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Comment les marchés de Noël s’adaptent-ils face à la pandémie ?

Marchés de NoëlEn pleine pandémie, comment les marchés de Noël s’adaptent aux différentes mesures sanitaires ? | Source : Getty Images

MARCHÉS DE NOËL | En 2020, les différents confinements décrétés avant Noël ont porté un coup dévastateur aux milliers d’entreprises artisanales et indépendantes qui comptent généralement sur les stands des marchés de Noël pour assurer leurs revenus en période de fêtes.


 

Pour ces entreprises, les marchés de Noël sont une chance de rencontrer leur clientèle en personne. Par exemple, au Royaume-Uni, les marchés sont un élément clé du secteur de l’artisanat, qui contribue à l’économie du pays à hauteur de 3,4 milliards de livres et emploie près de 150 000 personnes.

L’année dernière, les marchés ont dû s’adapter : certains évènements ont dû mettre en place des jauges de fréquentation, tandis que d’autres ont tout simplement été annulés. Cette année, l’on espère un retour progressif à la « normale », mais le variant Omicron et la situation sanitaire en Europe appellent à plus de prudence.

Comment les exposants et les organisateurs de marchés de Noël continuent-ils de s’adapter à l’évolution des demandes des clients et des directives gouvernementales ?

 

En changeant leurs méthodes de travail

Sinead Koehler, fondatrice et directrice de Crafty Fox Market, explique comment les marchés ont évolué depuis un an et comment ils ont surmonté des délais plus courts ainsi que de nombreuses incertitudes : « Nous avons dû réfléchir davantage à l’adéquation des lieux en termes d’espace disponible et de ventilation. Nous n’avons pas organisé de marché au cours des six premiers mois de l’année. Le retour en physique est donc assez récent. Nous avons organisé un marché de Noël en ligne cette année et nous fonctionnons toujours selon un modèle partiellement hybride ».

Nicki Capewell, fondatrice de Pedddle, une communauté de marchés indépendants et créatifs, partage cet avis : « Les marchés ont dû s’adapter à de nombreuses reprises tout au long de l’année avec les diverses mesures sanitaires prises par le gouvernement [britannique], mais les organisateurs et les exposants ont très bien géré la situation. Ce Noël, les marchés semblent avoir retrouvé une certaine normalité ».

 

En suscitant l’enthousiasme des consommateurs

Pour les organisateurs et les exposants de marchés, il est essentiel de savoir si les consommateurs souhaitent revenir à des évènements commerciaux très fréquentés à Noël. Pour Sinead Koehler, la réponse est oui, sans équivoque, en raison du lien humain inhérent aux marchés de Noël.

« Il y a un réel enthousiasme à renouer le contact », explique la fondatrice et directrice de Crafty Fox Market. En outre, il y a une réelle envie de la part des consommateurs de soutenir les entreprises indépendantes et d’acheter local : « Nos fabricants ont reçu un accueil favorable de la part des consommateurs, ce qui est formidable. Je pense que le message « shop small » est plus fort que jamais cette année ».

Sinead Koehler explique également que, même si les achats en ligne sont définitivement inévitables, l’expérience d’achat en personne reste importante pour de nombreux consommateurs : « Les achats en ligne ont été une bouée de sauvetage pour beaucoup durant la pandémie. Cependant, il n’y a rien de tel que de pouvoir discuter directement avec le fabricant et de voir les produits avant de les acheter ».

 

En misant sur des évènements hybrides

À l’avenir, les évènements hybrides ne vont pas disparaître, bien au contraire. Cette évolution est saluée par beaucoup. « Certains marchés commencent à organiser des évènements en ligne parallèlement à leurs marchés physiques, et c’est un concept que nous aimerions voir s’étendre à de nombreux marchés, car il permet avant tout de résoudre les problèmes d’accès », explique Nicki Capewell.

« Nombreux sont ceux qui s’isolent ou qui ne peuvent pas se rendre à des évènements en personne. Avoir la possibilité de visiter un évènement en ligne est une chance fantastique et permet d’élargir la portée d’un évènement », poursuit Nicki Capewell.

Pour Sinead Koehler, cette hybridation était déjà présente avant la pandémie : « Nous avons toujours mis nos listes de commerçants sur notre site internet avec des liens vers les boutiques en ligne des fabricants avant les marchés, car cela génère davantage d’achats pour nos fabricants ».

Le défi actuel pour les marchés de Noël ou pour les commerçants est de continuer à faire converger ces expériences en ligne et hors ligne. Le meilleur moyen de se prémunir contre de nouveaux confinements, de nouvelles restrictions ou d’une baisse de la fréquentation est de miser sur un modèle hybride.

Il faut donc allier le plaisir de la découverte offert par les marchés de Noël avec la touche personnelle qui découle d’un lien réel entre l’artiste (ou le fabricant) et le consommateur. Enfin, le consommateur doit pouvoir ressentir ces deux aspects en ligne et en personne.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Catherine Erdly

<<< À lire également : Cadeaux de Noël : comment les Français prévoient-ils de consommer ? >>>

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