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Marie-Vorgan Le Barzic (NUMA) : Humanité Numérique

Autodidacte, provinciale et femme. Marie-Vorgan Le Barzic s’est imposée dans l’écosystème. Après La Cantine et Le Camping, Marie-Vorgan Le Barzic est à la tête de Numa, un accélérateur de start-up centrées sur l’éducation, les énergies, la santé, la mobilité… Numa est installé dans huit pays.

«  J’ai mis longtemps à assumer une forme de leadership. » La voix est calme, posée. « Car il y a une forme d’auto censure chez les femmes qui ont tendance à se sous-estimer et se remettre en question. » Les mots sont choisis précautionneusement. La place des femmes dans la tech ? Marie-Vorgan Le Barzic connaît bien le sujet pour l’avoir éprouvé, observé et modifié. En 2002, après avoir été directrice des ressources humaines dans une start-up, Marie-Vorgan Le Barzic prend la direction de Silicon Sentier, précurseur de NUMA. Après avoir créée Quartier numérique en 2006, une initiative permettant aux start-up de tester leurs produits et services, et La Cantine en 2008, espace de travail et d’échange numérique, elle lance en 2011 le premier accélérateur français, Le Camping.   

Rôle modèle

« La grande différence entre aujourd’hui et il y a quinze ans, à mes débuts, indique Marie-Vorgan, est la manière dont les femmes abordent l’entrepreneuriat. Les jeunes femmes sont beaucoup plus fortes, plus assumées aujourd’hui dans leur posture. Elles en sont à 25 ans au même point que moi à 42. » Pourquoi une telle évolution ? Pour la fondatrice de NUMA, les jeunes entrepreneures « ont bénéficié d’exemples de pionnières dont les parcours sont régulièrement mis en avant dans la presse et par les réseaux féminins. » Des rôles modèles qui ont permis aux femmes de se déployer sans vergogne.

Le principal problème dans la tech pour Marie-Vorgan Le Barzic est moins aujourd’hui celui des femmes que « le peu de diversité ». « C’est un secteur toujours très élitiste avec des environnements familiaux favorables et qui permettent des prises de risques contrôlées », ajoute celle qui ne sait pas ce qui a été plus dur à combattre : « le fait d’être une femme ou d’être d’un tout autre milieu. » Pour elle, « l’acceptation de la femme dans l’entrepreneuriat est un premier pas vers plus de diversité, mais il faut réfléchir à une société multi culturelle et dans ce sens, il y a encore beaucoup de chemin à faire. » C’est ce qu’elle tente avec NUMA. Cinq des huit dirigeants des antennes du lieu parisien sont des femmes. Et rappelons que NUMA est la contraction de « numérique » et « humain ». En 2015, elle lève 5 millions d’euros pour permettre à NUMA de développer des innovants dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’alimentation, de l’eau, de la mobilité, de l’énergie… Autant de sujets cruciaux dans les prochaines années.

Retrouvez ce portrait et les portraits femmes@Forbes dans le premier numéro de Forbes France, en kiosque depuis le 6 octobre. Cliquez ici pour vous abonner. 

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