L’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque représentent à eux deux les premières causes de mortalité dans le monde. Pour remédier à ce fléau, Quantum Genomics apporte son savoir-faire en biotechnologie. Son directeur général, Jean-Philippe Milon fait la lumière sur les activités de l’entreprise, ses innovations ainsi que ses perspectives d’avenir.

L’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque sont responsables du décès de plus de 17 000 000 de personnes chaque année, dont 9 400 000 victimes de complications. De plus, près de la moitié des patients diagnostiqués d’une insuffisance cardiaque meurent dans les 5 années après le diagnostic. Actuellement, 1 personne sur 3 est hypertendue et le nombre de patients passera à 1,5 milliard d’individus en 2025. Ainsi, il devient urgent de trouver des solutions à ces problèmes de santé publique.

Quantum Genomics, société de biotechnologie française créée en décembre 2005 et cotée en bourse, œuvre dans la recherche et le développement de solutions pour traiter efficacement les maladies cardiovasculaires. De grands pas ont été effectués avec l’élaboration d’un médicament, le Firibastat, qui agit directement au niveau du cerveau : un inhibiteur de l’aminopeptidase A ou BAPAI (Brain Aminopeptidase A Inhibitor). Il bloque la conversion de l’angiotensine II en angiotensine III. À l’heure actuelle, une seule molécule différente du Firibastat est en développement. L’étude de phase IIb NEW-HOPE dans l’hypertension artérielle résistante vient de s’achever. Pour la phase III, Quantum Genomics envisage de recruter 600 patients. Dans le domaine de l’insuffisance cardiaque, les préparatifs de l’étude QUORUM ainsi que les autorisations administratives dans les différents pays permettront de débuter l’étude dès ce mois d’avril.

Le chiffre d’affaires prévisionnel pour les médicaments issus de ces recherches est estimé par les analystes financiers entre 2 et 2,5 milliards de dollars. Quantum Genomics est en discussion avec plus d’une dizaine de partenaires potentiels dans le but de la signature d’un accord de licence pour la commercialisation du firibastat en 2023.