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COP26 | Selon Barack Obama, « la science ne se soucie pas de l’appartenance à un parti »

Barack ObamaDurant son discours à la COP26 lundi 8 novembre, Barack Obama a regretté le clivage partisan américain sur la question du changement climatique. | Source : Getty Images

Lors de son discours à la COP26 de Glasgow, l’ancien président américain Barack Obama a déclaré que le changement climatique ne devrait pas être une question partisane.


 

Dans un discours où il a évoqué son héritage, le rôle des États-Unis dans le leadership climatique et des jeunes militants dans l’action climatique, Barack Obama a également abordé la question du clivage politique actuel aux États-Unis.

« L’hostilité américaine au climat semble plus vigoureuse qu’ailleurs dans le monde. Il faut que cela cesse. Sauver la planète n’est pas une question partisane », a ainsi déclaré l’ancien président américain, ajoutant que « le changement climatique ne peut pas être considéré comme un moyen de marquer des points sur le plan politique. »

Sans nommer directement son successeur Donald Trump ni le Parti républicain, Barack Obama a déploré leur « hostilité active » envers la science du climat. « Peu importe que vous soyez républicain ou démocrate si votre maison en Floride est inondée par la montée des eaux, si vos récoltes sont mauvaises dans le Dakota ou si votre maison en Californie brûle. La science ne se soucie pas de l’appartenance à un parti. »

Plus tôt dans la journée, l’ancien président américain s’est adressé à un groupe de discussion sur « Les partenariats pour la résilience des îles : partage des solutions dans les grands États de l’océan ». Barack Obama a rappelé les nombreux obstacles politiques dans la lutte contre le changement climatique : « On peut parfois avoir l’impression que les États-Unis n’avancent pas toujours aussi vite ou ne respectent pas leurs engagements autant que nous le souhaiterions. Ce n’est pas faute d’essayer, mais la démocratie a ceci de particulier qu’il s’avère que l’on n’obtient pas toujours ce que l’on veut ».

 

Barack Obama : « Nous ne pouvons pas nous permettre de désespérer. Au contraire, nous devrons rassembler la volonté, la passion et l’activisme des citoyens pour pousser les gouvernements à relever ce défi »

 

Barack Obama a confirmé sa présence à la COP26 le 4 novembre dernier, mais les détails de ses engagements n’ont été communiqués que le 7 novembre au soir. La longue file d’attente formée à l’extérieur de la salle où Barack Obama a pris la parole et le tonnerre d’applaudissements et d’acclamations qui l’ont suivi témoignent de l’enthousiasme que suscite l’ancien président américain, qui a été le premier à engager son pays à respecter les objectifs climatiques de l’Accord de Paris.

Au début de son discours, Barack Obama a minimisé sa position en plaisantant : « Je suis un citoyen privé maintenant, alors des voyages comme celui-ci sont un peu différents de ce qu’ils étaient auparavant. Je ne suis pas invité à la photo de groupe, les embouteillages sont à nouveau une réalité, la musique ne joue plus lorsque j’entre dans la pièce. D’un autre côté, je peux faire un discours comme celui-ci sans cravate et ne pas créer de scandale à la maison, enfin je l’espère ».

L’ancien président américain a exprimé son regret de ne pas avoir fait davantage pour lutter contre le changement climatique lorsqu’il était au pouvoir, en raison de l’absence de majorité solide au Congrès des États-Unis durant la majeure partie de sa présidence. Selon Barack Obama, cette situation affecte également les efforts déployés par le président Joe Biden pour faire adopter une législation d’envergure en faveur de la transition écologique des États-Unis. L’ancien président américain se dit tout de même confiant quant à l’adoption d’une version du plan Build Back Better par le Congrès dans les prochaines semaines. Par ailleurs, Barack Obama a souligné la nécessité pour les citoyens engagés dans l’action climatique, notamment les jeunes, d’exercer leur droit de vote. « Le cynisme est le recours des lâches. Nous ne pouvons pas nous permettre de désespérer. Au contraire, nous devrons rassembler la volonté, la passion et l’activisme des citoyens pour pousser les gouvernements à relever ce défi », a déclaré Barack Obama.

« Votez comme si votre vie en dépendait, car c’est le cas. Nous n’aurons pas de plans climatiques plus ambitieux de la part des gouvernements à moins que les électeurs n’exercent une certaine pression sur ceux-ci », a ainsi ajouté l’ancien président américain.

S’adressant spécifiquement aux jeunes qui se battent en faveur du climat, Barack Obama leur a conseillé d’écouter les préoccupations de ceux qui craignent les répercussions de la transition énergétique sur leurs moyens de subsistance. « Nous devons comprendre leurs réalités et travailler avec eux, afin qu’une action sérieuse sur le changement climatique n’ait pas de répercussions négatives sur eux », a indiqué l’ancien président américain. « Tout plan climatique digne de ce nom doit tenir compte de ces inégalités. »

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Sophia Lotto Persio

<<< À lire également : COP26 : Les États-Unis de retour à la table des négociations, selon Joe Biden >>>

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