logo_blanc
Rechercher

Destination Guatemala

Voyage en immersion au Guatemala, le pays de l’éternel printemps…

Un peu d’histoire

Antigua fondée en 1543, portait le nom de Santiago en l’honneur du patron de l’Espagne. Celui-ci avait combattu les arabes et libéré le pays de leur présence. Puis en 1773, un séisme ravage la ville de Santiago, la majorité de la population part sauf les caféiers et, les ruines sont baptisées Antigua, signifiant « Vieille ville« . De ce fait, en 1776 les guatémaltèques construisent leur nouvelle capitale : Guatemala de l’Assomption. En 1942, Ubico, le président de l’époque expulse les caféiers d’Antigua qui seuls étaient restés dans la ville sinistrée et, il décide de mettre en valeur les ruines, la préservant des ravages du modernisme et des buildings à la mode ! C’est d’ailleurs en 1979 qu’Antigua est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.

Antigua, une vieille ville au charme typique

En pénétrant dans cette petite ville ancienne de 20 000 âmes, son style colonial, son architecture particulière et ses églises préservées nous charment déjà. Ici, nous plongeons dans presque 300 ans d’histoire. Ses petites ruelles ont encore conservé leurs pavés anciens et les maisons exhibent leurs façades colorées de couleur safran, rouge sang, jaune paille, bleu lavande, leurs balcons ajourés ou leurs fenêtres abritées par du fer forgé ouvragé. L’oeil est happé à chaque coin de rue par ses monuments historiques.

Ce qui frappe notamment à Antigua, c’est sa construction en damier inspirée des principes de la Renaissance. Ici les rues sont droites et, les maisons basses et profondes recèlent la plupart du temps un ou plusieurs patios intérieurs autour desquels s’ouvrent des pièces à vivre. 
Nous faisons halte dans un petit hôtel, El Meson de Maria, conçu comme toutes les autres habitations avec son patio jardin intérieur, ses tables et canapés pour se relaxer ou prendre un thé. Ici le temps n’a pas de prise et nous plongeons dans les années 50/60. Vite nous déposons nos affaires pour découvrir les trésors de ce lieu. Ici tout se fait à pied3 volcans à proximité, dont un en activité (le Fuego) telles des sentinelles nous observent. Eglises, couvents, cathédrales ont été restaurés à l’identique. Comme toutes les villes de l’Amérique Latine et Centrale, on retrouve la place centrale avec son Hôtel de Ville, sa cathédrale, son palais de l’administration coloniale.

Le meilleur café au monde

Dans la vallée se trouve le meilleur café au monde et nous allons visiter une plantation artisanale de café autour d’Antigua. Ici, tout est fait à la main : récolte, puis séparation de la pulpe du grain, lavage, séchage, fermentation et enfin torréfaction. 3 sortes de qualité de café sont enfin triées et la qualité moyenne est revendue à la marque Nespresso au Mexique. Sur 100 livres de graines de café, 15 livres sont seulement produits. 

Le chocolat a aussi ses petits producteurs

Non seulement vous trouvez le meilleur café mais le chocolat a aussi ses petits producteurs artisanaux. Comme la chocolaterie D Taza où le couple travaille dans leur maison. Ils achètent le cacao au pied des volcans. Au Guatemala il existe 20 variétés de cacao. Des cabosses ouvertes, les graines sont extraites, séchées puis grillées. Ensuite la peau est enlevée et les graines écrasées sur un pavé en lave de la même manière traditionnelle qu’à l’époque des mayas. 

Après un déjeuner à Sabarico, hacienda typique d’Antigua, au milieu des perruches et de végétation tropicale, nous enfourchons nos VTT pour aller observer des colibris dans une réserve naturelle à la Finca El Pilar. Très difficile de les prendre en photo. Il y a plus de 4 types de colibris et plus de 200 espèces d’oiseaux. Le samedi, la foule bigarrée que nous croisons vient faire la fête. Ici, marchands de fruits, de bracelets, de tissus colorés, de sacs ou de babioles hèlent le visiteur mais sans jamais être agressifs.

