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Co-women, Le Réseau Des Femmes Qui Veulent Entreprendre

cowomen / Sources AC

Elles sont modélistes, graphistes, rédactrices. Certaines ont déjà monté leur petite entreprise, d’autres envisagent de se lancer. Toutes sont indépendantes et font partie du tout jeune réseau Co-women, imaginé par Julie Réjean, consultante freelance depuis quatre ans. Le principe est simple, réunir les femmes pour leur permettre de partager leur expérience et s’entraider.

Vendredi matin frisquet, les robes légères sont de sortie, mais les nuages invitent à la pause thé. Dans le très Brooklyn-compatible Bears and Raccoons, l’espace « gluten free » de la rue Richard Lenoir, une dizaine de femmes papotent autour d’une boisson chaude et d’une part de cake marbré saupoudré de paillettes dorées. La formule est incluse dans le tarif de l’événement, 25 euros pour deux heures de rencontre entre femmes, autour d’un thème et d’intervenantes inspirantes. Depuis janvier, Julie Réjean, consultante marketing freelance, propose ces petits-déjeuners à son réseau Co-women.

Lancé en octobre dernier sur Facebook, le groupe fermé comptabilise près de 400 travailleuses indépendantes. Petit tour de table pour présenter chacune des participantes, des jeunes femmes entre 30 et 40 ans, d’allure élégante et décontractée, soucieuses d’allier « vie pro et vie perso ». « J’ai créé une marque pour bébés », indique l’une d’elles ; « après un congé mat’ j’ai décidé de me lancer en indépendante », poursuit une autre ; « je suis en reconversion professionnelle, je n’ai pas encore lancé ma boîte, mais j’ai pas mal d’idées », s’avance une dernière. Le petit air de Desparate Housewives qui pourrait poindre au premier coup d’œil s’efface rapidement.

Des louves pour exemple

Place aux Louves Marine Deffrennes et Marion Roucheux, l’une enceinte, l’autre de retour d’un deuxième congé maternité, pour raconter leur passage du monde du salariat à celui de l’indépendance. Rencontrées à Terrafemina.com, les deux comparses ont quitté le confort du CDI pour créer un magazine à leur image. Six mois ont été nécessaires pour trouver leur ligne éditoriale, « embellir le quotidien des mamans », et leur modèle économique. Non sans doute, non sans difficulté. Débuté sur Facebook, Les Louves est aujourd’hui un site internet bien connu des jeunes mamans. « Nous avions deux ans de chômage devant nous pour trouver le modèle qui permette de nous payer », indique Marine. Sans donner de « solution clé en main », les deux fondatrices détaillent par le menu les premières années de leur entreprise. Passées du salon de l’une à l’espace de coworking Numa, à Paris, Marine et Marion décident de prendre des bureaux alors qu’elles ne se dégagent pas encore de salaire. « Une nouvelle dynamique qui permet de compartimenter la journée » et de passer un cap, celui de la professionnalisation. « Depuis le lancement, je peux dire tous les matins à ma fille que j’adore mon boulot et que je suis contente d’y aller », affirme une Louve. Un beau modèle pour sa petite fille. Dans la petite pièce, les inquiétudes des auditrices se transforment en questions à ces deux louves présentées en exemple de réussite.

Si 62% des femmes de la génération Y travaillent comme salariées, plus de 80% d’entre elles souhaiteraient être leur propre patron, selon une infographie Adweek commandée par Create & cultivate. Alors trouver inspiration et conseils chez les autres ne semble pas superflu. « Je voulais créer des synergies », indique Julie Réjean, qui appartenait à d’autres groupes et pages Facebook de femmes entrepreneures. Ne s’y retrouvant pas toujours, elle décide, après avoir rencontré la business woman Biba Pedron, de monter son propre groupe pour développer l’entraide entre femmes. Outre la page et le groupe Facebook, Co-women propose différents types d’événements : des petits-déjeuners et déjeuners qui mettent à l’honneur des réussites de femmes et favorisent les échanges, et des formations (59 euros les quatre heures) comme « être plus visible sur les réseaux sociaux ». Julie Réjean a quitté le salariat il y a cinq ans. « À l’époque on ne parlait pas encore de femmes entrepreneures, polyvalentes, slasheuses… » Avec son réseau, elle souhaite développer cette culture de l’entrepreneuriat au féminin. Deux co-women ont déjà trouvé un espace de coworking ensemble, après s’être rencontrées un matin, au Bears and Raccoons. 

Prochain événement, business lunch le 27 juin, sur inscription.

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