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Drôme Provençale, Destination Nature

En Drôme Provençale, le pays de Dieulefit est une pure destination nature. Dans le premier département bio de France, on a le sens du bon, de ce qui fait du bien au corps et à la tête. Invitation au pays du temps et des saveurs.

C’est un peu le refuge des épouvantails heureux ! Dans les petites fermes qui tapissent ce terroir près de Montelimar, entre le Parc Naturel Régional du Vercors au nord et au sud celui des Baronnies provençales, on ne jure que par le bio et on se donne du mal pour cultiver la terre sans nuire à la nature. On essaie, aussi, de sauver des plaisirs rares. Celui par exemple, de croquer dans un abricot juteux, mur à point, juste cueilli sur l’arbre. Ce terroir conserve le goût de l’authentique. C’est le pays des abricots, de la vigne et de la lavande, trilogie qui permit à des générations de vignerons de surmonter les caprices des saisons en diversifiant leurs cultures. Les abricotiers grimpent sur les coteaux, les lavandes strient de violet le paysage, lorsqu’elles ne poussent pas à l’état sauvage, dans la colline. Aller de ferme en ferme, rencontrer les gens du cru, s’imprégner de leur vision comme un retour à la terre, c’est l’idée de ce voyage à la source des saveurs. 

Ecrit à la main sur un panneau de bois: « Un Goût d’Air Libre »… en haut du chemin, c’est la ferme de Sabine. Elle vous accueille dans son bar à tisane,  à l’ombre des canisses. D’abord, vous rafraichir : sur la table, trois carafes d’eau fraiche où macèrent des herbes d’un vert intense : mélisse, menthe ou verveine. Son « barathym » est ouvert aux visiteurs de sa ferme agro-écologique  située sur la commune de La Bégude-de-Mazenc: comme d’autres jeunes de la région, elle revendique le statut de « paysan », vit en accord avec ses idées, développant un mode de vie qui ne détruit pas la nature. Retrouver la félicité d’une vie en osmose avec elle ? C’est possible ! Sa ferme, autonome en électricité, fonctionne au solaire et l’eau provenant d’un forage, est phyto-épurée. Elle a construit des toilettes sèches qui préservent la nappe phréatique. Elle transforme les roses médicinales de son jardin en hydrolat, crèmes et huiles essentielles bio, offrant à qui l’approche une bouffée de grand air, au nez et à la barbe de la centrale nucléaire du Tricastin, qu’elle devine de ses fenêtres.

Les chemins se faufilent entre les champs. On enfourche un V.A.E (vélo à assistance électrique) et l’on découvre la délicieuse sensation de s’envoler à l’assaut des côtes !   Direction de Pont-de-Barret, situé de l’autre côté de la colline couverte de forêts de chênes… Une halte au village médiéval de Chateauneuf-de-Mazenc permet de dominer le paysage et d’admirer les champs à perte de vue. 

Les cigales crissent dans les frondaisons.  Vivement retrouver la fraicheur de la cave de la Patafiole, où une autre rencontre s’annonce avec des passionnés des vins de la région. C’est à Pont-de-Barret, village typique de la Drôme provençale, tout en pierre sèches blotti au pied de trois montagnes.  En fait de cave, ce couple préfère recevoir dans sa cuisine et faire déguster les crus locaux accompagnés de Picodons, le fameux fromage de chèvre bio, et de caillette, une spécialité à base d’herbes aromatiques cueillies dans la colline. Branchés sur les vignerons, ils transmettent la passion des hommes qui élèvent leur vin à leur façon, avec l’amour du produit et pratiquent le prix proposé par le vigneron à la propriété. 

Au milieu des prestigieuses appellations régionales –AOP Côtes du Rhône, Châteauneuf du Pape, Côte Rotie, Crozes Hermitage, Gigondas- des pépites émergent dans l’AOP locale Grignan-les-Adhémar. Notamment un vin bio à découvrir sur site dans son terroir vallonné, le Serre des Vignes sur la commune de La Roche-Saint-Secret. A déguster à l’heure du « goustarou », une collation salée moitié goûter moitié pique-nique, un concept purement du coin arrosé de bon vin ou de jus d’abricot bio, qui coule à flots. Le Picodon, ce petit « pêt » de chèvre affiné à la façon de Dieulefit (lavé pour augmenter le goût corsé, qui picote sur la langue), est toujours de la partie, accompagné ou non d’huile d’olives de Nyons.

A pédaler entre les champs de lavande et de lavandins, l’ivresse odorante est inévitable : sous l’effet d’un spray continu, l’essence de la plante pénètre par les pores et les voies aériennes, pour accomplir son soin bénéfique anti-stress, anti-spasmodique et relaxant. Un spa à l’air libre. Que rêver de mieux ? Un stop au Chardon Bleu, où un jeune couple, Emmanuel et Aurélia, continue la tradition familiale de production de lavande pour la parfumerie, permet d’emporter un flacon dans son sac, si l’on n’a pas déjà cédé à la tentation de visiter le Laboratoire des Sources qui fabrique des cosmétiques biologiques à partir des végétaux drômois et fusionne la lavande avec le lait d’ânesse.

Il est temps de retrouver sa cachette, à Dieulefit. Un ancien dispensaire religieux transformé en hôtel trois étoiles a pris ce nom, au cœur du village. Piscine et tranquillité. Repos mérité. Et puis balade, encore, dans les ruelles du village qui vous dit, dans la pierre : « Le temps passe, passes le bien ».

Un gout d’air libre :

 

 

Texte par Françoise SPIEKERMEIER pour Plume Voyage Magazine

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