Le marché artisanal de Chichicastenango

Après une courte nuit et un réveil très matinal (5h15) direction Chichicastenango en minibus. Ce petit village, à 140km de la capitale et à plus de 1 900 mètres d’altitude reste le carrefour ancestral de la communauté Quiché maya, d’une grande importance spirituelle. Il est incontournable grâce à son célèbre marché artisanal et alimentaire, le plus grand du pays et de l’Amérique Centrale. Ici, c’est une véritable vitrine vivante des traditions indigènes. Chaque jeudi et dimanche, il rassemble les indigènes de toute la région, venant vendre, qui ses légumes, fruits, qui son artisanat ou même ses cochons. Authentique spectacle coloré et bigarré prenant place autour de la place centrale et de la non moins célèbre église Santo Tomàs. Beaucoup d’ethnies mayas se retrouvent et sont reconnaissables grâce à leurs costumes traditionnels. C’est un ballet spectaculaire et haut en couleur où l’on se retrouve projeté dans un autre temps.

L’autre attraction reste l’église Santo Tomàs et son monastère, fondés en 1545, situés au centre du marché. Le dimanche durant la messe, les Quiché à l’extérieur viennent faire brûler de l’encens autour des marches de l’église, invoquant leurs divinités pour des protections ou des aides de toute sorte. Et sur les quelques marches accédant à l’église, une multitude de femmes vendent leurs fleurs par brassées ou en bouquet.

Le lac Atitlan

Niché au coeur du Guatemala, ce lac volcanique et tranquille, enserré par des petits villages, est l’un des plus vieux lacs du pays. C’est le volcan Atitlan qui a implosé il y a 80 000 ans selon les géologues et, le cratère a donné naissance au lac qui s’est rempli grâce aux eaux de pluie et aux rivières. Surplombé par trois imposants volcans, il nourrit les nombreuses croyances des communautés mayas qui vivent le long de ses rives. La vision en hauteur de ce lac, laisse place à l’imaginaire et vous ramène dans des temps anciens ! Vers midi venez-vous balader le long du lac, car le vent qui se lève (le xocomil) chahute les flots. Quelques petits marchands de souvenirs et guinguettes proposent grillades ou plats locaux. La vue sur les 3 volcans est époustouflante. Des pontons on peut observer le va et vient des pirogues et des bateaux taxis appelés les « lanchas » qui assurent le transport des locaux d’une rive à l’autre.

Flores, une île d’un autre temps

Le lendemain, nous prenons un vol très matinal pour Tikal au nord du Guatemala. A l’atterrissage nous survolons déjà les cités mythiques Maya. Séquence émotion ! Pour fouler le sol Maya nous passons tout d’abord par la presqu’île de Flores, posée sur le lac Petén Iztá, au coeur de la région Le Peten, représentant un tiers du Guatemala. Ce petit village typique avec ses maisons cubiques et colorées, est la porte d’entrée du Monde Maya. Une petite chaussée de 500 mètres le relie à la rive de Santa Elena. Cette ancienne capitale maya (Florès), autrefois appelée Tayasal, fut conquise tardivement par les espagnols (1697). Ce n’est pas un hasard si l’Unesco l’a déclaré patrimoine naturel et de l’humanité. Après avoir fait une halte dans une hacienda typique, la Villa Maria, pour un petit-déjeuner frugal, et fait connaissance avec les crocodiles de la résidence, nous voilà tout excités, prêts à fouler le sol de la civilisation Maya.

