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Office Riders, Le « Airbnb » Des Espaces de Travail

Le happening d’OfficeRiders dans le showrrom de Made.com le 24 mars dernier. Photo OfficeRiders

À la croisée des tendances de l’économie collaborative, des espaces de co-working et du travail nomade, OfficeRiders permet aux particuliers de louer leurs appartements pour des réunions professionnelles. 

Un « ride » peut prendre la forme d’un poste de co-working (à partir de 5€ la journée) ou d’une journée de réunion dans un loft design (pour environ 5000€) pour des freelances, des séances de coaching, des formations ou des workshops. Florian Delifer a imaginé le concept à San Fransisco en 2013 alors qu’il séjournait dans un appartement un peu particulier, à la fois logement et espace de co-working, partagé avec d’autres entrepreneurs du monde entier. « J’ai réalisé que tous ces appartements vides pendant la journée étaient du gâchis, surtout dans une ville aussi chère. Certains entrepreneurs avaient des difficultés pour trouver des espaces abordables, adaptés et qui donnent envie de travailler », se souvient-il. Alors que son visa se termine, il en profite pour pitcher et faire une étude de marché sur place où le concept semble trouver preneur. De retour en France, il lance une campagne sur le site de crowdfunding Kickstarter et récolte 12 000 € (sur un objectif de 30 000). « C’est difficile de vendre un service sur cette plateforme mais cela nous a permis de développer notre communauté de plusieurs centaines de personnes, interpellées par le concept ». Il a suffi de leur présence sur le festival Futur en Seine en 2014 pour vraiment tester le marché et rapidement lister une cinquantaine de lieux à Paris. La première mise en ligne du site a eu lieu début 2015. 

115 investisseurs

Leur première levée de fonds s’est finalisée un an plus tard grâce à SmartAngels (crowdfunding en equity) avec 115 investisseurs pour un montant de 500 000 €. Une somme qui leur a permis de refaire leur site de A à Z et de renforcer l’équipe technique. « La technologie est importante pour nous. Même si nous sommes une marketplace, nous préférons ne pas intervenir dans le processus de réservation, pour que l’internaute soit autonome du début à la fin », précise le cofondateur. Le business modèle d’OfficeRiders repose sur la commission, comme les grands acteurs de l’économie collaborative tels que BlaBlaCar ou Airbnb, 3 % sur le montant prélevé chez le « rider » et 7 % pour l’hôte. Pour faire grimper la note, la start-up propose des services additionnels : mise à disposition d’équipements techniques, catering et d’autres plus innovant comme Beekast, une solution web et mobile pour les réunions ou des massages.

Des espaces atypiques

Alors que tout le monde pouvait inscrire son logement sur la plateforme, les fondateurs réfléchissent à imposer certains critères : « Sur 2000 espaces listés, dont une bonne moitié à Paris, ce sont souvent les mêmes qui sont loués. Les « riders » cherchent de l’originalité et un environnement de travail propice. Nous ne voulons pas être déceptifs mais plutôt proposer une offre qualitative », détaille Florian Delifer. Des lofts, galeries d’art et boutique-hôtels sont déjà disponibles. Actuellement, entre deux et trois réservations se confirment chaque jour travaillé sur la plateforme, alors qu’il y a trois fois plus de demandes. Mais qui accepte de mettre à disposition son appartement en journée ? Les personnes qui le louent déjà pour des nuitées : « Beaucoup de nos hôtes le sont déjà sur Airbnb. D’autant qu’il y a moins de contrainte puisque pas de literie et moins de ménage. Le seul frein pourrait être l’événementiel festif mais on freine les particuliers pour ce genre de demande », révèle-t-il. 

La start-up a aussi de communiquer de manière atypique. En mars dernier, l’équipe organisait un happening dans le showroom de la marque Made.com. L’objectif ? Investir les 1000 m² et les meubles exposés, pour faire « comme à la maison ». L’événement a bien fonctionné, avec environ 1000 demandes pour une soixantaine de places. L’équipe s’est également lancé le défi « d’aller travailler chez vous » il y a plusieurs mois. Dans une courte vidéo, on les voit alpaguer des passants dans la rue en leur demandant d’aller squatter leur table de salle à manger pour travailler. Mais, pour l’instant, OfficeRiders se contente de vous trouver des lieux pour travailler à Paris et Lille, Marseille et Lyon. D’autres capitales européennes sont prévues pour 2018.

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