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Les Cryptomonnaies En 2018 : Les Cas de Ripple et de Tron

cryptomonnaiesUlrich Baumgarten via Getty Images

Le monde de la Blockchain était en effervescence en 2017. Nous avons assisté à une frénésie des ICO, à ces variations incroyables du cours du Bitcoin, à l’introduction d’une nouvelle technologie potentiellement révolutionnaire et, bien sûr, à quelques piratages spectaculaires de blockchains.

Mais que réserve l’avenir pour les registres distribués ? 2018 sera-t-elle l’année durant laquelle la technologie de la Blockchain se démocratisera ? Cet article a pour objectif d’essayer de répondre à ces questions.

L’hypermédiatisation de Ripple

Pour ceux qui l’ignorent, le token de Ripple, l’XRP, valait 0,006 $ (0,0049 €) début 2017. Aujourd’hui, il est évalué autour d’un dollar (0,81 €).

Le prix de la cryptomonnaie a augmenté de plus de 1 000 % durant le mois de décembre. Mais il semblerait que cette envolée ne soit que le résultat d’une rumeur. Certains amateurs de cryptomonnaies prétendait que Coinbase, l’un des plus gros échanges de cryptomonnaies au monde, était sur le point de proposer ce token et de permettre de l’échanger. Des images et des vidéos supposées prouver cette rumeur circulaient sur la toile. Mais ces « preuves » se sont avérées être fausses. 

La suite de l’histoire est très simple et très commune dans l’univers de la Blockchain : des investisseurs novices ont investi en masse dans cette monnaie virtuelle prometteuse sans même se demander quelle était sa réelle utilité.

XRP est une cryptomonnaie « centralisée », car Ripple Labs, son créateur, ne vise pas les investisseurs lambdas. À la place, Ripple est une plateforme à l’usage des banques et des grandes entreprises leur permettant de transférer des actifs (toutes sortes d’actifs, pas seulement des cryptomonnaies) assez rapidement. Jusqu’à récemment, cette plateforme était largement ignorée par la crypto-comunnauté, car elle ne correspond pas exactement à la philosophie originale de décentralisation de Satoshi Nakamoto (se débarrasser des banques et des responsables des krachs économiques).

L’un des cofondateurs de Ripple, Jed McCaleb a quitté le Ripple Lab en 2013 pour développer Stellar, une blockchain hybride. Au départ, Stellar était une branche de Ripple. Mais au cours de son développement, la Stellar Development Foundation a soulevé des craintes concernant les protocoles de consensus de la plateforme. Pour résumer, elle n’était pas sûre que Ripple puisse faire face à des cyberattaques étant donné qu’aucun test grandeur nature n’avait été effectué. Stellar a alors entièrement refondé l’architecture de son protocole de consensus et dispose désormais de sa propre blockchain tolérante aux fautes byzantines.

Ripple est une entreprise dotée de son propre logiciel de fonctionnement qui peut être bénéfique pour les banques, mais il faut se méfier de la spéculation. 

Tron, et pourquoi l’éducation à la blockchain est primordiale en 2018

Tron est une ICO de 14 milliards de dollars (11,33 milliards d’euros) et le parfait exemple de l’effet de la spéculation sur les cryptomonniaes.

Avec seulement un livre blanc et un token, L’ETH, Tron a réussi a faire s’envolé le TRX de 3 650 % en un mois. Cette percée phénoménale a eu lieu grâce à un marketing brillant de la part du fondateur, Justin Sun (qui a figuré à deux reprises dans le classement américain des 30 de moins de 30 ans) et de John McAfee, qui a encensé le token sur Twitter, en en faisant la publicité discrète auprès de ses 500 000 abonnés. Peu de temps après ce tweet, le prix du TRX est passé de 0,04 $ (0,032 €) à 0,29 $ (0,24 €). Tron a ainsi réussi à se hisser dans le top 10 des cryptomonnaies. 

Cependant, quelques jours plus tard, Tron a fait l’objet de critiques négatives car les utilisateurs ont découvert que certains passages du livre blanc avaient été copiés. Le prix de TRX a alors chuté jusqu’à 0,10 $ (0,08 €). Une fois de plus, de nombreuses personnes ont perdu beaucoup d’argent.

Je pense que de tels scénarios ne se reproduiront pas, car je m’attends à ce que, en plus des développeurs, d’autres personnes (des chefs de projets, des équipes juridiques et des régulateurs de nombreuses entreprises) s’informent et s’éduquent davantage au sujet des cryptomonnaies.

La ConsenSys Academy, entre autre, a mis au point des initiatives prometteuses en matière d’éducation aux monnaies virtuelles, et de nombreuses autres suivront.

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