Tikal, au cœur de la civilisation Maya

L’histoire de ce site merveilleux remonte au VIIe siècle avant Jésus-Christ. Parc naturel de 57.600 hectares, il est d’ailleurs un témoignage vivant des prouesses architecturales et artistiques de la civilisation Maya. Il aura été un important centre religieux mais aussi un très stratégique carrefour commercial. Son nom signifie en langue maya itza « villes des voix », car chaque place est construite selon des techniques soignant l’aspect acoustique, permettant au dirigeant de se faire entendre de tous depuis le sommet des pyramides. Nous avons un peu le vertige en parcourant les vestiges de cette civilisation ancienne. L’empire Maya qui fut pendant sa période classique à son apogée (250-900 AP-J.C) reste la plus brillante civilisation précolombienne des Amériques. 

Certains temples étonnent avec leur taille gigantesque, émergeant d’une partie de lajungle partiellement défrichée, dont certaines constructions ne sont apparues qu’à partir de 700 ans avant J.C. Mais la nature reprend toujours ses droits et nous en avons l’exemple avec quelques temples totalement recouverts et enfouis sous la végétation et les arbres dont les cimes dépassent de certaines pyramides. En nous baladant dans la jungle, sous la voûte épaisse de la forêt pluviale nous voyons des singes hurleurs se balancer de branche en branche, nous narguant de leurs cris, relayés par les toucansdindons ocellés, agoutis et autres perroquets. Parfois un bruit nous fait sursauter et nous scrutons avec attention malgré tout, les environs. C’est une vraie expédition en pleine jungle qui nous met face aux vestiges de cette civilisation incroyable dont le savoir-faire était impressionnant.

Cette marche débouche sur la Grande Place. L’endroit le plus majestueux de tout Tikal. Ici nous nous trouvons face aux temples du Grand Jaguar et celui des Masques. Le premier qui mesure 45 mètres abritait la tombe du roi Ah Cacao. Le second, un peu plus petit avec ses 38 mètres, était un hommage à l’épouse du roi. Et la période d’apogée de cette civilisation s’arrête inexplicablement en 900 après J.C.
Beaucoup d’interrogations et de recherches pour comprendre cette civilisation qui a disparu subitement. 
Le jour du départ arrive inexorablement et nous ressentons tous une certaine nostalgie en le quittant, car ce pays, réellement attachant, offre de nombreux contrastes et d’infinies possibilités.

Y aller :
Avec Voyageurs du Monde
Décalage horaire : 8 heures de moins qu’en France

Mon avis : 

Prévoir au moins de rester 8/10 nuits sur place au Guatemala pour visiter un peu ses trésors architecturaux. Il vaut mieux avoir quelques notions d’espagnol si vous souhaitez voyager seul sinon passer par un voyagiste. En arrivant à la capitale aller directement à Antigua.

Prévoir de rester au moins 2 nuits sur place, 2 nuits au lac Atitlan avec l’hôtel pour faire un tour en bateau le premier jour et le 2ème au marché de Chichistanango (prévoir le jeudi ou le dimanche,) 2 nuits à Flores (villa Maya) pour aller voir les sites de Tikal et de Yaxha ou bien se loger à Tikal même pour être au coeur de la nature.
Passer à Rio Dulce Livingstone et dormir une nuit à l’hôtel la Villa Caraïbes 
Prenez deux jours pour aller visiter Semuc Champey, (6h de route) spectaculaires bassins d’eau de couleur turquoise situés au milieu de la jungle tropicale où vous pourrez vous baigner.
A Antigua, aller visiter la plantation de café, un producteur de cacao, la Finca El Pilar, une réserve d’observation des colibris où l’on peut aussi se baigner et se balader toute la journée et même louer un petit cottage en hauteur.

 

Chichicastenango
Si vous souhaitez dormir dans la ville pour en profitez plus, allez à l’hôtel Santo Tomàs. Très jolie et typique hacienda avec un charmant patio fleuri et quelques perroquets qui vous regardent goguenards. 

