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Hermès Toujours Plus Haut

© Getty Images

Attendu de bien ferme après l’excellent premier trimestre de LVMH et Kering, Hermès a tenu son rang signant, à l’instar de la concurrence, un premier trimestre de haute voltige. Le sellier a bénéficié notamment de l’appétit de la clientèle chinoise pour ses produits.

Après un « millésime 2017 » qui restera dans les annales du luxe hexagonal,  l’année 2018 semble repartie sur des bases toutes aussi solides. Après LVMH et dans sa roue Kering qui ont fait état d’un premier trimestre au-delà des attentes du marché, c’était au tour d’Hermès de lever le voile, ce matin, sur ses ventes entre janvier et mars. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le sellier a également profité d’un environnement favorable, et de l’appétence de la clientèle chinoise, au point de rejoindre le « duo infernal » en facturant des résultats supérieurs aux attentes. Dans le détail, l’entreprise dirigée par Axel Dumas a vu ses ventes progresser de 3,1% – une hausse limitée à cause d’effets de change défavorables liés à la hausse de l’euro par rapport au dollar- à 1,39 milliard d’euros. Mais à taux de change constants la croissance d’Hermès s’envole à 10,8% et ce en dépit d’une base de comparaison particulièrement élevée (+11,2%) l’an passé à pareille époque. Une performance largement supérieure aux 8,7% escomptés par le marché.  En Bourse, les investisseurs ont salué ces bons résultats, sans triomphalisme aucun toutefois, le titre ne progressant que de 0,26% à mi-séance.

Peut-être les opérateurs sont restés mesurés eu égard aux performances de la concurrence. Si Hermès n’a évidemment pas à rougir d’une croissance de près de 11%, celle-ci demeure néanmoins nettement inférieure à celle de Louis Vuitton, dont les ventes se sont appréciés de 16% entre janvier et mars et encore davantage de Gucci, « bras armé » de Kering qui a vu ses ventes s’envoler de 49% (!). Mais Hermès fait néanmoins parti des « bons élèves » du luxe puisque la croissance organique du secteur est estimée autour de 6%. En revanche, le sellier devance néanmoins ses rivaux dans un domaine : ainsi, après une progression de 21,4% depuis le début de l’année, le titre se traite sur des multiples de valorisation qui demeurent de loin les plus élevés du secteur (39,9 fois les résultats estimés pour 2019, contre 22,9 fois pour LVMH et 21,8 fois pour Kering). « La valorisation d’Hermès reflète la solidité de son modèle, l’attractivité de sa marque et la qualité inégalée de ses savoir-faire », estiment les analystes de Raymond James, cités par Reuters.

L’Asie et le « Prêt-à-porter » en forme

« Hermès signe un très bon début d’année, avec une croissance équilibrée et peu d’effets de prix et de périmètre », a déclaré Axel Dumas, gérant d’Hermès, lors d’une conférence téléphonique avec la presse. « Le premier trimestre est au-dessus de notre objectif annuel », a-t-il ajouté dans des propos relayés par Reuters.  Une dynamique essentiellement imputable à la bonne tenue de la division vêtements et accessoires et au bon accueil de la gamme « prêt-à-porter » masculin mais également des chaussures. Du strict point de vue géographique, sans surprise, c’est l’Asie, hors Japon, qui tire son épingle du jeu avec un très puissant moteur chinois mais également l’ouverture d’un flagship à Hong Kong.  Si la division phare du groupe célèbre pour ses carrés de soie et ses sacs Birkin et Kelly, en l’occurrence la maroquinerie a connu une croissance moins impressionnante (+7,5%), elle demeure néanmoins en hausse par rapport à celle enregistrée lors du quatrième trimestre 2017 (+5,7%). 

Et les capacités d’Hermès en termes de production montent en puissance, comme le développe Axel Dumas.  « Notre capacité à grandir dans le cuir est liée aux embauches dans les manufactures (…) et chaque année la marche est plus haute. Nous faisons aussi très attention à la qualité des matières premières, car il ne s’agit pas de produire pour produire », a précisé le gérant. Concernant ses perspectives, le sellier maintient son allure et vise toujours une croissance de 8% pour sa division phare, la maroquinerie. 2018 démarre donc sous les meilleurs auspices pour le groupe qui ainsi demeure, au regard de ces brillants résultats, au firmament du luxe français.

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