hui entre 500 et 600 000 affaires sur son site et 600 000 inscrits.

Tic, tac. Le compte à rebours défile. Il ne reste que 9 minutes et 34 secondes pour saisir cette opportunité : sept nuits pour deux personnes en pension complète dans un hôtel à Saint-François Longchamp en Savoie pour… 220 euros. Valeur initiale : 768 euros. Plus que six minutes. Le prix a grimpé à 300 euros la semaine. Ou alors quatre nuits pour deux personnes dans la palmeraie proche de Marrakech à 50 euros ?

Loisirs Enchères, comme son nom l’indique, est une plate-forme de vente de produits touristiques aux enchères – vacances, restaurants, bien-être et sport. La start-up bordelaise, fondée en 2014 par Thomas Boisserie et cinq amis, reprend le concept très populaire du site VakantieVeilingen, lancé aux Pays-Bas.

Remplir les vides et en tirer avantage

Pour proposer de tels tarifs, l’entreprise sollicite les hôteliers, les restaurateurs, et autres professionnels du tourisme et du bien-être avec un argument imparable : « s’il fait 60% d’occupation, c’est très bien, mais cela signifie que le reste du temps, son établissement est presque vide », explique Laura Gaury, directrice commerciale de Loisirs Enchères depuis le lancement, et à la tête d’une équipe de six « dénicheurs ». Remplir les vides et en tirer avantage. « Nous sommes apporteurs d’affaires, cela nous permet de proposer une chambre à prix réduit », ajoute la directrice commerciale.

1 200 partenaires profitent donc de la plate-forme pour engranger des gains qu’ils n’auraient pu empocher par ailleurs. La saisonnalité joue un rôle prépondérant dans ce processus de baisse des prix. Le coût d’un séjour à l’hôtel hors saison au pied des stations de ski sera moins élevé qu’actuellement. Pour les hôteliers, c’est une opportunité, assure la société. « Les professionnels du tourisme ne peuvent pas tout le temps vendre plein pot », remarque Laura Gaury.

Mais pas de panique pour les clients qui souhaiteraient se rendre au ski à petit prix, la start-up en profite pour mettre en avant des stations et des professionnels de petites stations. Selon un sondage réalisé par Loisirs Enchères, 40% des Français ne sont jamais allés au ski, et cet hiver, seuls 10% comptent s’y rendre. Au cœur du problème, le coût. Un tiers des Français n’ont pas les moyens de partir, et 43% des skieurs trouvent que l’hébergement sur place est onéreux.

Gamification

« Avec ce système, les clients reprennent le pouvoir en choisissant eux-mêmes ce qu’ils sont prêts à dépenser dans leurs vacances et loisirs », indique Laura Gaury qui met l’accent sur la « gamification » de la plate-forme. Les clients, 600 000 inscrits au total, loin des « digital native » attendus, sont principalement âgés de 45 à 60 ans. « Ils ont le temps et les moyens », souligne la directrice commerciale.

Côté « gamification », le système des enchères y pousse. La start-up a constaté trois typologies de joueurs. « Certains suivent de bout en bout l’enchère et ajoute un euro par-ci, par-là ; d’autres sont des snipers, ils arrivent à la fin et raflent tout ; enfin, il y a les joueurs cash qui mettent beaucoup dès le début. »

Si les clients débutent sur le site avec un petit montant, pour tester, ils reviennent pour leurs vacances, indique l’entreprise. Et réalisent des économies de 40 à 60%.  

 

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC