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Leade.rs, La Nouvelle Pépinière De Loïc Le Meur

© Getty Images

Après avoir été l’architecte de la Conférence Le Web, le serial-entrepreneur Loïc Le Meur, établi en Californie depuis 10 ans, fait une halte à Paris où se tient durant deux jours la conférence Leade.rs, événement destiné à mettre en lumière les talents de demain.

Dénicher le nouveau Mark Zuckerberg ou le futur Travis Kalanick (Uber). Tel est le postulat de la conférence Leade.rs qui prend ses quartiers dans la capitale ce mardi 11 avril jusqu’à demain soir.  Ainsi, durant ces deux jours, l’entrepreneur sera le « monsieur Loyal » d’un événement où moult personnalités de premier plan sont attendues – comme Roxanne Varza de Station F qui connaît une certaine notoriété dans l’Hexagone- mais également d’autres profils, moins exposées, du moins aux yeux du grand public, qui pourraient profiter de ce « grand raout » pour faire valoir leurs idées et apporter fraîcheur et expertise. Et surtout avoir la possibilité de s’exprimer devant un parterre prestigieux et particulièrement à l’écoute en matière d’innovation et de « transgressions » des codes établis.

Citons pêle-mêle Jeff Clavier – le « Français le plus célèbre de la Silicon Valley » dixit Loïc Le Meur-  James Currier de NFX « l’accélérateur le plus connu de la vallée », Lauren Kunze, spécialiste des chatbots ou encore – plus connu celui-ci- Henri Seydoux, fondateur du fabricant de drones de loisirs, Parrot. Au total, plus de 1 500 personnes issues de 50 pays avec en toile de fond « tous les thèmes du moment », au premier rang desquels le hardware et l’incontournable Intelligence Artificielle. Autre thématique en vogue dans la Silicon Valley, l’entreprenariat social, avec en figure de proue Leila Janah, CEO de Samasource, qui est déjà parvenue à créer des milliers d’emplois en Inde ou en Afrique et qui dispose de clients prestigieux comme Google, le distributeur Wal-Mart ou encore eBay.

« La conférence de l’écosystème »

« Notre ambition est d’être la conférence de l’écosystème », abonde Loïc Le Meur. Et d’ajouter, tout de go, « on ne veut pas faire gros, on veut faire top! », pour justifier le « parti pris » de ce plateau haut de gamme resserré.  Quid de la position des « Frenchies » durant ce rendez-vous ? Pour Loïc Le Meur, le choix de Paris ne doit rien au hasard, fort d’un écosystème en pleine effervescence. « Je trouve que la situation en France a totalement changé et je suis très impressionné de voir que les entrepreneurs pensent « global ». Avant, ils voulaient simplement dominer Paris. Il y a des entrepreneurs « world class » dans l’écosystème français, comme Xavier Niel (Iliad), Frédéric Mazzella (Blablacar) ou encore Roxanne Varza (Station F) », souligne-t-il.  

La seule différence notable à ses yeux entre la Californie – où il vit depuis 10 ans- et l’Hexagone ? Un manque de prises de risques. « Peut-être que la seule chose qui manque est la folie de la Silicon Valley », abonde-t-il. Peut-être que les speakers français attendus sur scène ce mardi et mercredi lui donneront tort et « brûleront les planches ». C’est en tout cas le moment idoine pour les entrepreneurs et autres intervenants plus « confidentiels » de se faire une place au soleil dans un cadre qui devrait laisser libre cours à la liberté et à la créativité, même s’il ne s’agit pas d’une réunion « franco-française », loin de là. « Les Français sont évidemment les bienvenus mais ce qui nous distingue des autres événements de ce genre, c’est que nous sommes d’abord internationaux. Tout est fait pour le contenu. C’est davantage un format « sommet » qu’une thématique « salon » si j’ose dire », développe l’entrepreneur.

Une conférence et après ?

Comme évoqué en préambule, la variété des profils doit apporter un supplément d’âme à un rendez-vous qui, s’il est mal structuré, peut s’avérer extrêmement chronophage. Mais c’est sans compter sur le dynamisme de Loïc Le Meur qui a ciselé et peaufiné chaque détail organisationnel, et veiller ainsi au « sacro-saint équilibre des opérations ». Parmi les participants : 40% de start-ups, 40% de cadres dirigeants, 10% d’étudiants et 10% de presse, soit l’équivalent d’un peu plus de 1 000 personnes qui déambuleront dans les coursives de La Mutualité, théâtre de l’événement.

Mais ce « sommet » n’est pas une fin en soi et aura également pour mérite de « nourrir » la place de marché du même nom- Leade.rs- en « speakers » de talent. Objectif avoué : mettre en relation des centaines d’intervenants potentiels, avec en filigrane ce souci d’équilibre entre « pontes » de la Tech et étoiles montantes. Anecdote cocasse, le nom de domaine « .rs » correspond à l’extension nationale de la…République de Serbie. En effet, pour obtenir la hautement plus prestigieuse adresse « Leaders.com », Loïc Le Meur aurait dû débourser la bagatelle d’un million de dollars. Mais sa créativité lui a toutefois permis d’en dépenser… 1 000 fois moins.  

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