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Pourquoi La Fintech N’Aime Pas Les Femmes

La FinTech et les femmesGetty Images

La dernière étude de France FinTech, Arkéa et du cabinet Roland Berger vient jeter un pavé dans la mare. La Fintech n’aime pas les femmes ! En 2019, les femmes représentent 33% des équipes FinTech Françaises. Mais elles ne sont que 12% à occuper un poste de direction et moins encore à en être les fondatrices ou à diriger ce type d’entreprises (9%).

Le constat est donc sans appel. Les femmes sont peu présentes dans les Fintech, les start-up qui gravitent autour de la finance. Elles seraient même encore moins représentées dans les FinTech que dans les secteurs de la finance et de la technologie. C’est dire ! Selon le baromètre de la mixité Financi’Elles réalisé auprès de 15 plus grands institutions financières, l’indice de féminisation des Conseils des grandes banques est passé de 27,6 % en février 2016 à 40,3 % en janvier 2019. Et la féminisation des comités de direction des grandes banques est passée de 14% à 20,8 % de février 2016 à janvier 2019. On est encore loin de la parité. Même s’il dépasse celui du CAC 40 à 17,7% et celui du SBF 120 à 17,8%

Pourtant l’industrie de la FinTech semblait offrir des perspectives inédites pour les femmes, sur un terrain de jeu en apparence aussi ouvert que pour les hommes. “La promesse initiale d’un entrepreneuriat ouvert à tous n’est pas au rendez-vous. Les ingrédients propices au changement sont présents, il reste à encourager et valoriser la participation des femmes de manière beaucoup plus pro-active, à chaque étape décisive de leur parcours. Pas de développement possible du secteur sans une mixité durable ! » explique Axelle Lemaire, Associée au sein de Roland Berger.

Les causes ? Dans le désordre on peut citer l’éducation et les biais d’orientation qui existent en faveur des garçons vers les études scientifiques pourvoyeuses de talents dans les FinTech, la représentation culturelle du milieu financier, bancaire et technologique qui en découle, plus hermétique à la participation des femmes, et le fait que les femmes intériorisent plusieurs mécanismes d’autocensure qui influencent leur choix de carrière, notamment entrepreneuriaux.

“Nous enregistrons des signaux favorables, mais une vigilance constante et une réelle implication restent nécessaires. La féminisation du secteur passe non seulement par un réel engagement mais aussi par une communication forte à tous les niveaux de la société », argumente Kristen Charvin, Déléguée générale, France FinTech.

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