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LVMH Enchaîne Les Records Grâce A Louis Vuitton Et Au Cognac

Le géant du luxe LVMH, piloté par Bernard Arnault, a fait état d’une progression manifeste de ses résultats semestriels grâce notamment aux performances de haute volée de sa marque Louis Vuitton et du cognac. Néanmoins les perspectives prudentes pour la seconde moitié de l’année couplées à un ralentissement de la croissance organique ont quelque peu douché l’enthousiasme des investisseurs.

LVMH continue de briller. Après un premier trimestre d’excellente facture qui lui a notamment permis de devenir la plus importante capitalisation boursière de la place de Paris, le géant du luxe poursuit sur sa lancée. Dans le détail, le groupe aux 70 marques comme Louis Vuitton, Bulgari, Moët et Chandon ou encore Tag Heuer, a vu son résultat net part du groupe s’envoler de 24% sur la période à 2,12 milliards. Les ventes de LVMH progressent également de manière significative, à hauteur de 15% à 19,7 milliards se payant même le luxe de dépasser les attentes du consensus Inquiry Financial pour Reuters qui tablait sur un chiffre d’affaires légèrement moindre à 19,5 milliards. De son côté, le résultat opérationnel courant s’envole 23% sur les six premiers mois de l’année à 3,64 milliards d’euros, même si ce chiffre rate le consensus estimé à 3,75 milliards tandis que la marge progresse d’un point à 18,5%. A l’inverse si la croissance organique est ressortie (très) au-delà des prévisions à 12% et un consensus à 9,6%, force est de constater qu’elle a légèrement ralenti par rapport aux trois premiers mois de l’année où elle était de 13%. Un point qui peut expliquer la baisse du titre ce matin, les investisseurs n’ayant pas manqué de « tiquer » sur ce ralentissement.

En revanche, le succès du pôle mode-maroquinerie, abritant en son sein Louis Vuitton qui contribue à lui seul à plus de la moitié de la moitié du résultat opérationnel et dont les ventes ont bondit de 14%, est à mettre en exergue. Ainsi, la croissance organique de cette division toujours particulièrement scrutée et décortiquée par les investisseurs, est ressortie à 13%, battant le consensus la situant autour de 12,2%. Une excellente performance pour le malletier qui, selon les analystes cités par Reuters, a stabilisé son réseau de magasins et a vu ses ventes dépasser les 8 milliards. Une bonne santé imputable à la reprise des flux touristiques en Europe et au sempiternel rebond de la demande chinoise de la seconde moitié de l’année 2016. Les consommateurs de l’Empire du Milieu ont ainsi donné quitus au groupe qui a multiplié les efforts en matière de lutte contre le marché parallèle ainsi qu’un écart de prix moindre par rapport à la clientèle européenne.

Le cognac en progression mais…

Autre division ne connaissant pas la crise et ayant porté LVMH sur ce deuxième semestre, le pôle Spiritueux. Ainsi, le cognac Hennessy a vu ses ventes en volume grimper de 16%, notamment grâce au marché américain. Toutefois, le directeur financier du leader mondial du luxe s’est évertué à tempérer l’optimisme ambiant concernant cette progression notable, arguant qu’elle pourrait retomber à 5% pour la seconde moitié de l’année 2017. En cause :  des contraintes pesant sur les approvisionnements en eaux-de-vie, sans fournir moult détails, ainsi que la forte hausse de l’euro face au dollar qui pourrait, à terme, avoir un impact négatif sur la rentabilité, au regard de la présence et du positionnement de Hennessy outre-Atlantique. Les autres divisions du groupe continuent également de naviguer sereinement sur la mer de la croissance et de la rentabilité.

Propriétaire des marques Guerlain, Dior et Givenchy, LVMH a maintenu la cadence et une progression à deux chiffres pour ses ventes de parfums et de cosmétiques. Ainsi, le chiffre d’affaires de la division a grimpé de 13%. La tendance est peu ou prou similaire en ce qui concerne les montres et la joaillerie dans la mesure où les ventes ont décollé de 14 grâce à Bulgari mais également aux montres connectées de Tag Heuer, sous l’impulsion de Jean-Claude Biver également aux manettes des autres marques du groupe en l’occurrence Hublot et Zenith. Enfin, La distribution sélective s’apprécie 13%, toujours portée par la marche en avant de la chaîne de parfumeries Sephora, devenue la deuxième marque du groupe par la taille avec des ventes estimées à environ 7 milliards d’euros. Un bulletin de santé global vraiment très rassurant même si les investisseurs ont sanctionné le titre ce matin.

Sanction en Bourse

Désireux également de prendre leurs bénéfices sur une action qui a progressé de plus de 30% depuis le premier janvier, les opérateurs, outre le ralentissement de la croissance organique évoqué en préambule, n’ont que peu goûté le discours résolument prudent pour ne pas dire frileux de l’état-major du groupe de luxe. « Dans un environnement qui demeure incertain, nous abordons la seconde partie de l’année avec prudence », a déclaré le PDG de LVMH Bernard Arnault, dans un communiqué. En effet, le second semestre s’annonce cependant plus délicat pour le groupe qui sera confronté à des comparatifs beaucoup plus difficiles, le rebond du marché du luxe ayant commencé au deuxième semestre 2016. Conscient de cette réalité, les investisseurs ont néanmoins boudé ce discours, reléguant le titre dans les bas-fonds du CAC 40. Ce soir, ce sera au tour du grand rival de LVMH, en l’occurrence Kering, d’entrer en scène et de dévoiler ses résultats.

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