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Une Entreprise Japonaise Va Rémunérer Ses Salariés En Bitcoin

Alors que la reine des cryptomonnaies continue de crever le plafond, l’entreprise japonaise GMO Group va proposer à ses salariés de les rémunérer – en partie – en Bitcoin, œuvrant ainsi à l’utilisation par le plus grand nombre  de la monnaie numérique.

Impossible de passer à côté de la « Hype Bitcoin », tant la cryptommonaie n’en finit plus de défrayer la chronique en continuant jour après jour de crever le plafond, après avoir allègrement dépassé les 16 000 dollars cette semaine. Des derniers jours d’ailleurs résolument importants dans l’histoire de la monnaie numérique puisqu’elle a également fait une entrée remarquée à la Bourse de Chicago ce lundi où, fidèle à elle-même, elle a continué de flamber.  Désormais le Bitcoin est un actif à part entière au même titre que l’or ou le pétrole.  Une manière pour la cryptomonnaie de « rentrer dans le rang » et de s’acheter une conduite ? Rien n’est moins sûr, mais toujours est-il qu’il est désormais possible  de prévoir, depuis lundi, à quel prix on achètera le Bitcoin dans un certain temps, et donc de parier sur son évolution. 

Mais cette reconnaissance (tardive), sans dissiper tous les doutes, serait néanmoins de nature à apaiser les craintes des investisseurs professionnels qui craignent la formation d’une bulle qui, par définition, ne tarderait pas à éclater. Même de prestigieuses institutions financières, comme la BCE, se sont emparées du « dossier Bitcoin », et ont fait montre de pédagogie,  estimant que la cryptomonnaie ne représentait pas un « danger macroéconomique ». Des considérations à des « années-lumière » du conglomérat japonais GMO Group qui a fait état de sa volonté de mettre en place un système de versement des salaires… en Bitcoins ! Signe que l’institutionnalisation de la monnaie numérique est en marche et que cette initiative devrait rapidement faire des émules.

Un système de paiement des salaires en Bitcoin

Ainsi, les salariés du groupe (du moins ceux de la branche  GMO Internet) auront la possibilité, dès le mois de février prochain, de recevoir une partie de leur salaire en Bitcoin, en lieu et place de la devise locale, le yen. Comme relaté par la publication spécialisée, le « Journal du Coin », ce système de paiement en cryptomonnaie oscillera entre 10 000 yens (soit l’équivalent de 88 dollars) et 100 000 yens, soit environ 882 dollars. Il ne s’agit pas d’une incursion hasardeuse dans la « nébuleuse » Bitcoin pour GMO qui a mis sur orbite, avec un certain succès, la plateforme GMO Coins, un service dédiée à l’échange de cryptomonnaies. D’ailleurs le « taux de change en vigueur » sera celui de la plateforme.

Ainsi les employés qui le souhaiteront auront donc la possibilité de percevoir une partie de leur salaire en Bitcoins « le jour même de leur rémunération classique », comme le confirme le quotidien économique locale Nikkei.  Exclusivement dévolu aux salariés de la branche « internet » du groupe, ce dispositif a vocation à s’étendre à l’ensemble des employés de la structure GMO Group dans les prochains mois.  Une manière de familiariser les équipes avec les cryptomonnaies alors que le groupe nippon a, depuis plusieurs mois, posé les jalons d’une activité de minage de monnaies numériques. Montant de l’investissement consenti : 10 milliards de yens (75 millions d’euros).

Le Bitcoin « imposable »

En France, une telle initiative ne semble pas prête de voir le jour même si les pouvoirs publics se sont également engouffrés dans la « brèche » Bitcoin qu’ils appréhendent toujours avec autant de méfiance. Ainsi, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a rappelé que les plus-values réalisées sur les transactions en Bitcoins sont imposables.  « Concrètement, cela veut dire que quelqu’un qui ferait des plus-values, comme vous en faites sur votre assurance-vie ou sur la vente d’un bien immobilier, vous devez les déclarer et, à ce titre vous êtes taxé », a martelé le ministre, à l’occasion de la présentation du rapport annuel du service chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme (Tracfin).  Et de poursuivre. « Si ces revenus ne l’étaient pas, le redressement fiscal serait évidemment à la hauteur de la fraude », a rappelé l’ancien membre des Républicains.  Autant dire que le paiement des salaires en Bitcoin dans l’Hexagone n’est pas pour demain…

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