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L’Euro Grimpe Face Au Dollar Après « Le Camouflet Trump »

La monnaie unique a atteint son plus haut niveau depuis quatre mois ce lundi matin, après l’échec cinglant de Donald Trump à faire adopter sa réforme de santé devant le Congrès.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Une maxime parfaitement adaptée à la situation de l’euro qui retrouve de sa superbe, dans la foulée de l’échec de Donald Trump, ce vendredi soir, à imposer aux parlementaires républicains sa réforme de santé, destinée à remplacer l’Obamacare de son prédécesseur. Ces derniers ne lui ont, en effet, pas permis d’asseoir une majorité sur cette question à la chambre des Représentants. Une défaite retentissante qui a, en revanche, achevé d’asseoir la défiance des marchés à l’encontre du nouveau locataire de la Maison Blanche.

Ainsi, ce matin l’euro s’échange à 1,0863 dollar, après avoir grimpé jusqu’à 1,0869, soit un plus haut depuis le 8 décembre 2016, date à laquelle la banque centrale européenne avait entériné la prolongation de son programme d’assouplissement monétaire (QE) et qui, de facto, avait galvanisé la devise européenne. A cet époque, l’euro était même monté jusqu’à 1,0872 dollar. De son côté, le billet vert poursuit son décrochage – doux euphémisme –  face à la devise japonaise, à 110,26 yens pour un dollar, contre 111,34 yens pour un dollar vendredi. Soit un plus bas depuis novembre.

Les réformes fiscales attendues au tournant

Promesse de campagne « emblématique » du candidat Trump, l’abrogation de l’Obamacare a fait long feu, les investisseurs s’interrogeant désormais sur la capacité du nouveau président à mettre en place ses réformes, lui qui déclaraient qu’en cas de blocage, il se « concentrait » sur d’autres mesures phares, notamment celles relatives à la baisse de la fiscalité. Mais dans ce contexte, les opérateurs commencent à se demander si cette déconvenue ne sera pas la première d’une longue série.

Pour rappel, les baisses d’impôts promises par l’ancien magnat de l’immobilier avaient justement contribué à l’envol du dollar dans le sillage de son arrivée à la Maison Blanche. Or, un nouvel affront sur ce volet très précis ne manquerait pas d’envoyer un signal particulièrement négatif aux marchés qui montrent, depuis quelques semaines déjà, certains signes de fébrilité. Comme en atteste la baisse de plus de 1% du S&P 500 et du Dow Jones mardi dernier, soit la perte « quotidienne » la plus importante depuis l’élection de l’ancien homme d’affaires.

L’optimisme reste de mise (pour l’instant)

Toutefois, si, comme évoqué, la priorité est donnée aux réformes fiscales, il y a peu de chances – du moins selon les investisseurs – pour que les parlementaires républicains fassent à nouveau barrage contre celles-ci, les mesures économiques faisant davantage consensus dans le camp de la majorité. Un « optimisme » ponctuel qui explique la baisse modérée de Wall Street ce vendredi, les opérateurs estimant que les propositions en matière fiscale de Donald Trump devraient s’imposer sans trop de  difficultés. 

Un point de vue auquel ne souscrivent pas forcément tous les analystes. « L’optimisme des investisseurs est probablement déplacé s’ils pensent qu’il sera plus facile pour le président Trump de changer de vitesse et de se concentrer sur la réforme fiscale et de mieux s’en sortir qu’il ne l’a fait sur la réforme de l’assurance-santé », souligne Michael Hewson, analyste marchés chez CMC Markets cité par Reuters. Les marchés sont prévenus.     

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