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Bourse Hebdo : Le CAC 40 (Enfin) Au-dessus Des 5 000 Points, Galvanisé Par La Fed Et Les Pays-Bas

Au terme d’une semaine résolument chargée en actualité diverses et variées au premier rang desquelles le relèvement d’un quart de point du taux directeur de la Réserve fédérale et les élections législatives aux Pays-Bas, le CAC 40 a, enfin, brisé le « plafond de verre » des 5 000 points.

La « malédiction » est enfin vaincue. Oscillant autour des 5 000 points en séance sans pour autant parvenir à transformer l’essai en clôture, le CAC 40 a profité de la dense actualité de la semaine pour réussir à dépasser ce seuil symbolique. Ainsi, les marchés actions européens, dans leur ensemble, ont pris acte de la décision de la Réserve fédérale américaine de relever son principal taux directeur – de 0,25%- ce mercredi, soit le signe d’une bonne tenue de la croissance américaine couplée aux bons résultats sur le front de l’emploi outre-Atlantique. Un nouveau pas vers une « normalisation progressive de la politique monétaire » jugé « sans surprise » par la quasi-totalité des opérateurs, ces derniers  tenant pour acquis, avant même la réunion des gouverneurs de la Fed, ce « tour de vis » monétaire.

Mais l’institution dirigée par Janet Yellen -dont on dit qu’elle serait dans le collimateur de Donald Trump – a également privilégié la prudence pour l’avenir, se voulant le chantre de la stabilité, en matière de prévisions économiques, ne faisant que peu de cas des projets de relance budgétaire de l’administration Trump. Cette dernière vise, en effet, une croissance de 3% en 2018 là où la Fed, plus pondérée, table davantage sur 2,1%, soit tout de même une légère progression par rapport au 2% initialement escompté. Autre donnée ayant permis aux marchés actions européens de reprendre de la vigueur, les éléctions législatives aux Pays-Bas où les libéraux de Mark Rutte sont parvenus à endiguer la vague populiste incarnée par le leader du parti de la liberté, Geert Wilders qui n’a finalement pas réussi son pari de devenir la première force politique du pays, se « contentant » de la seconde place.

Place au G20

Fort de ces divers éléments, le CAC 40 affiche ainsi un gain hebdomadaire de 0,72% (+0,56% sur la seule journée d’hier avec les actualités Fed + Pays-Bas) à 5 029,24 points. Le marché a donc profité de ce vendredi pour reprendre son souffle avant un nouveau rendez-vous qui pourrait également s’avérer riche en enseignements à savoir la réunion des ministres des Finances du G20 qui débute ce vendredi à Baden-Baden. Premier rendez-vous depuis l’arivée de Donald Trump à la Maison-Blanche. A cette occasion, les grands argentiers du G20 devraient confirmer leur engagement à éviter toute dévaluation compétitive.

Autre donnée, purement mécanique celle-ci, ayant permis une poussée significative à mi-séance ce vendredi, le phénomène dit des « quatre sorcières ». En effet, chaque année, le troisième vendredi des mois de décembre, juin, septembre et donc de mars marquent l’échéance simultanée des contrats sur futures et options en Europe et aux Etats-Unis.  Un « soubresaut » fugace qui a permis au marché de sortir brièvement de sa léthargie et de sa « digestion » des différentes informations évoquées précédemment.

Klépierre fait ses adieux, Renault sombre

Sur le front des valeurs, Klépierre (+6,01%) remporte le palmarès de la semaine. Une victoire en apothéose et en forme de baroud d’honneur pour la foncière qui va quitter le CAC 40 dès ce lundi, remplacé numériquement par le groupe informatique Athos. Le leader pure-play de l’immobilier commercial en Europe a annoncé également ce lundi un programme de rachat d’actions pouvant aller jusqu’à 500 millions d’euros. Un programme qui ne modifie pas l’objectif financier du groupe de maintenir son ratio « loan-to-value » entre 35% et 40%. Pour rappel, Les entrées et sorties de valeurs au sein du CAC 40 sont entre les mains du Conseil scientifique des indices d’Euronext, qui se réunit tous les trimestres.

A l’inverse, la semaine de Renault s’est avéré cauchemardesque, le constructeur dégringolant de plus de 7% en cinq jours, pénalisé par les soupçons de tromperie autour du véritable niveau de pollution de ses moteurs diesel. Libération, qui a révélé l’information, cite notamment un document de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) transmis au parquet. Une « affaire » qui tombe au plus mal pour la marque au losange et qui fait ressurgir le funeste épisode des trucages des émissions des véhicules Volkswagen, à l’automne 2015, qui avait notamment conduit au départ contraint et forcé de son PDG de l’époque, Martin Winterkorn. Une « sortie de route » que le patron de Renault aimerait éviter.

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