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Immobilier : Quand Le Big Data Contrarie Les Pros De L’Immobilier

Une baisse inédite des prix à Paris ! La première depuis 2014. Le spécialiste de la data immobilière Price Hubble a analysé une baisse de 0,4 % des prix affichés sur les annonces de ventes dans la capitale sur les sept premiers mois de l’année.

De quoi fâcher les opérateurs immobiliers, courtiers, agences immobilières et autres promoteurs qui, dans une belle unanimité, se sont joints pour minimiser les effets de la crise sanitaire sur les prix de l’immobilier, notamment à Paris.

« On ne s’y attendait pas vraiment… », s’excuserait presque Loeiz Bourdic, le patron de Price Hubble en France.  « Cela devra être confirmé dans les prochains mois par le concret des ventes réalisées via les notaires », précise-t-il quand même au Parisien.

Pour déterminer les tendances, la start-up utilise le big data. Elle passe au scanner toutes les données des annonces des portails immobiliers. Et selon Price Hubble, alors que le mètre carré médian s’affichait en janvier à 12 000 euros, il est descendu à 11 950 euros en juillet sur les annonces des portails immobiliers.

L’analyse des données dans leur ensemble montre la reprise, qui frémissait à mesure que le déconfinement approchait (+569 euros en avril, contre une baisse de 53 euros en mars), tant décrite par les professionnels de l’immobilier, mais qui s’épuise dès mai (-688 euros), se poursuit en juin (+ 29 euros) puis juillet (-3 euros).

La seule inconnue est la marge de négociation qui va impacter les prix affichés dans les annonces. Selon le site portail Seloger, les marges de négociation continuent de raser le sol au premier semestre : 3,4 %, tous types de logements confondus, 3,3 % sur les appartements et 3,4 % sur les maisons.

Une chose est certaine : la fulgurante augmentation des prix, continue à Paris depuis six ans, a ralenti face au coronavirus. Une tendance à la baisse des prix qui, si elle vient infirmer les propos certains pros de l’immobilier, en conforte d’autres. 
En début d’été, le courtier Empruntis avait indiqué que « si la crise sanitaire n’a pas encore provoqué de krach immobilier, les prix de l’immobilier sont même restés sur leur courbe ascendante : +5 % sur un an à l’issue du premier semestre d’après le baromètre LPI-SeLoger, ses effets sur le prix de la pierre se mesureront dans les prochains mois compte tenu de l’allongement des délais de transaction. Malgré les taux bas du crédit immobilier, un recul à deux chiffres est envisageable. »

Car la Covid-19 a bien eu un impact sur l’immobilier. D’abord, elle a freiné les transactions, puisque le groupe BPCE s’attend à un recul à 820 000 en 2020, alors qu’on avait franchi le million l’année dernière. Ensuite, le confinement et le ralentissement général de l’activité économique ont plombé les revenus de certains ménages en dépit du chômage partiel et des aides gouvernementales pour les indépendants.
De plus, leur solvabilité va décliner au rythme des défaillances d’entreprises ces prochains mois, la Banque de France tablant déjà sur un pic du chômage à 11,5 % et une courbe supérieure à 10 % jusqu’en 2022, contre 7,6 % en début d’année. La capacité d’emprunt des ménages pourrait donc fortement être entamée.

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