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Bourse : Le Marché Peut-T-Il Rebondir Vite ?

Bien que le coronavirus et la guerre des prix du pétrole continuent de faire chuter les marchés et de saper la croissance économique, tout le monde ne panique pas. Certains experts affirment que les craintes de récession sont exagérées, malgré les dernières liquidations, car selon les rapports historiques, le marché a tendance à toujours rebondir sur le long terme. 

En effet, le coronavirus a eu des effets désastreux sur le marché et l’économie américaine ces dernières semaines. Les trois indices majeurs du marché ont fait l’objet d’une correction et ont affaire à un marché baissier avec une chute de plus de 15 %, suite au dernier pic de croissance de l’économie.

Beaucoup d’analystes de Wall Street essaient d’évaluer les répercussions de la crise du coronavirus et de la guerre des prix du pétrole sur l’économie. Ils déclarent que d’après les études historiques, le marché finira par rebondir, même si, cette semaine la valeur des actions a enregistré la plus grosse baisse, depuis la crise financière de 2008.

Les données de Bespoke Investment Group montrent qu’il y a eu trois autres périodes depuis 1990 où le S&P 500 a atteint des niveaux de sur-vente « hors normes » : en octobre 2008, août 2011 et août 2015. Et à trois reprises, le marché des actions du S&P 500 a baissé avant de reprendre de plus belle au cours des trois à six mois qui ont suivi. Sauf en 2008, il a fallu plus d’un an au marché pour se rétablir. 

Selon un rapport de JPMorgan Chase, le marché a été trop pessimiste et a envisagé les pires situations possibles. Mais la coordination des réglementations et les actions du gouvernement américain devraient permettre aux marchés de se rétablir et « finalement survivre à l’épidémie », explique Dubravko Lakos-Bujas, stratégiste en chef de l’entreprise, lors d’une déclaration ce mardi. 

Tandis que les dernières semaines ont été dramatiques pour le marché, elles ont aussi « offert l’opportunité de sélectionner des actions en dehors du top 100 des entreprises les plus populaires qui ont récemment perdu en valeur », souligne Charles Lemonides, directeur des investissements chez ValueWorks.

JPMorgan prévoit une hausse de 18 % au cours de l’année pour le S&P 500 par rapport au niveau de l’indice actuel, et évalue le prix cible de fin de cycle à 3 400. « La rapidité et l’intensité de la baisse des actions ont ébranlé la confiance  des investisseurs et donné naissance à beaucoup de scénarios sur une possible récession, alors que nous manquons encore de clarté vis-à-vis de l’impact fondamental sur le marché », ajoute Lakos-Bujas Dubravko.

Mohammed El-Erian, conseiller en chef chez Allianz, écrivait dans le Financial Times ce lundi, que l’impact redouté du coronavirus « détruit simultanément l’offre et la demande », tandis que la récente guerre des prix du pétrole accentue la pression sur l’économie mondiale. Il soutient qu’une approche coordonnée de « l’ensemble du gouvernement » avec de « véritables réformes visant à améliorer la productivité » permettrait d’endiguer efficacement les pertes financières, plutôt que de continuer à s’appuyer de manière excessive sur les banques centrales ».

Charles Lemonides, quant à lui, explique : « Il est temps d’investir avec confiance ». Il a notamment identifié plusieurs actions mieux cotées aujourd’hui qu’il y a quelques semaines, comme Goldman Sachs, Invesco et United Natural Foods. Il recommande de « positionner votre portefeuille et le stabiliser pendant la tempête. »

Les investisseurs ont peiné à estimer l’impact économique du coronavirus, qui se propage très vite, surtout depuis qu’il a touché les États-Unis, avec 750 personnes infectées et 26 morts. Puis, la guerre du pétrole entre l’Arabie Saoudite et la Russie qui a débuté ce week-end, alimente encore les craintes d’une récession économique. La baisse spectaculaire de lundi a vu le Dow et le S&P 500 enregistrer leur plus bas taux depuis 2008 avec une baisse de 8 %, sans compter le pétrole a également chuté d’environ 25 %, enregistrant sa plus grande baisse en un jour depuis la guerre du Golf en 1991.

>>> À lire également : Coronavirus : L’Economie Mondiale Au Bord D’Un Krach ?<<<

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