7a. Av 5-32
Chichicastenango
Email : [email protected]

Restaurants :

Fonda la Calla Réal Antigua 
Le restaurant le plus ancien de la ville avec son patio intérieur et ses petites salles en bois et ses tables nappées de rouge. De nombreuses personnalités y ont dîné entre autres le président du Guatemala et Bill Clinton en 1999. Sur toutes les chaises sont gravées les noms des illustres visiteurs.
Prix : de 6€ à 15€
Que des plats locaux dont leur « Chile Rellenois » plat à base de poivrons, œuf, viande de bœuf, carottes et guacamole.

Saberico Antigua 

Joli petit restaurant en plein air avec une multitude de petits jardins patios très arborés avec beaucoup de perruches
Plats typiques. Goûter absolument à un cocktail sans alcool appelé fleur de Jamaïquequi est très bon.
6a av sur #7 – Antigua

A Guatemala City
Casa del Callejon Castillo Hermanos
Une hacienda, restée dans son jus, avec son lavoir intérieur, ses petits salons croulant sous les dentelles, les rideaux de velours, les taffetas, son patio et ses petites tables fleuries, tout un passé qui ressurgit subitement… Celle-ci appartient aux propriétaires de la bière nationale du Guatemala

Casa del Callejon Castillo Hermanos 
2a Avenida « A » 13-20 zone 1
Centro Historico
T : 2366 -5671 / 5413- 8336

Halte sur chemin de Tikal 
Villa Maria
Jolie hacienda en plein dans la nature et face à un petit lac et au cœur de la jungle de Peten. On peut y observer des crocodiles et dîner le soir.

A savoir 

. L’oiseau emblématique du Guatemala est le resplendissent quetzal
. La boisson nationale : la fleur de Jamaïque (cocktail de fleurs), le Quezalteca (liqueur de fleurs de Jamaïque) et le rhum Zacopa
. Pour les amateurs de bière : la Gallo
. Une fois /mois les gens se rassemblent pour la danse « cumbai » et dansent jusqu’à minuit
. Les femmes portent toutes la jupe traditionnelle le gupil
. Plus de 720 espèces d’oiseaux migratoires et résidentes
. 33 volcans dont 3 encore en activité
. Plus de 50% de la population originaire des mayas.
. La plus grande concentration de sites archéologiques
. Population maya apparue 1200 ans Av JC
. Les Aztèques qui descendent des mayas 1200 ans Ap JC
. Indépendance du Guatemala 1821 ( en partie grâce à Napoléon Bonaparte qui avait envahi l’Espagne en 1818)
. Président actuel : Jimmy Moralez
. Capitale : Guatemala City
. 16 millions d’habitants
. 108 000 km2
. Salaire moyen smic, environ 300 $
. Ressources économiques : agricoles café, cacao à 30% chacun, Canne à sucre, rhum blond et brun, épices et ressources minières or, argent, Jade et marbre.

Tikal fut 

• découverte en 1848
• classée Parc National en 1955
• déclarée Patrimoine Culturel et Naturel de l’Humanité par l’UNESCO en 1979.
La forêt où il se trouve est une zone riche en diversité biologique, tant pour la faune que la flore. Se promener sur le site de Tikal, c’est encore mieux que d’aller au zoo. 
Parmi plus de 100 mammifères peuplant la région du Peton et la forêt Maya, on trouve :
• plus de 60 sortes de chauves-souris
• 5 espèces de félins (dont le jaguar et le puma, que nous n’avons pas aperçu, malgré nos recherches !)
• différents types de singes
• plus de 300 espèces d’oiseaux
• plus de 100 espèces de reptiles menacés
• plus de 25 espèces d’amphibiens
La flore n’est pas en reste non plus : plus de 2.000 plantes supérieures, dont plus de 200 espèces d’arbres.

www.hotelmesondemaria.com

Le luxe vous intéresse ? Abonnez-vous à notre newsletter www.luxe-magazine.com et suivez-nous sur les réseaux sociaux ! InstagramFacebookTwitter et Linkedin

 

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC