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Trois Leçons Pour Start-Up Par Le Fondateur De WeWork

Sous sa veste, Adam Neumann, co-fondateur et PDG de WeWork, arbore un t-shirt clamant « We Are Human » (Nous Sommes Humains), qu’il a révélé à l’issue d’une interview au sommet 30 Under 30 de Forbes à Boston.

Évaluée à 17 milliards d’euros, WeWork est l’une des startups les plus importantes d’Amérique, ne cédant que devant Airbnb et Uber. Cette évaluation à 11 chiffres a été révélée en mars avec un investissement de 2,5 milliards d’euros par Softbank, convaincue par le projet de Neumann de changer les façons de vivre et de travailler (vous trouverez ici (en anglais) les détails de l’accord entre Neumann et Masayoshi fils, de Softbank).

  1. Neumann, suivant la maxime de son t-shirt, insiste sur le fait que le succès ne se mesure pas en dollars, mais en connexions. « Nous vivons dans un monde plein de défis, et nous avons senti que ça ne faisait qu’empirer, explique-t-il. Nous avons toujours voulu créer une entreprise qui fasse une différence dans le monde. Ça n’a jamais été « qu’y a-t-il pour nous ? », mais plutôt « que pouvons-nous apporter ? ».

Pour cet entrepreneur, les réseaux sociaux et les tragédies comme la fusillade de Las Vegas mènent à un monde au sentiment de déconnection grandissant. Avec cette pensée derrière la tête, il a donné les trois conseils suivants aux jeunes entrepreneurs rassemblés devant lui.

  1. « Soyez ambitieux. Ne menez pas votre projet à bien si ce n’est pas pour avoir un impact phénoménal. »

Avant même d’ouvrir les premiers locaux WeWork, Adam Neumann prenait ses décisions comme s’il en possédait un millier. Il savait que pour réellement faire une différence dans le monde, il en faudrait à WeWork au moins autant. C’est aussi la raison pour laquelle lui et son équipe ont mis six mois à choisir le nom de leur entreprise. Et ça a payé. Sept ans après l’inauguration de leurs premiers bureaux à Brooklyn, la startup compte 163 lieux de travail, qu’elle loue à 150 000 membres. WeWork n’a pas encore atteint les 1000 locaux, mais il a eu sur certains aspects des conséquences bien plus importantes que ce à quoi pensait initialement M. Neumann. Des entreprises les paient aujourd’hui pour installer leurs bureaux et les habiter d’une certaine culture.

  1. De bonnes intentions rapporteront un milliard, et pas l’inverse. « Si vous faites ce que vous faites pour devenir riche ou pour avoir une entreprise à un milliard de dollars, vous diminuez vos chances d’y parvenir, » explique M. Neumann.
  1. Dédiez 30 % de votre temps au recrutement. C’est un point sur lequel M. Neumann a péché à ses débuts. Alors que WeWork décollait, beaucoup de monde lui donnait ce conseil. Mais le PDG admet que pendant des années, il ne consacrait peut-être que 2 % de son temps aux gens. Il réalise maintenant que les individus sont le plus important. Si vous avez avec vous les bonnes personnes, assure-t-il, les business models et les produits viendront avec.

L’année dernière, Miguel McKelvey, co-fondateur de WeWork et responsable culturel, a envoyé un e-mail à tous les employés en leur posant la question suivante : si nous vous donnions un bonus, que feriez-vous avec ? Beaucoup ont répondu qu’ils voyageraient, souvent dans le but d’aider leurs prochains. Quand la période d’attribution des bonus est arrivée, les dirigeants ont sélectionné 190 personnes, auxquelles ils ont proposé de l’argent ou que l’entreprise finance le projet dont ils avaient parlé. Ils ont été 98 % à faire le second choix.

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