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L’été des Licornes | Fanny Moizant (Vestiaire Collective) : «Être entrepreneure signifie aussi travailler plus que les autres »

➡ LICORNES | En moins de 10 ans, la France s’est constitué un véritable écosystème de recherche et d’innovation dans de nombreux domaines. Des milliers de jeunes pousses ont vu le jour, et le pays s’est hissé au rang de « start-up nation ». Dans l’Hexagone, nos 26 licornes sont devenues une véritable fierté nationale. Forbes a décidé de faire connaissance avec les fondateurs de ces entreprises valorisées à plus d’un milliard. Qu’est-ce qui a donné aux fondateurs l’envie d’entreprendre, quels sont leurs rêves et leurs passions ?
Fanny Moizant, fondatrice de Vestiaire Collective a accepté de répondre à nos questions.


Depuis sa création en 2009, la plateforme en ligne Vestiaire Collective s’est donné pour mission de résoudre les problèmes de gaspillage dans nos penderies. La Start-up spécialisée dans le luxe de seconde main a mis en place une stratégie de revente en ligne de pièces dont elle fait la curation. Très vite, l’entreprise fondée par Sophie Hersan, Fanny Moizant et leurs cofondateurs s’implantent à l’international. Elles commencent par s’implanter au Royaume-Uni et aux États-Unis avant de s’installer sur le continent asiatique. Véritable succès Story à l’international, 12 ans après sa création la start-up entre dans le club encore très fermé des licornes et signe des partenariats stratégiques avec des marques de luxe pour accélérer et augmenter leur démarche anti-gaspillage. 

Pourquoi avez-vous décidé de devenir entrepreneure ?

Fanny Moizant : Je cherchais le job dont je rêvais et qui regroupait toutes mes attentes, c’est-à-dire un travail qui a du sens, de l’impact et qui me permette de travailler chaque jour avec des personnes qui m’inspirent et dont les valeurs sont proches des miennes. Mais je n’arrivais pas à trouver le job parfait. C’est après la naissance de mes deux filles et en étant inspiré par mes parents, tous deux entrepreneurs, que j’ai ressenti l’envie de fonder mon entreprise. Vestiaire Collective est né d’un constat : la manière de consommer la mode avait changé, les consommateurs également, et les gardes robes se remplissaient tandis que leur taux d’utilisation diminuait. Devant ce gâchis, j’ai trouvé ma mission : transformer l’industrie de la mode et la rendre plus durable.

Quels sont vos rêves d’entrepreneure ?

FM : Mon premier rêve est d’avoir une vie équilibrée et d’avoir la liberté de gérer mon temps. Cependant, cela n’est pas toujours simple. Je me suis vite rendue compte qu’il s’agissait d’une fable urbaine, car être entrepreneure signifie aussi travailler plus que les autres, ne pas compter les heures et amener son stress et ses préoccupations journalières à la maison. Il est parfois difficile d’avoir du répit mais cela fait partie de l’expérience.

Mon deuxième rêve est de continuer à mettre en œuvre des initiatives afin que Vestiaire Collective puisse remplir sa mission initiale, c’est-à-dire de transformer l’industrie de la mode en profondeur, en la rendant plus durable mais aussi en diminuant considérablement le nombre d’articles neufs produits chaque année par les marques de mode. Notre planète en a réellement besoin et notre objectif est de continuer à sensibiliser notre communauté sur l’importance de participer à une mode circulaire qui a du sens

Quel est le/la chef d’entreprise qui vous a le plus inspiré ?

FM : Natalie Massenet, la créatrice de Net-a-Porter, a longtemps été un modèle pour moi. En véritable précurseur, elle a senti avant le reste du monde que la mode haut de gamme pouvait également se vendre en ligne. Elle a aussi très vite compris l’importance de créer une identité de marque forte et innovante. Son parcours m’inspire beaucoup.

Quand vous ne vous occupez pas de développer votre entreprise, quelles passions vous animent ?

FM : J’aime les choses simples qui me connectent avec le vivant et la nature. Par exemple, j’aime faire des trails en forêt entourée des gens que j’aime. J’apprécie particulièrement cuisiner avec des produits frais et de saison mais aussi faire pousser des plantes ou jardiner, quand j’en ai la chance et l’occasion. C’est ma façon à moi de me ressourcer.

 

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